Une embarcation typique de la région Nordeste au Brésil

La jangada est un bateau de pêche très répandu dans le Nordeste brésilien. Cette embarcation se distingue par sa voile triangulaire et sa construction artisanale. Faite de bois et souvent très colorée, la jangada est un également un élément important de la culture nordestine. Facilement constructible, ce petit bateau est à la fois pratique et esthétique. Il apparaît au Brésil pendant la colonisation portugaise. Ses origines sont relativement floues. A cette époque, le commerce connaît une croissance exponentielle, et attire dans le pays de nombreux étrangers. Asiatiques, japonais, indiens et portugais utilisaient déjà des bateaux de pêche similaires. L’étymologie même de jangada révèle des origines hybrides. Dans le sud de l’Inde, de petits bateaux de 4 ou 5 rondins de bois étaient appelés  janga ou xanga par les portugais. Le bateau deviendra jangada lorsqu’on y ajoutera deux rondins supplémentaires. Aujourd’hui majoritairement concentrées dans le nord et le nord-est du Brésil, la jangada est une véritable institution ! Ses allées et venues sont un véritable spectacle pour les yeux. Petit tour d’horizon de cette embarcation originale chargée d’histoire.

Les jangadas à Cumbuco.

La jangada, un élément important du patrimoine brésilien

 

Après son introduction au Brésil pendant la période coloniale, la jangada est extrêmement répandue sur toute la côte brésilienne. Sa construction étant assez facile, ce radeau à voile connaît un large succès sur tout le continent. Initialement, il est construit avec 5 ou 6 rondins de bois assemblés par des cordages et chevilles, et supporte une voile triangulaire. Elle mesure généralement entre 3 et 10 mètres et peut transporter de 3 à 7 personnes. Deux bancs ( de bois également ) sont insérés sur le pont du bateau, l’un servant de support du mât, l’autre de siège pour le barreur. La barre est en réalité un long aviron à la traîne attaché par un simple cordage à l’arrière du bateau. Très léger, ce radeau à voile est aisément maniable et permet de naviguer avec une bonne prise de vent  ce qui permet de décupler la vitesse de l’embarcation. C’est sa voile triangulaire, aussi appelée voile latine, qui permet de jouer de la force du vent en adaptant le pilotage aux pressions sur ses faces internes et externes. Les navigateurs doivent donc rester très attentifs aux fluctuations du vent !

Les jangadas au port du Mucuripe.

Une escapade unique au coeur du Brésil traditionnel

 

Pratique mais aussi esthétique, la jangada est également un bel objet remarquable. Sa construction relève de savoirs locaux et ancestraux, transmis de génération en génération. Chacun des composants de la jangada traditionnelle est réalisé de façon artisanale. Du mât à la voile, en passant par les cordages, les sièges et même les ancres, tout est fait avec des matériaux locaux. La voile et les cordages proviennent de fibres tissées à la main à ses débuts, ils sont aujourd’hui remplacés par des fibres synthétiques plus résistantes et durables. De sa fabrication à son utilisation, la jangada est un élément fort de la culture nordestine brésilienne. Aujourd’hui on trouve des jangadas de tous types. La région du Ceara est la plus diversifiée en la matière ! Devenues de véritables attractions, on compte de nombreuses embarcations très colorées qui parsèment les immenses plages de la région nordestine. A la fois typiques et anciennes, les jangadas du Nordeste dressent un tableau enchanteur qui vaut le coup d’œil ! Certaines de ces jangadas sont très célèbres, il existe même quelques compétitions populaires.

Dans l’Etat de Bahia, le 29 juin marque la fête de Sao Pedro, ou fête des pêcheurs. En hommage à Saint Pierre, père et patron des pêcheurs, des messes et des processions maritimes rythment cette journée de célébration. Cette très belle fête est évidemment accompagnée de bals populaires accompagnés par le forro, la musique traditionnelle du Nordeste brésilien.

Une régate de jangadas.

La jangada au coeur de l’imaginaire collectif du Nordeste brésilien

 

Au fil des siècles, la jangadas s’est largement imposée dans toute la région du Ceara et a marqué l’imaginaire collectif. Elle est l’origine de plusieurs exploits de navigateurs, devenus de véritables icônes.  Ces hommes sont appelés les jangadeiros. Certains furent même érigés en véritables légendes. Dragão do Mar, un jangadeiro très populaire, a marqué les esprits à travers les siècles.  Né dans un petit village du nordeste brésilien en 1839, Francisco José de Nascimento ( qui deviendra plus tard Dragão do Mar ), était au départ un simple marin. Il travaille d’abord sur un navire faisant la liaison entre le Ceara et le Maranhao, puis devient capitaine assigné au commerce maritime d’esclaves.  Révolté et portant lui même des racines africaine, il lutta avec ferveur pour l’abolition de l’esclavage. Il est démis de ses fonctions en 1881 pour avoir fermé le port de Fortaleza afin d’empêcher un nouveau débarquement d’esclaves. En 1884, il embarqua à destination de Rio de Janeiro sur son navire Espirito Santo avec à son bord un groupe d’esclaves et sa Jangada légendaire, Liberdade. Devenue un symbole fort de la résistance dans le Ceara, Liberdade fut offerte au Musée National puis disparu mystérieusement quelques années plus tard.

Dragao do Mar est toujours une figure importante dans le Ceara, un centre culturel à Fortaleza porte aujourd’hui son nom. La jangada est donc un élément majeur de la culture nordestine, et a même pris part à l’Histoire.

Ce radeau traditionnel a par ailleurs inspiré de grands auteurs tels que Jules Verne. Dans son roman La jangada ou 800 lieues sur l’Amazone, Verne décrit une embarcation faite de rondins de bois, tellement large qu’elle peut accueillir des maisons entières. Le ton démesuré de l’auteur a lui aussi contribué à imposer la jangada dans l’imaginaire collectif nordestin.

Les pêcheurs et la jangada

La jangada, une expérience touristique à ne pas manquer !

 

Dans le nordeste brésilien, la jangada est aujourd’hui devenue une attraction touristique à part entière. Les pêcheurs du littoral s’improvisent guide touristique et embarquent les curieux pour une balade en mer. La région du Ceara a beaucoup développé ces excursions qui permettent aux voyageurs de pouvoir explorer les mystères du littoral nordestin.

Une balade en jangada.

Un morceau de la beauté sauvage nordestine

 

La région nordestine regorge de trésors naturels à couper le souffle. De sublimes étendues de plages, des villages de pêcheurs pittoresques, une nature luxuriante, ainsi qu’une faune et une flore uniques, les paysages y sont magnifiques. Une atmosphère paradisiaque règne sur cette région à la beauté sauvage, le temps s’y arrêterait presque. Les allées et venues des jangadas viennent parfaire ce tableau idyllique. Chaque matin, les pêcheurs embarquent à l’aube afin de capturer  les poissons, langoustes et crevettes qui seront servis dans les typiques barracas du bord de mer à l’heure du déjeuner et du dîner. Regarder ces petits radeaux colorés fendre les vagues est un spectacle à ne pas manquer !

Une jangada à Canoa Quebrada.

Un transport idéal pour explorer les côtes brésiliennes

 

Sur tout le littoral nordestin, les jangadas sont devenues un moyen de transport très utilisé pour les déplacements maritimes. À Maceio, elles sont utilisées pour amener les touristes admirer les piscines naturelles de Pajuçara. Les eaux transparentes laissent entrevoir de larges bancs de poissons colorés, le moment est magique ! Du côté de Pipa, une station balnéaire renversante du littoral nordestin, les balades en jangadas permettent de découvrir les nombreux dauphins qui parsèment les eaux cristallines de la côte. À Jericoacoara, la capitale du kitesurf au Brésil, les voitures et les routes sont remplacées par les jangadas et les planches. Une excursion en jangada du côté de la lagoa azul ou de la lagoa do paraiso vous permettra d’apprécier le panorama unique de cette destination emblématique.

Les jangadas à la plage.

Articles récents

La politique au Brésil, une histoire mouvementée ! 

Le Brésil a vécu bien des péripéties depuis son indépendance déclarée en 1822. Depuis, plusieurs régimes, souvent extrêmes et opposés, ont façonné l’Histoire politique du pays. Monarchie, république et dictature ont rythmé avec ardeur la vie politique du peuple brésilien. Actuellement, de la même manière que les Etats-Unis, c’est une république fédérale, choisie par la population qui constitue le système politique de cet immense territoire de plus de 8 millions de km2. Afin de bien comprendre le fonctionnement politique actuel du plus grand pays d’Amérique Latine, un bref historique s’impose !

Le Congrès National à Brasilia.

Chronologie politique du Brésil 

 

Le Brésil est actuellement une république fédérale constitutionnelle (la constitution en vigueur date de 1988). On compte 26 Etats fédérés plus le district fédéral de Brasilia, la capitale actuelle. Le pays est aujourd’hui une démocratie, cependant il n’en a pas toujours été ainsi. Plusieurs régimes politiques se sont succédé, le Brésil est un pays métissé chargé d’histoire.

La carte du Brésil.

Période coloniale brésilienne, 1500- 1822

 

Le Brésil colonial a duré plus de trois siècles. Cette période a été modulée par les différentes exploitations et productions du pays. Découvert par le portugais Pedro Alvarez Cabral, le Brésil sera donc en premier lieu un espace commercial très riche. Le tout premier intérêt des portugais se porte sur le bois. Ce bois a la particularité d’être rouge, excellent pour la teinture, et sera appelé “bois de braise” ( Pau Brasil ). C’est donc ce bois qui baptisera le pays, Brésil ! Par la suite, les productions sont diversifiées et multipliées. Canne à sucre, or et diamant, ou encore esclavage ont amené le Brésil vers un développement économique exponentiel, donnant lieu à de larges inégalités. Ce n’est qu’au XIXe siècle que le règne du Portugal sur le pays devient le combat de mouvements indépendantistes qui mènent à la déclaration d’indépendance du pays en 1822.

La découverte du Brésil.

Monarchie brésilienne, 1822- 1889 (1888, abolition de l’esclavage) 

 

L’Indépendance a été déclarée et le Brésil est en quête de nouvelles productions. Après les richesses minières qui se sont majoritairement taries, vient la période de la monarchie brésilienne qui marque l’avènement du café ! En temoigne le changement de nom de la première capitale de l’état du Minas Gerais (mines générales) chef d’oeuvre de l’Art Colonial, qui de Vila Rica (ville riche) devient Ouro Preto (or noir) en 1823.  Le pays devient le premier producteur et exportateur de café dans le monde dès 1840. La main d’œuvre étant pratiquement est gratuite ( on compte 4 millions d’esclaves au Brésil au XIXe siècle), les bénéfices sont énormes, c’est le temps des Senzala les maisons des esclaves dans les grands domaines agricoles, les fazenda. Pour mieux comprendre cette période fondamentale de la construction de l’identité de la société brésilienne, le livre Casa Grande & Senzala (Maître et esclaves pour l’édition française) du sociologue Gilberto Freyre publié en 1933 est un incontournable. Les élites libérales commencent alors à faire pression sur la monarchie. L’esclavage sera finalement aboli par la reine en 1888, après des mouvement sociaux important comme la révolte de Dragao do Mar à Fortaleza dans l’état du Ceara, et la monarchie déchue en 1889.

Pour en apprendre davantage sur la période de l’Empire du Brésil, vous pouvez consulter la page dédiée sur Wikipedia:  https://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_du_Bresil

Le livre Casa Grande e Senzala.

République du “café au lait” ( cafe com leite), 1889- 1930 

 

A la recherche d’un nouveau développement industriel, le Brésil se tourne alors vers la production de charbon. C’est également l’époque de l’apogée du Ciclo da Borracha, la période de l’exploitation du caoutchouc venu de l’hévéa, un arbre poussant au cœur de L’Amazonie. Les fameux Barão da Boracha, maitres de Manaus, deviennent prodigieusement riches et font un temps de la capitale Amazonienne la ville la plus moderne du monde, installant réseau électrique, téléphone, eau courante et construisant même une copie de l’Opéra Garnier intégralement en matériaux importés d’Europe au coeur de la jungle, le fameux Teatro Amazonas. Le glas de cette période prospère sonne comme un couperet en 1910 avec une brusque chute des prix due à la mise sur le marché par les anglais de caoutchouc produit dans des plantations en Asie, après avoir exporté 30 ans auparavant des milliers graines en grand secret. En parallèle, la toute jeune république brésilienne se révèle extrêmement corrompue et les richesses très inégalement réparties. En réalité, ce sont surtout les industrielses du café et du lait qui se partagent le pouvoir. La classe moyenne est délaissée, des soulèvements dirigés par l’armée sont de plus en plus fréquents. Ces idées révolutionnaires et populistes gagnent peu à peu tout le pays. La République du café au lait sera renversée en 1930 par un coup d’Etat.

La République des Etats-Unis du Brésil, 1945- 1964

 

Getulio Vargas est , un des chefs révolutionnaires qui prend le pouvoir. Il développe une idéologie populiste, très appréciée par la classe moyenne. Considéré comme le “père des pauvres”, Getulio Vargas institue un régime dictatorial. Il subira lui-même un coup d’Etat en 1945, sans procès ni sanctions. Cette absence de punition est conditionnée à son soutien à la nouvelle république démocratique. Il accepte, et sera même Président entre 1951 et 1954.
C’est ensuite la période progressiste du président Kubitschek entre 1954 et 1961, c’est durant ses mandat qu’est construite la nouvelle capitale brésilienne, la ville de Brasilia, qui fait se tourner tous les regards vers le Brésil qui tente de se mettre en avant comme grande puissance à l’échelle mondiale.   Le Brésil sera alors pointé du doigt par les Etats-Unis pour son gouvernement considéré comme trop à gauche, trop communiste. Celui-ci est en effet à l’époque intéressé par les idées socialistes et approché par les ambassadeurs de l’URSS. La grande puissance de l’Est cherche alors à s’implanter en Amérique du Sud et regarde avec avidité les immenses ressources du Brésil.  La chute de la Quatrième République du Brésil, alors  du régime présidée par Joao Goulart  sera appuyée organisée par la CIA, et c’est un coup d’Etat militaire orchestré par le Marechal Castello Branco  qui renverse la République des Etats-Unis du Brésil. La crainte d’un passage sous la coupe du régime socialiste est mise en avant et des manifestations des classes aisées ont lieu dans les grandes villes, elle servira de justification pour le putch des militaires.

Le même argument reste fort au sein de l’extrême droite brésilienne actuelle et les partisans de Bolsonaro qui contestent le terme de coup d’État (Golpe de estado) et parlent de révolution, allant jusqu’à glorifier les acteurs de cette période comme des héros patriotiques ayant sauvé le Brésil du péril Soviétique.

Le président Getúlio Vargas.

La dictature militaire du Brésil, 1964-1985

 

L’intervention militaire de 1964 qui devait être provisoire et suivie d’élection démocratique se transforme en dictature durable. Une politique extrêmement répressive est mise en place. Une nouvelle constitution Brésilienne autoritaire est mise en application le 24 janvier 1967. La mise en place de mesures extrêmes de contrôle de la population , le fameux décret AI5 en 1968 crée un nouveau tournant et fait de cette période la plus sombre de l’histoire Politique de la nation Auriverde. Plusieurs centaines de brésiliens sont déportés, emprisonnés, torturés et tués. Des projets de routes ou de barrages électriques sont menés par le gouvernement, les indiens sont obligés de fuir leurs terres.

 Le début des années 1980 marquent le début d’un assouplissement du régime dictatorial brésilien. En 1985, le suffrage universel est rétabli, il permet d’élire les gouverneurs des États brésiliens et le président de la république.

La dictature au Brésil.

La Nova Republica (1988 à nos jours): Organisation des pouvoirs législatifs exécutifs et judiciaires brésiliens 

 

La démocratie brésilienne est donc très récente, elle n’a qu’une trentaine d’années. Le contraste et le métissage du Brésil émanent de son histoire, son évolution politique en est également un reflet.

Aujourd’hui, le système politique brésilien a adopté le principe de séparation des pouvoirs. Ce principe stipule une stricte équité entre les trois pouvoirs (le législatif, le judiciaire et l’exécutif) et confère donc à chaque entité une importance égale. Ce principe est également appliqué par les régimes parlementaires européens mais avec plus de nuance. En effet, les pouvoirs exécutifs et judiciaires doivent se référer et se soumettre au pouvoir législatif dans le cadre de la Constitution. Au Brésil, chaque pouvoir est d’importance égale, sans aucune distinction.

 Le pouvoir législatif appartient au Congrès National, tandis que l’exécutif est confié au Président de la République, à la fois chef de l’Etat et chef du Gouvernement. C’est le Président qui désigne les 17 ministres qui l’assistent dans chaque prise de position et décisions. En parallèle, un Conseil de la République a le pouvoir de se prononcer sur les interventions fédérales ainsi que les questions relatives à la stabilité démocratique. Ce Conseil de la République est composé par le Vice-Président, le président de la Chambre des députés, le président du Sénat, le chef de la majorité ainsi que le chef de l’opposition de ces deux Assemblées, le ministre de la Justice ; 6 citoyens brésiliens de plus de 35 ans à raison de 2 nommés par le Président de la République, 2 élus par la Chambre des députés et 2 élus par le Sénat, pour 3 ans non renouvelables.

La Constitution de 1988 est une base solide et suprême qui attribue aux juges des pouvoirs relativement importants.

La Constitution au Brésil.

Le Tribunal Suprême Fédéral, une instance politique brésilienne capitale 

 

Le STF (Supremo Tribunal Federal) est l’organe le plus puissant du régime politique brésilien. Créé en 1890, à l’aube de la proclamation de la République, ce tribunal s’appuie sur les dispositions de la Constitution de la République fédérative du Brésil instaurée en 1988. Indépendant et souverain, ses décisions sont incontestables et ne peuvent donner lieu à aucun recours d’aucune manière que ce soit. Constituée de 11 juges (appelés “ministres”) désignés par les présidents au pouvoir et approuvés parallèlement par le Sénat, la mission principale est donc de veiller au bon respect de la Constitution dans toutes les sphères politiques du pays.

Le Tribunal Suprême Fédéral.

Un horizon politique porteur d’espoir pour le Brésil  

 

L’élection de Bolsonaro en 2018 a surpris l’opinion internationale qui s’est étonnée de voir le pays se ranger du côté de l’extrême droite. Néanmoins, rappelons que la démocratie brésilienne est en place depuis seulement une trentaine d’années, le pays est en majorité très jeune ( 40% des citoyens ont entre 18 et 34 ans ). Les votes pour Bolsonaro s’expliquent assez facilement par le rejet du PT (parti des travailleurs de Lula), alors entaché de scandales de corruption, ainsi que par le fait que la plupart de la population n’a pas connu la dictature du XXe siècle. De plus, les promesses populistes du candidat semblaient répondre parfaitement aux problématiques économiques et sociales du pays, dans un contexte de ralentissement de la croissance de ce dernier.

La gestion catastrophique de la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021 a beaucoup décrédibilisé le président, qui se retrouve aujourd’hui en position de faiblesse, pointé du doigt par le Tribunal Suprême Fédéral ainsi que quelques-uns de ses anciens collaborateurs.depuis le moi de mai 2021 , une commission parlementaire à été mise en place, la CPI covid 19, pour auditionner différent acteurs de cette gestion et déterminer les fautes commises. pour suivre l’actualité autour de cette comission: https://www.cnnbrasil.com.br/tudo-sobre/cpi-da-covid

La démocratie brésilienne n’a pas dit son dernier mot, les élections de 2022 pourraient se révéler surprenantes !

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La forêt tropicale inconnue qui borde le littoral brésilien

La Forêt Atlantique,  Mata Atlantica en portugais, est aussi ancienne que méconnue. Pourtant, sa biodiversité fait partie des plus impressionnantes du monde, ses écosystèmes abritent une faune et une flore extrêmement riches et variées. Autrefois très étendue, la Mata Atlantica actuelle n’est qu’un vestige de l’originelle, morcelée en différentes réserves. Englobant de larges portions du sud-est brésilien, la forêt s’étire sur toute la côte bahianaise jusqu’au nordeste, et est scindée en deux grandes parties. Celle du sud-est délimitée entre le Parana et le sud de São Paulo, et l’autre située sur le littoral atlantique appelée “Côte de la Découverte”. La Forêt Atlantique avoisine aujourd’hui les 600 000 hectares, ce qui est assez peu si l’on considère sa taille initiale. Elle recouvrait autrefois 15% du territoire brésilien, contre seulement 7% aujourd’hui. Cet espace naturel détruit a laissé place à plus de 3000 villes et environ 100 millions de personnes. Néanmoins, on compte certains secteurs protégés de la chasse et de l’exploitation forestière. On vous présente cette étendue de nature exceptionnelle, un trésor emblématique qui mérite d’être visité au moins une fois dans sa vie.

La Mata Atlantica.

La Mata Atlântica, sanctuaire de la biodiversité brésilienne et mondiale !

La Forêt Atlantique est un biome possédant des environnements immensément variés. Ces écosystèmes ont développé des variétés florales et fauniques uniques, inhérentes à plusieurs types de climats. Du sub-tropical au sec selon la région et la hauteur, la Mata Atlantica est une forêt millénaire, presque magique. Le taux d’endémisme de ses nombreuses espèces est très élevé, ce qui confère à la forêt un caractère unique !

La diversité de la forêt atlantique.

Une forêt tropicale brésilienne hybride

Le Brésil est un pays immense, à la biodiversité très intéressante. D’une superficie de presque 15 fois la France, le pays possède des espaces naturels très variés. La Forêt Atlantique s’étend sur des régions différentes, ce qui donne lieu à une végétation nuancée appartenant à des environnements typiques.

Côté sud-est, du Paraná à São Paulo, on trouve pas moins de 25 aires protégées, aussi riches qu’hybrides ! Réparties sur des zones géographiques très diverses, la variété des écosystèmes est impressionnante. Des montagnes aux plaines côtières, en passant par les îles et estuaires, les zones peuvent être sèches, humides, ou chaudes, ce qui donne lieu à une végétation luxuriante, d’une grande beauté. De larges forêts massives, des broméliacées, et des orchidées, entrecoupées de cascades et de roches saillantes composent les paysages montagneux de la forêt atlantique. Mangroves, restingas, et écosystèmes marins abondent sur les îles côtières et les estuaires littoraux. Dans la zone du sud-est, on trouve également l’un des sommets les plus élevés du Brésil, le pic de la Bandeira, avec ses 2891 mètres. Ajouté à cela, les multiples grottes (environ 300) qui jonchent les flancs montagnards. La grotte Casa de Pedra est une des plus connues pour son entrée la plus haute du monde, perchée à 215 mètres.

Sur la “Côte de la Découverte”, nommée après Pedro Cabral qui découvrit le Brésil jusqu’alors inconnu du continent européen, on compte 8 secteurs protégés. Établie entre le sud de l’Etat de Bahia et le nord de l’Etat d’Espirito Santo, la Forêt Atlantique de cette zone est particulièrement précieuse. En effet, sa biodiversité actuelle met en lumière d’anciens grands écosystèmes forestiers du continent, aujourd’hui disparus. Sa richesse biologique ainsi que sa structure évolutive sont donc des indicateurs cruciaux pour la protection de cette nature exceptionnelle. On compte 3 parcs nationaux, Descobrimento, Monte Pascoal, et Pau Brasil, ainsi que plusieurs réserves biologiques fédérales et privées.

La biodiversité de la “Côte de la Découverte” est une des plus riches du monde entier. Le taux d’endémisme de ses espèces florales et fauniques est très élevé, et c’est pour cette raison que la réserve a été classée à l’UNESCO en 1999.

Les deux zones, sud-est et côtière, sont entrecoupées par de nombreux fleuves d’importance. On trouve notamment le Rio Grande do Sul, qui serpente le long du sud-est du pays sur 1300 km, le Rio Tietê qui passe à travers São Paulo, mais aussi le Rio Jequitinhonha qui traverse les Etats de Bahia et du Minas Gerais.

Une rivière dans la forêt atlantique.

Des espèces endémiques du littoral brésilien

La Mata Atlântica est composée par des écosystèmes impressionnants, parmi les plus riches du monde entier. Ses valeurs écologiques et scientifiques sont inestimables pour la survie de la planète. Le nombre d’espèces endémiques atteint des sommets, que ce soit sur la zone du sud-est ou sur la “Côte de la Découverte”.

Entre le Paraná et São Paulo, 70% de la flore, 85% des primates, et 25% des mammifères sont endémiques. On dénombre plus de 120 espèces de mammifères, parmi lesquels le jaguar, une des espèces les plus menacées. Depuis une quinzaine d’années, le nombre de jaguars a chuté de presque 80%, on ne compterait que 250 fauves aujourd’hui. Une autre espèce emblématique du sud-est, le singe araignée ou Muriqi du sud, le plus grand primate des Amériques. Les oiseaux sont aussi un élément central de cet écosystème exceptionnel, la forêt atlantique en recense plus que la forêt amazonienne, avec 800 espèces sur les 2000 que comptabilise le pays entier. Perroquets, faucons, colibris, et piverts rythment avec douceur cette étendue de nature sauvage et luxuriante.

Cette aire de la Forêt Atlantique est habitée par les restingas, un écosystème étonnant très diversifié au caractère féerique. On peut déjà observer une forêt haute composée d’arbres très variés, de parfois presque 40 mètres de haut, souvent sinueux et tordus, enguirlandés par de longues lianes. En se rapprochant des côtes, ce sont plutôt de petits arbres touffus et d’épais buissons qui tapissent l’espace. Enfin, des plantes rampantes qui viennent épouser les bancs de sable le long des plages. Le Parque Estadual Costa do Sol dans l’Etat de Sao Paulo abrite par exemple une très belle restinga qui mérite d’être visitée. Encore plus au sud, ce sont les forêts de montagne qui dominent. Nichée entre 500 et 1500 mètres d’altitude, la forêt est baignée d’une forte humidité. D’immenses montagnes se dressent au-dessus de larges vallées couvertes d’arbres, un panorama spectaculaire parfois rehaussé par un épais brouillard sur les plus hauts sommets. Ce milieu est caractérisé par une flore riche. Palmiers, bambous, broméliacées et orchidées habitent les parties les plus basses des montagnes, tandis que les hauteurs sont recouvertes de lichens et de mousses verdoyantes. Le décor est enchanteur.

La “Côte de la Découverte” n’est pas en reste. Elle concentre à elle seule 20% de la flore mondiale, dont plus de 600 espèces menacées d’extinction. Il arrive que certaines zones ne comportent pas moins de 450 sortes d’arbres sur une petite superficie. Le Pau-Brasil est une espèce emblématique, baptisée par les colons portugais, qui a finalement donné son nom au pays. Ajouté à cela, 261 espèces de mammifères, 21 marsupiaux dont 15% sont endémiques, 620 espèces d’oiseaux, 200 de reptiles, et 280 d’amphibiens. Les espèces menacées sont malheureusement très souvent des espèces endémiques, victimes du braconnage et de la chasse.

De par sa proximité avec l’océan, cette parcelle de forêt est principalement occupée par des mangroves, manguezais en portugais. Très concentrée autour des baies et des estuaires, la mangrove est un environnement essentiel pour de nombreuses espèces aquatiques. La biodiversité de cet écosystème est impressionnante, elle fait partie des environnements les plus productifs en termes de biomasse, et c’est également celui qui absorbe le plus de CO2. Une végétation dense traversée par des eaux saumâtres (mélange d’eau douce et d’eau salée), la mangrove s’apparente à une sorte de forêt les pieds dans l’eau. Elle est majoritairement composée de palétuviers, de petits arbres touffus juchés sur d’épaisses racines leur permettant de se tenir hors de l’eau. Caractéristique des zones tropicales et subtropicales, la mangrove est habitée par plusieurs sortes de crustacés, poissons, mollusques, reptiles, et insectes. 70% des mangroves brésiliennes se trouvent aujourd’hui dans des espaces protégés.

La Forêt Atlantique est ainsi une véritable mosaïque de biodiversité, aussi riche que précieuse. Sa conservation est un des enjeux écologiques majeurs du XXIe siècle.

Un toucan de la forêt atlantique.

Protection et écotourisme, au coeur de la Forêt Atlantique

Marquée par les premiers pas de la colonisation européenne, la Mata Atlantica a beaucoup souffert de l’implantation humaine. Les plantations de sucre, de café et les nombreuses bananeraies ont entamé sa destruction à partir du XVIe siècle, achevé par une urbanisation massive au XXe siècle. Elle est aujourd’hui très morcelée, et s’apparente plus à des vestiges. Un des problèmes majeurs pour sa conservation est son manque de couverture médiatique. Comparativement à sa sœur la forêt amazonienne, la Mata Atlantica est toujours très méconnue. Entre 2015 et 2016 les projets d’urbanisation se sont multipliés, la déforestation n’étant pas contrôlée par l’Etat brésilien, et les pertes se sont révélées désastreuses. Ces dernières années, plusieurs associations, dont SOS Mata Atlântica, ont rapporté une certaine baisse des chiffres de la déforestation ainsi qu’un soulèvement de l’intérêt local. Depuis 2019, un grand projet de tunnel écologique reliant le nord au sud du pays à travers la forêt est en élaboration. Baptisé “Oiapoque-Chui “ en référence aux deux villes des deux extrémités du sentier (Guyane et Uruguay), le programme est soutenu par les ministères du tourisme et de l’environnement. Ce “corridor écologique” devrait mesurer au total 8000 km, et traverser la Mata Atlantica en son cœur. Le sentier devrait permettre aux amoureux de la nature de se reconnecter avec elle grâce à une jolie “trilha” (randonnée) à travers une forêt légendaire.

Quels sont les Parcs Nationaux de la Mata Atlântica?

La Mata Atlantica est une des plus vieilles forêts du monde et possède pour cette raison un charme unique. Cette richesse de paysages en fait une des grandes attractions pour les voyageurs amateurs de randonnées et autres amoureux de la nature sauvage. Pour leur protection, la plupart des parcelles existantes aujourd’hui ont été placées sous le statut de réserves de la biodiversité en tant que Parc National. De par leurs répartitions sur un large pan de la côte du Brésil, il n’est pas rare de croiser leurs chemins lors d’un circuit de voyage au Brésil.

Retrouvez dans cette rubrique les principaux Parcs Nationaux du Brésil dont l’ensemble ou une partie de l’écosystème est constitué de Forêt Atlantique. Pour vous aider à vous retrouvez dans leurs localisation nous avons divisé cette liste en deux parties: les Parcs Nationaux localisés dans le Nordeste, la moitié partie nord du pays, et ceux localisés dans la région Sudeste, pour la partie sud du Brésil.

Les parcs nationaux de la Forêt Atlantique de la région  Nordeste / “Côte de la Découverte”

Les parcs nationaux de la Forêt Atlantique // Région du sud-est

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SARS-Covid-19 & voyage au Brésil:
Toutes les informations actualisées pour les voyageurs

Mise à jour régulière.
dernière actualisation: 05/11/2021

Avion vue de l'arrière dans le soleil couchant atterrissant au Brésil durant la pandémie de covid19

Le covid-19 est-il un problème pour voyager au Brésil ?

Il est aujourd’hui tout à fait possible de voyager au Brésil en toute tranquillité. Le nombre de cas de Covid-19 a fortement diminué, et la vaccination s’est largement diffusée dans tout le pays. 77,9% de la population est complètement vaccinée. La vaccination continue de progresser rapidement. 

Pour voyager au Brésil , il vous suffit simplement de présenter aux compagnies aériennes un certificat de vaccination valide, imprimé ou électronique. Il est conseillé de souscrire à une assurance de santé valide pour toute la durée de votre séjour Retrouvez les coordonnées de nos partenaires assureurs. Une déclaration de santé sera également à remplir avant l’embarquement et à présenter à votre arrivée. 

Les chutes du Parc Iguaçu.

Quelles sont les restrictions sur le territoire brésilien ?

A ce jour, toutes les attractions touristiques brésiliennes accueillent les visiteurs normalement. Le port du masque est toujours de rigueur dans les lieux publics fermés, mais dans la rue il n’est pas formellement exigé. Restaurants, bars, et clubs sont également ouverts. Toutes les restrictions qui étaient en place ont touché à leur fin dans toutes les régions du pays. Il est donc aujourd’hui parfaitement envisageable de prévoir un séjour au Brésil.

A cheval en famille sur la dune de Jericoacoara au Nordeste du Brésil..

Conditions spécifiques au covid-19
pour le retour en France d’un voyage au Brésil

 Pour les voyageurs vaccinés, le certificat seul de vaccination vous sera demandé. Pour les non vaccinés, ce sera un  test PCR négatif du SRAS-COV-2 réalisé 72h à l’avance.

En parallèle et pour tous les voyageurs, il vous faudra remplir une attestation de déplacement international ainsi qu’une déclaration sur l’honneur de non présentation de symptôme de Covid-19. Retrouvez les informations en détail sur le site officiel de l’ambassade française.

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Le développement économique et social du Nordeste, grand enjeu du début du XXIe siècle brésilien

De par son immensité et son potentiel, la région nordestine regorge de joyaux naturels et culturels souvent inconnus du grand public. Auparavant plateforme principale du commerce triangulaire, la région est tombée dans l’oubli et le délaissement pendant plusieurs siècles. Depuis quelques années, le nordeste renaît de ses cendres, notamment à travers le tourisme. Espace d’innovation et d’inspiration, la région est un aujourd’hui un facteur important du développement national.

La région nordestine, au coeur de la modernité du Brésil

 

Immense, aride, sauvage, sont des mots souvent utilisés pour amorcer une description du nordeste brésilien. Encore assez méconnue comparée au sud du pays, cette région est depuis quelques années en plein boom touristique. Sa faiblesse d’hier est aujourd’hui sa richesse. Son climat aride a désavantagé le développement socio-économique de la région. Sa nature hostile, peu propice à l’exploitation agricole, a relégué la région à la dernière place du classement des puissances régionales du Brésil.

Et pourtant, c’est aujourd’hui, un espace inspirant et innovant, qui attire chaque année de plus en plus de touristes locaux et internationaux. C’est cette même hostilité géographique, qui en fait un écrin de nature d’exception, souvent vierge de toute empreinte humaine.
Fort de son écosystème semi-aride étendu sur toute la région, le Nordeste dessine une espace atypique, affranchi des grands clichés brésiliens. Son littoral atlantique pris en étau entre dunes et alizés offre un panorama remarquable, encore préservé de la densité démographique brésilienne. Ses villes coloniales comme Sao Luis (classée au patrimoine mondial de l’Humanité) ou Salvador, regorgent de trésors historiques et culturels, leurs rues colorées et dynamiques sont un véritable plaisir de tous les sens. Bâtiments coloniaux d’époques, ruelles pavées, galeries d’art, cafés et restaurants à l’odeur enivrante, l’éveil sensoriel se trouve partout et à toute heure.

Jonction entre nature, histoire et culture, le Nordeste renferme une partie de l’âme du Brésil.

Le développement territorial du Nordeste, un trésor inestimable pour le pays

 

Immense, pour sa zone côtière étendue sur 1554 millions de km2, le Nordeste concentre 25% de la population du pays et représente 12% du territoire national. Aride, pour son climat, source de tous ses paysages aux airs de bout du monde. Un tableau désertique impressionnant, parachevé par d’agréables températures sur toute l’année. Sauvage, pour ses étendues de plages préservées, ses réseaux de dunes, et sa multitude de piscines naturelles.

Avec ses paysages aériens, la région recèle des trésors naturels, aussi diversifiés qu’exceptionnels. Sillonner les dunes du Ceara en buggy, découvrir les trésors architecturaux coloniaux de Sao Luis, flâner dans les villages de pêcheur qui parsèment la côte, ou encore partir en expédition dans le Colorado brésilien Canoa Quebrada, les 9 états du Nordeste offrent une myriade de possibilités.

Sa capitale, Fortaleza, est à la fois dantesque et poétique. Baptisée la “Blonde du soleil” par le poète Paul Ney, la ville abrite une vie culturelle dense. Plusieurs musées, comme le Museu do Ceara, relatent le folklore régional à travers des collections d’art, d’antiquités, ou encore d’objets et costumes traditionnels. L’abondance culturelle de la ville vaut le détour, on y appréhende les coutumes cearenses, chaque élément culturel fait valoir une historicité́ !

La culture afro-brésilienne matrice de la culture nordestine

Gangréné par l’esclavage pendant de longues années, le Brésil s’est trouvé profondément impacté par l’Afrique et la colonisation. Pays multiculturel, le métissage du pays découle majoritairement de sa période coloniale. La région nordestine fût le pilier du commerce triangulaire, beaucoup de ses us et coutumes sont donc issus d’Afrique. Avec la colonisation, ce sont des débarquements massifs de noirs d’Afrique australe qui ont marqué les terres de la région. Leurs empreintes ont tissé l’hybridité de cette identité afro-brésilienne. Du fait de son rôle clef dans le commerce d’esclave, Salvador de Bahia fût la toute première capitale du pays. Appelée la ​Rome Noire ​pour​ ​ses 300 églises et la couleur de peau de la majorité de ses habitants, Salvador est un des hauts lieux de la culture afro-brésilienne. Cette diversité ethnique a imprégné la culture, la spiritualité mais aussi la gastronomie de la région. Que ce soit à travers la Capoeira, art martial mythique qui tire ses racines des fermes de plantation à l’époque de l’esclavage, ou le Candomblé, cette spriritualité hétéroclite mélant rites africains et croyances chrétiennes ou encore la Moqueca, plat typiquement bahianais à base de crevette et de lait de coco, les exemples ne manquent pas. On ressent cette genèse partout et c’est une richesse ethno-culturelle singulière et saisissante.

Une région contrastée, à l’instar de la politique développementale du pays

Aujourd’hui, le Brésil fait partie des grandes puissances économiques internationales. Entre ses productions industrielles et agricoles, le pays s’est rapidement rendu indispensable à l’international et s’est imposé en tant que puissance commerciale essentielle. Dirigé par un gouvernement militaire entre 1964 et 1985, le pays connaîtra une forte industrialisation au début des années 70 qui aboutira à une urbanisation massive du territoire. Néanmoins, cette croissance économique fulgurante a accentué des inégalités déjà établies et a entraîné de forts contrastes régionaux. Ce n’est que sous l’investiture de Lula que des politiques développementales régionales seront menées pour endiguer cette vague de précarité. De longs programmes de développements régionaux en Centre-Ouest, Amazonie, et Nordeste soutenus par une géopolitique réunificatrice ont permis à la région de s’affirmer à travers l’agriculture et le tourisme. L’immensité du territoire nordestin est sans conteste un atout de taille pour le XXIe siècle brésilien.

Poétique, sauvage, et contrastée, la région du nordeste est un véritable trésor de potentialités, où confluent nature, histoire et culture dans une atmosphère métissée et picturale.

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Les jours fériés au Brésil : une illustration de l’histoire et de la culture du pays

On décrit souvent le Brésil comme un pays multiculturel, fort de son métissage historique, et à la vitalité fascinante. Ce dynamisme et cette force célébrative sont très bien illustrés par la multitude de jours fériés dans le pays. Noël, le Jour de l’an, Pâques, le 1er mai… toutes ces fêtes célèbres en Occident, qu’elles soient chrétiennes ou républicaines, se retrouvent au Brésil… en plus de leurs propres évènements. Le Brésil a institué au fil des siècles des célébrations nationales et régionales.

On peut aisément dire que ce calendrier a été façonné par les dimensions coloniales et religieuses de l’histoire du pays, et qu’il constitue une des richesses culturelles majeures du territoire. Un petit tour d’horizon de ces “feriados” permettra donc d’appréhender cette multi-ethnicité si particulière.

Le Brésil, un pays majoritairement chrétien

Célébrations, médias, politique, la religion est omniprésente au Brésil. A 88% chrétien et pourtant laïque, le pays en est très imprégné. Elle a toujours exercé une très grande influence dans la société brésilienne, et a donc naturellement inspiré beaucoup de festivités majeures.

Au printemps, 60 jours après Pâques, un des plus importants événements de la vie liturgique du pays est célébré sur tout le territoire. Le Corpus Christi, communément appelé “Fête-Dieu” ou encore “Saint Sacrement” commémore la mémoire du sacrifice de Jésus. D’envergure nationale, cette fête donne lieu à de nombreuses célébrations et occasionne des regroupements conséquents. Fidèles mais aussi touristes sont rassemblés lors de la procession du cortège. Cette célébration est un vrai plaisir des yeux, les fidèles sont vêtus de blanc et défilent sur des parterres de fleurs, un véritable nuancier de couleurs. Une des plus notoires est celle de Florianopolis dans le sud du Brésil qui rassemble chaque année des fidèles venus du monde entier.

Célébrée le vendredi Saint, “Paixao do Cristo” ou “La Passion du Christ”, est une reconstitution grandeur nature des derniers instants du Christ. Véritable fresque vivante, cet événement se veut spectaculaire. L’ art scénique y est très travaillé, et les moyens mis en oeuvre feraient presque pâlir les productions hollywoodiennes. La représentation de Planaltina, petite commune du centre du pays, rassemble pas moins de 1000 comédiens et plus de 200 000 spectateurs, la production porte la ville en ébullition chaque année. La scénographie se veut réaliste, les costumes, accessoires et décors sont des éléments centraux de la représentation. Du repas avec les apôtres à la crucifixion, tous les éléments sont pensés dans une optique immersive. L’entrée de Judas sur scène provoque cris, jets d’eau et indignation de la part du public, c’est une réelle ferveur qui habite le spectacle. L’effet “grandeur nature” aiguise les émotions du public, qui n’hésite donc pas à s’exprimer.

C’est un vrai divertissement populaire à la tonalité toute brésilienne. Les moyens mis en oeuvre pour la représentation varient d’une ville à l’autre mais on retrouve toujours les éléments scéniques. Les représentations se poursuivent le lendemain pour rebondir sur de petits carnavals populaires improvisés appelés “Samedi de l’Alléluia”. La joie de la résurrection se répand dans les rues jusqu’au lendemain, on en oublierait presque le jour le plus sombre de la chrétienté.

Héros et colonisation au coeur des célébrations brésiliennes

 

Sous l’emprise portugaise entre le XVIe et XVIIIe siècle, le Brésil est marqué par son passé colonial. Plusieurs​​ événements nationaux ​​illustrent l’émancipation tumultueuse du pays.

La fête de Tiradentes ou “arracheur de dent” se déroule le 21 avril et ouvre la voie à la semaine de l’“Inconfidencia”. Une multitude de bals populaires est organisée. Chant, danse, gastronomie, les gens se rassemblent dans les rues dans une atmosphère festive. Cette célébration est un hommage à la révolution et relate le combat de Joaquim José da Silva, un dentiste militant politique condamné à mort le 21 avril 1792 à Rio de Janeiro. Impliqué dans les premiers soulèvements indépendantistes du pays, il fût accusé de conspiration dans l’état du Minas Gerais. Il reconnaît les faits sans dénoncer ses compagnons, ce qui lui conféra un rôle de martyr, et l’érigea aux côtés des plus grands héros du pays. Plus largement célébrée dans le Minas Gerais, “Tiradentes” est une révérence à la liberté.

“L’indépendance ou la mort”. Cette phrase est restée l’un des symboles majeurs de l’émancipation brésilienne. Massivement célébrée à travers tout le territoire, “Independência do Brasil”, rassemble toutes les générations qui commémorent ensemble ce tournant historique. Teintée de fête et de danse, une parade officielle est organisée dans chaque ville, l’occasion pour les écoles de samba de défiler aux couleurs du drapeau. En réponse à une pression indépendantiste ainsi qu’à une effervescence libérale venue d’Europe, l’indépendance, déclarée par le fils du roi du Portugal, marque le début d’une nouvelle ère pour le Brésil.

L’hybridité etnique et l’histoire du pays ont également fait éclore des célébrations régionales.

Esclave, fugitif, figure de la résistance, et puis martyr, Zumbi dos Palmares a été érigé en héros national au XXe siècle et on célèbre son symbole à travers la journée du 20 novembre. Instaurée seulement depuis les années 60 le “Jour National de la Conscience Noire” (“Dia Nacional da Consciência Negra”) commémore la mémoire de Zumbi, victime de l’esclavagisme qui a gangrené le pays entre le XVIe et le XIX e siècle. Le jour n’est férié que depuis 2003, célébré dans plus de 850 villes, dont Rio, São Paulo, et donne lieu à des festivités et manifestations culturelles.

Le Brésil c’est aussi des métropoles dantesques qui ont joué un rôle dans le développement économique et culturel du pays. Rio et de São Paulo possèdent donc naturellement leurs propres feriados.

La ville de Rio de Janeiro était le carrefour principal du commerce triangulaire ce qui lui conférera le statut de capitale, pour ensuite le perdre au profit de Brasilia en 1960. La cité merveilleuse célèbre le “Dia do Sebastiao” le 20 janvier en mémoire de Saint Sébastien, un capitaine romain du IIIe siècle, figure de la chrétienté à qui l’on voue un véritable culte dans le monde entier. La fête est donc exclusivement réservée aux “cariocas”.

Le 25 janvier marque la fondation d’un collège Jésuite qui devint le coeur de l’immense Sao Paulo. Premier bâtiment de la ville, le collège sera détruit puis reconstruit pour être ensuite victime de la croissance exponentielle de la mégalopole. Il en reste aujourd’hui un mur et un jour férié donnant lieu à de nombreuses festivités urbaines.

Le calendrier brésilien est une authentique frise chronologique du pays. Il permet d’entrevoir l’immense complexité de son histoire mais également la richesse ethno-culturelle qui s’en dégage. L’année vibre au son des jours fériés, dont le peuple est l’orchestre.

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Les joyaux du Brésil

Nul ne peut en douter, le Brésil est un pays riche. Riche en industrie, en commerce, en culture, en traditions, en sport. Il est un domaine certainement moins connu où le plus vaste pays d’Amérique latine tire remarquablement son épingle du jeu : l’extraction et la production de pierres précieuses. Il est même devenu le plus important pourvoyeur mondial en la matière !

Les pierres précieuses au Brésil

Plus de 90 variétés de pierres précieuses au Brésil

 

Lorsqu’on parle de pierres précieuses, on a tendance à penser immédiatement aux pays africains, Afrique du Sud, Mozambique ou Tanzanie, et asiatiques, Inde, Thaïlande, Chine ou Sri Lanka, pour ne citer que les plus célèbres. Or, pour la plupart des joyaux faisant se pâmer la planète, le Brésil vient en premier sur la liste des fournisseurs de gemmes (substance minérale d’une beauté et d’une rareté exceptionnelles – et donc de très grande valeur – utilisée en ornementation).

Le pays assure environ le tiers de la production internationale grâce à son état « réservoir », le Minas Gerais (« Mines communes » en portugais) dont les villes d’Ouro Preto (« Or noir »), ville par ailleurs inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et de Teófilo Otoni sont les dignes représentantes. Parmi les multiples attraits touristiques qu’offre ce pays décidément toujours surprenant, celui de l’achat de pierres précieuses n’est pas des moindres : plus de 90 variétés, dont beaucoup de réputation mondiale, sont proposées aux amateurs. Le fait de pouvoir dénicher en toute tranquillité dans la multitude d’échoppes ou de magasins spécialisés le trésor à (s’) offrir peut inciter le voyageur en quête d’étincelles dans les yeux à se lever tôt même s’il est en vacances !

Mine d'or à Minas Gerais.

Le miracle minéral du Minas Gérais

Au tout début du XVIe siècle, les premiers explorateurs venaient dans un but évident de conquête, conquête territoriale et commerciale. Les pierres précieuses constituaient à l’époque une monnaie d’échange prisée, mais aussi le luxe ultime de l’apparat princier et royal. Mais c’est au XVIe qu’eut lieu dans l’état du Minas Gerais la ruée vers l’or qui allait faire du Brésil un producteur de premier plan de gemmes toutes plus rares les unes que les autres.

La ville d’Ouro Preto fut bâtie à cette époque en un temps record dans la fièvre aurifère qui enflammait les prospecteurs. En 1750, la ville minière comptait plus d’habitants que New York ou Rio de Janeiro, pour donner une petite idée de l’ouragan déferlant sur le pays. Elle a depuis beaucoup perdu de son influence avec l’épuisement des réserves d’or à la fin du XIXe siècle, mais demeure une ville magnifique très fréquentée par les touristes.

Également dans le Minas Gérais, Teófilo Otoni doit son attractivité aux multiples bijouteries artisanales et familiales aptes à satisfaire la majorité des amateurs de pierres précieuses venus au Brésil pour cet aspect de la richesse du pays. Les états du Mato Grosso do Sul, Bahia, le Paraná ou le Roraima, assurent pour leur part une production importante. Paradoxalement, le pays numéro un mondial dans le domaine ne compte qu’un seul véritable joaillier sur son territoire, le fameux Hans Stern (mort en 2007), authentique référence planétaire. Mais on entre là dans une autre dimension, tant culturelle que financière.

Minas gerais Ouro Preto eglise Sao Francisco de Paula

Les pierres précieuses incontournables du Brésil

 

Il est bien entendu hors de question de passer en revue toutes les variétés de pierre précieuses qu’on peut trouver au Brésil. On se contentera d’évoquer les plus recherchées et les plus célèbres.

Aigue-marine.

Aigue-marine

 

Appelée comme cela à cause de son incroyable couleur bleu-vert faisant songer aux fonds sous-marins, cette pierre est la plus représentative du Brésil. Pouvant dépasser les 100 kg (!), elle est produite dans le Minas Gérais (les aigues-marines les plus recherchées au monde) mais aussi au Rio Grande do Norte, à Ceará, Paraíba et Alagoas.

La plus célèbre est la Marambaia, d’un poids de 111 kg, et de 45 cm de hauteur sur 38 cm de largeur. On pourra également citer Lucia, Marta Rocha et cachacinha, toutes extraites du sol brésilien. Il existe des aigues-marines jaunes, mais les bleues sont les plus prisées. Plus la couleur est foncée, plus la valeur de la pierre augmente !

Améthyste.

Améthyste

L’améthyste est un quartz semi-transparent de couleur violette. Cette couleur peut d’ailleurs s’estomper après une longue exposition à la lumière du soleil. Malgré le fait qu’elle soit très utilisée dans les objets décoratifs, son prix est relativement bas, ce qui rend la pierre très attractive.

Là-encore, le Brésil est le producteur mondial numéro un, devant la Russie, l’Inde le Paraguay, les États-Unis ou le Mexique. L’extraction provient principalement du Rio Grande Do Sul, Bahia venant ensuite.

Emeraude.

Emeraude

Assez proche de l’aigue-marine, l’émeraude est un béryl (« cristal de la couleur de l’eau de mer », si l’on en croit les traductions du grec ancien) de couleur vert assez foncé. Produite dans le Minas Gérais, ainsi qu’à Bahia et dans le Goiás, elle est utilisée exclusivement en bijouterie.

C’est une des plus anciennes pierres répertoriées puisqu’on en trouve des traces dans Babylone ainsi que dans l’Egypte antique. De fait, l’émeraude est une des trois pierres précieuses les plus recherchées, avec le rubis et le diamant. Les plus renommées sont la Kakovin, la Jehangir et la Devonshire (elle fut offerte au duc du même nom par l’empereur Pierre 1er du Brésil en 1831).

Jade.

Jade

Remontant lui aussi à l’antiquité, le jade fut très prisé en Chine, puis chez les Aztèques qui la préféraient à l’or. Ce nom désigne en fait deux pierres différentes, la néphrite et la jadéite. La première est la plus utilisée des gemmes pour sa solidité, notamment dans la décoration, alors que la seconde est la plus rare, donc la plus précieuse.

Le Brésil n’est pas le plus important producteur de jade, laissant cet honneur à la Russie et à la Chine. La néphrite est essentiellement verte, d’où son surnom de « jade d’épinards ». La jadéite se pare de couleurs différentes, allant du blanc au vert profond, en passant par le marron, le jaune, le violet ou le rouge-orangé.

Topaze.

Topaze

Pierre pouvant revendiquer une origine totalement brésilienne, la topaze de Bragança fut découverte au XVIIe siècle à Ouro Preto, où elle est toujours produite. Mais la plus célèbre est la Princesa Brasileira, découverte à Teófilo Otoni, qui fait 21 327 carats, la topaze de Bragança ne faisant « que » 1680 carats !

La topaze peut être de couleur blanche, jaune, orange, marron, rose, rouge ou bleue. La plus précieuse est la topaze impériale d’Ouro Preto et, si l’immense majorité de la production mondiale vient du Brésil, on ne peut oublier celles, plus modestes, issues des Etats-Unis, du Pakistan et… de la France. Eh oui !

Tourmaline.

Tourmaline

Les tourmalines sont des cristaux cylindriques allongés dans le sens de la hauteur, et de teintes variées : une même tourmaline peut arborer une couleur à ses extrémités et une autre entre les deux. Elle est alors appelée tourmaline bicolore. Bien que devancé par la Russie, l’inde, Madagascar ou le Sri Lanka, le Brésil produit de remarquables tourmalines dans le Minas Gérais ainsi qu’à Bahia et Goiás.

Les tourmalines proposent plusieurs couleurs, la plus sombre étant toujours la plus chère. Avec son fascinant bleu néon, la tourmaline Paraiba est certainement la plus recherchée. Mais l’extinction progressive de sa production dans le Minas Gérais, ainsi que celle d’Afrique, va la rendre encore plus inaccessible !

Diamant.

Diamant

Le diamant n’est pas à proprement parler une pierre précieuse pour des raisons géologiques, mais il ne peut être laissé de côté tant sa valeur est élevée, souvent bien plus que ces dernières. Il est 100 à 150 fois plus dur qu’un rubis ou un saphir, et sa taille peut prendre jusqu’à plusieurs jours, là où il ne faut que quelques minutes pour une pierre précieuse !

Á l’inverse de celles-ci, il est totalement transparent, quasiment incolore et sa valeur croît avec sa pâleur. Il existe toutefois des diamants de couleur, mais là aussi leur prix augmente avec la disparition de ladite couleur. Il est produit dans le Mato Grosso, mais également dans le Minas Gérais, à Bahia, dans le Paraná et le Roraima. Le Brésil fut le premier producteur de diamant au monde, avant que d’être supplanté par l’Afrique du Sud à la fin du XIXe siècle, et maintenant la Russie et le Botswana.

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Les sites naturels du Brésil classés à l’UNESCO

Si l’UNESCO s’applique à classer et protéger les plus marquantes des réalisations humaines au Brésil, elle joue également un rôle fondamental pour la protection des sites naturels d’exception de ce pays, qui sont soumis à une importante pression liée au développement de la neuvième économie mondiale en 2019.

Le Brésil, avec son immense territoire, présente en effet une variété d’espaces naturels uniques importante, tant en termes de paysages que d’écosystèmes. Depuis les années 80, l’important développement de l’agriculture notamment, et la déforestation associée, a poussé l’UNESCO à décider de classer 10 « hot spots » de la biodiversité brésilienne à son patrimoine mondial pour les préserver.

Après avoir présenté les sites culturels brésiliens classés au Patrimoine Mondial, voici donc la liste des zones naturelles du Brésil reconnues par l’UNESCO. Sans surprise, ces lieux remarquables sont pour la plupart également des destinations parmi les plus plébiscités pour faire un voyage au Brésil.

église sur la plage de Paraty

Les sites naturels classés à l’UNESCO, sanctuaires protégeant la biodiversité du Brésil

 

Les sites naturels du Brésil sélectionnés par l’UNESCO présentent tous des paysages d’une beauté rare. Ils témoignent des processus géologiques et biologiques qui ont façonné ce pays tout au long des millénaires passés.

Ils représentent également un exemple frappant de la richesse hors du commun de la biodiversité brésilienne, tant animale que végétale. Nombre des écosystèmes ainsi présentés sont uniques en leur genre et déjà sérieusement mis en péril.

C’est par exemple le cas de la forêt pluviale Atlantique. C’est une des plus vielles forêts du monde, abritant de nombreuses espèces endémiques. Elle qui s’étendait naguère tout le long du littoral brésilien et dont il reste aujourd’hui seulement quelques enclaves, fait ainsi l’objet à elle seule de 4 sites de l’UNESCO afin d’en préserver les dernières parcelles (Réserve de la Forêt Atlantique du sud-est, Cote de la Découverte, Paraty & Ilha Grande, Rio de Janeiro).

L’ensemble de ces sites naturels remarquables du Brésil choisis par l’UNESCO offre la description fidèle des grands écosystèmes de cette vaste contrée aux paysages si différents les uns des autres. Une liste idéale pour former un circuit de voyage à la carte qui ravira les amoureux de la nature sauvage en quête de dépaysement.

plage sur la côte de Bahia

Le Patrimoine Mondial Naturel du Brésil, démonstration de sa splendeur et sa diversité

 

Le Brésil est un des plus grands pays sur la planète, rien d’étonnant donc qu’il puisse proposer des paysages naturels très variés. Les lieux choisis par l’Unesco sont le reflet de cette diversité et mettent en valeur les 3 grands ensembles géographiques qui le compose : Le Sud & le Centre, L’Amazonie et le Nordeste. Répartis sur tout le territoire, les sites naturels brésiliens classés à L’UNESCO ont de plus, pour la plupart, des dimensions d’une immensité totalement inconnue en Europe, avec une très faible densité d’occupation humaine, ce qui ajoute à leur attrait.

Au sud du Brésil, ces différents sites classés au patrimoine réunissent la forêt subtropicale du parc national des cataractes d’Iguaçu et les immenses marécages à la faune abondante et entrecoupés de forêts du Pantanal. On y trouve également, les vastes plaines de savane du Cerrado d’où surgissent quelques massifs montagneux, les fameuses chapadas, ou encore les montagnes escarpés et couvertes de jungle se jetant dans l’océan à travers mille petites baies des régions de Rio de Janeiro capitale, Paraty et Ilha Grande.

Au nord du Brésil, place à la plus grande forêt tropicale du monde, l’Amazonie, qui couvre une vaste portion du territoire brésilien. A l’intérieur de cette immense aire de protection de la jungle, on trouve de nombreux sous-ensembles écologique tels que la varzea, l’igapo ou la forêt primaire terrestre, véritable cathédrale végétale avec ses immenses arbres formant une voute.

Enfin, à l’est, dans la région connue sous le nom de Nordeste, on retrouve des plaines et plateaux semi-désertiques caractéristiques de l’écosystème du Sertão, abritant un des plus beaux sanctuaires de la vie préhistorique, la Serra da Capivara. Coté littoral, ce sont l’île paradisiaque de Fernando de Noronha et l’atoll das Rocas, refuges d’une biodiversité marine exceptionnelle qui ont attiré l’attention de l’UNESCO. Sans oublier à l’extrême sud de Bahia, les espaces rescapés de Forêt Atlantique de la côte de la Découverte où débarqua Cabral.

maison dans le sertão du Nordeste

Parc National d’Iguaçu

 

Telles celles de Niagara entre les États Unis et le Canada, les chutes d’Iguaçu relient le Brésil à l’Argentine grâce à une muraille d’eau impressionnante large de près de trois kilomètres sur quatre-vingts mètres de hauteur ! 270 cascades séparées par endroits par une luxuriance de végétation tropicale sont ainsi réparties sur les deux territoires.

Chaque pays propose sa vision de ce phénomène naturel hors-norme. Celle de l’Argentine étant de s’approcher au plus près des chutes, tandis que le coté brésilien offre une vue d’ensemble des cascades, ainsi qu’une approche en bateau riche en émotions. Une fois sur place, il est d’ailleurs recommandé d’enchaîner les deux programmes.
Iguaçu fait partie des sites naturels les plus visités au monde. Menacées par des projets de barrage, les chutes ont été classées au patrimoine de l’UNESCO en 1986 pour les protéger au niveau international.

chuttes d'iguaçu côté argentin

Parc National de Serra da Capivara

 

Outre sa beauté naturelle époustouflante, le parc de Capivara vous fait pénétrer dans le mystère de la préhistoire du pays : les hautes falaises de 100 mètres de haut exhibent de multiples peintures, gravures et inscriptions datant de plus de 5000 à 25000 ans. C’est la plus grande réserve de peintures rupestres des Amériques. Un trésor découvert par une extraordinaire franco-brésilienne, l’archéologue Niède Guidon, qui a consacrée sa vie à la création de cette aire de protection et à son étude.

Des objets, des ossements et des traces de foyers datant de plusieurs dizaines de milliers d’années ont également été mis à jour récemment, remettant en cause l’hypothèse classique du peuplement des Amériques, il y a moins de 30 000 ans.
Le parc permet en outre aux amoureux de la nature de découvrir ces peintures en pratiquant la randonnée avec des guides locaux sur des chemins très peu fréquentés : c’est le site Naturel de l’UNESCO le moins visité au Monde, principalement à cause de sa difficulté d’accès.. Le parc a été classé par l’UNESCO en 1991.

vue de la serra da capivara

 

Forêt Atlantique – Réserves du sud-est

 

Mata atlântica en portugais, La forêt Atlantique recouvrait jadis pratiquement tout l’extrême sud du Brésil en plus du littoral. Cette aire de protection concentrée sur cette partie au sud du pays réuni 25 sites totalisant 470 000 Hectares et s’étend depuis l’état du Paraná au sud de São Paulo. Elle propose une riche variété de végétation, alternant le type sub-tropical humide et le type sec des hauts plateaux dont près de 70% est endémique. Un des points les plus élevés du Brésil s’y trouve, le pic de la Bandeira (2891 m), et son ascension est assez accessible. On y trouve également la grotte Casa de Pedra qui possède la plus haute entrée du monde (215 m).

Malgré une déforestation galopante, véritable cancer de l’Amérique du Sud, la Forêt Atlantique renferme une quantité impressionnante d’espèces florales et animales. Mais grâce à des actions de sauvegarde, comme celle du photographe Sebastião Salgado plus au nord, le reboisement a commencé et certaines espèces un temps pratiquement disparues ont fait leur retour.

entrée de la grotte casa de pedra

 

Côte de la découverte – Réserves de la Forêt Atlantique

 

Située sur les littoraux des états de Bahia et d’Espirito Santo, cette Côte comprend huit secteurs protégés, vestiges de la Forêt Atlantique locale et d’une végétation d’arbustes et de cactées endémique et appelée Restinga. Trois parcs nationaux et deux réserves naturelles se partagent les 112 000 hectares que compte cette région unique. Pour se situer dans la zone ou Pedro Cabral débarqua lorsqu’il découvrit le Brésil alors inconnu des européens, cette région est appelée la Côte de la découverte.

C’est une des zones les plus riches de la planète en termes de biodiversité : près de 450 essences d’arbres, plus de 1000 races d’amphibiens, reptiles, oiseaux ou singes, dont la plupart sont endémiques et certaines en voie d’extinction.
Ces morceaux de l’immense Forêt Atlantique initiale sont l’ultime témoignage d’un écosystème forestier grandement menacé. Pour cette raison, cette réserve a été classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1999.

coucher du soleil à restinga da marambaia

 

Complexe de Conservation de l’Amazonie Centrale

 

L’Amazonie est la plus grande forêt du monde, après la Taïga russe. A l’inverse de cette dernière, elle possède une richesse organique à nulle autre pareille. De par son climat tropical, elle est incroyablement dense et luxuriante. Ses deux fleuves-rois, le Rio Negro et surtout l’Amazone, sont les pourvoyeurs d’une vie millénaire.

Le complexe de conservation de l’Amazonie est une immense zone de 6 millions d’hectares, située au milieu de la forêt. Elle est striée de lacs et de cours d’eau présentant une incroyable diversité de poissons, reptiles et sauriens. Hot spot de la biodiversité mondiale s’il en est, elle est classée par l’UNESCO depuis 2000 pour former un sanctuaire dans une région dévastée par la déforestation.

rivière dans la forêt amazonienne

 

Aire de Conservation du Pantanal

 

Située en plein cœur de l’immense parc du Pantanal (14 millions d’hectares) au centre-ouest du Brésil, l’aire de conservation du Pantanal comporte quatre zones protégées : le Parc national du Pantanal Matogrossense ainsi que trois réserves privée, Da Penha, Dorochê et Acurizal.

Cette aire de protection de plus de 110 000 hectares joue un rôle fondamental dans la conservation des espèces végétales grâce à la dispersion des matières nutritives au gré des différentes crues. Des espèces menacées comme le tatou géant, l’ara hyacinthe ou la loutre géante y sont protégées.
Cette aire est en outre la plus grosse pourvoyeuse de jaguars de la totalité du parc du Pantanal. L’aire de conservation du Pantanal est aussi le réservoir de reproduction des poissons d’une bonne partie de ce vaste bassin entre les fleuves Cuiabá et Paraguay.
Elle a rejoint la liste des sites naturels classés de l’Unesco en 2000.

coucher du soleil au pantanal

 

Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas

 

Les deux sites des Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas se trouvent dans l’état de Goiás, lui-même faisant partie de la vaste étendue du Cerrado, savane caractéristique du centre du Brésil. Leur élaboration fut décidée au début des années soixante par le président Juscelino Kubitschek dans le but de créer des refuges pour la diversité animale.

De par leur climat très sec durant 5 mois par an, ils sont très différents du Pantanal ou de l’Amazonie. Ils restent néanmoins un exemple de savane néo tropicale très riche, abritant des espèces rares comme le fourmilier géant et le tatou jaune ou le plus grand oiseau de l’Amérique du sud, le Nandou. Les jaguars s’y épanouissent également pleinement. La région subit cependant de plein fouet, l’expansion galopante des grands propriétaires terriens qui rasent la végétation native pour produire du soja destiné à l’exportation et à l’élevage bovin.

Pour cette raison, ces sanctuaires de cet écosystème brésilien fragile et parmi les plus anciens au monde sont entrés au classement du Patrimoine Mondial Naturel de l’UNESCO en 2001.

chuttes à la chapada dos veadeiros

 

Iles atlantiques brésiliennes : Réserves de Fernando de Noronha et l’atoll das Rocas

 

Attention bijou ! Ces deux sites perdus à plus de 300 kilomètres de la côte Atlantique sont de véritables écrins de biodiversité marine. Leurs eaux claires et fécondes assurent la reproduction d’espèces protégées comme les tortues, les thons, les requins ou les grands mammifères marins.

La beauté exceptionnelle de ces îles est vantée dans tous les guides touristiques mais, afin de préserver l’intégrité de ces petits paradis terrestres fragiles, des règles strictes sont éditées.
A Fernando de Noronha, les touristes sont contingentés et taxés, et les lieux rigoureusement surveillés. L’atoll das Rocas est quant à lui interdit à la visite en dehors de scientifiques et même ces derniers ne peuvent y résider à plus de 5 à la fois.

L’écologie n’est là-bas pas un vain mot, et on ne peut que s’en féliciter lorsqu’on découvre l’aspect immaculé de ces deux merveilles. Deux enclaves uniques de biodiversité marine, classées en 2001 au Patrimoine mondial naturel de l’UNESCO.

le morro dois irmãos à Ferrnando de Noronha

 

Rio de Janeiro et les paysages cariocas

 

Rio n’est pas qu’une ville constituée de beaux immeubles et de grandes favelas. C’est surtout un ensemble architectural inséré dans une nature surprenante. Les fameuses montagnes en forme de pains de sucre granitiques plongeant dans l’océan et bordées de jungle ont depuis toujours fasciné les amoureux de la ville la plus folle du Brésil.

Le Corcovado et son Christ Rédempteur, les monts de Urca, Cara de Cão , pico da Tijuca , Leme, Gloria et d’autres offrent des points de vue uniques sur la fameuse baie de Guanabara et une cité qui l’est encore plus.

Ils ont été chantés par les plus grands artistes, on peut dire qu’ils sont l’essence même de Rio de Janeiro.
Rio est entrée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 2017.

le cristo redentor au corcovado à rio de janeiro

 

Paraty et Ilha Grande – sanctuaire écologique & trésor d’architecture coloniale

 

Au sud de la Belle Rio de Janeiro, la Costa Verde, Littéralement côte verte, est un véritable paradis tropical, hot spot de la biodiversité de la Forêt Pluviale Atlantique sud. Le littoral tourmenté offre une véritable dentelle de multiples petites baies et autant de plages désertes dominées par des montagnes abruptes et couverte de forêts tropicales.

Ces dernières abritent une très riche faune et flore endémique dans les différentes unités de conservation classées au Patrimoine Mondial de L’UNESCO : le Parc national de la Serra da Bocaina, l’Aire protégée environnementale de Cairuçu, le Parc d’État d’Ilha Grande et la Réserve biologique de Praia do Sul.

Dans le vaste golfe formé par la région, se niche une centaine d’îles dont la plus vaste, Ilha Grande, est restée quasiment déserte jusqu’aux années 90. Il en résulte un véritable sanctuaire écologique avec une des rares parcelles de forêt Atlantique totalement préservée.

C’est le paradis des randonneurs, avec ses montagnes couvertes de jungle s’élevant à 982m au-dessus du niveau de la mer au sommet du Pic do Papagaio. Ilha Grande fera également le bonheur des amateurs de snorkeling avec ces baies transparentes côté continent, comme des surfeurs avec ses plages face au large, telle que la fameuse Lopes Mendes aux somptueux rouleaux turquoises.

Paraty est quant à elle une petite ville coloniale qui servait de port secret pour embarquer l’or dans les galions de la couronne portugaise. Laissé à l‘abandon après l’essor de Rio au XIXe, le centre historique est resté intact et a été redécouvert dans les années 1970 lors de la construction de la route littorale. Entièrement restauré, son caractère unique comme patrimoine historique, allié à l’exceptionnelle conservation de la faune et flore d’Ilha Grande ont conduit l’UNESCO à en faire le dernier des sites protégés par l’organisation internationale, en 2019.

maison dans le centre historique de paraty

Articles récents

Sites culturels au Brésil classés au patrimoine de l’UNESCO

Les lieux classés au patrimoine de l’UNESCO, toujours hors du commun, sont par essence des destinations très appréciées
de la plupart des voyageurs durant leurs vacances au Brésil.

A partir de 1980, l’UNESCO a classé pas moins de vingt-deux des sites brésiliens les plus exceptionnels à son patrimoine mondial. Ce nombre relativement élevé pour un pays du « nouveau monde » est une belle preuve de la variété culturelle et naturelle remarquable du plus grand pays d’Amérique Latine

L’examen de passage, garant de la qualité, est très sévère et le lieu retenu doit répondre à des critères de sélection extrêmement stricts. Avec, en premier, bien évidemment celui de l’exceptionnalité. Pour vous les faire découvrir, nous les avons divisés en 2 catégories, les sites culturels et les sites naturels.

Dans cet article, nous vous proposons de connaitre les 11 sites dits culturels du patrimoine brésilien classé à l’UNESCO. Ce sont principalement des centres historiques de villes, du Pelourinho de Salvador de Bahia, la première capitale brésilienne, au Plano Piloto de la dernière, Brasilia. Exceptions faites des missions guaranis, sorte d’utopies urbaines indigènes et du centre de Pampulha, un ensemble architectural conçu par l’incontournable Niemeyer.

Les toits d'Ouro Preto

11 villes brésiliennes classées au Patrimoine Mondial

 

Ils sont onze sites à être répertoriés au patrimoine mondial culturel de l’UNESCO du Brésil. Ils représentent le témoignage de ce qui a existé, et qui existe comme fruit de la main de l’homme dans ce vaste pays depuis les prémisses de la colonisation portugaise. Le choix de l’organisme mondial – créé en 1946 pour favoriser le développement de la culture et de l’éducation dans le but du maintien de la paix – s’est porté sur des villes, anciennes ou récentes, qui raconte une part de l’histoire du Brésil.

Partant sur le caractère d’exception que chaque site doit présenter, on mit en avant le témoignage unique d’existence de civilisations anciennes, la créativité du génie humain au travers de réalisations technologiques et architecturales, et l’expression culturelle, surtout si elle est menacée.

Minas Gerais Typique rue coloniale

Les sites culturels de l’UNESCO: reflet de changements et mutations au Brésil

Depuis les premières constructions érigées par les colons portugais emmenés par Pedro Alvares Cabral en 1500 aux lignes futuristes de la nouvelle capitale Brasilia, surgie du néant en 1960, le Brésil a connu bien des changements au travers des différentes périodes de son histoire.

Toutes ces mutations ont laissé des traces architecturales et artistiques, dans les villes côtières du nord, de l’est et du sud, aussi bien que dans les régions intérieures moins accessibles.

Minas gerais Ouro Preto eglise Sao Francisco de Paula

Centre historique de Salvador

 

Construite au milieu du XVIe siècle, Salvador de Bahia fut la toute première capitale du Brésil, avant que ce rôle revienne à Rio de Janeiro au début du XIXe, puis à Brasilia au début des années 60. De par son implantation maritime, la ville fut également la plaque tournante du marché des esclaves arrivés d’Afrique. Deux aspects de l’histoire de Salvador qui en font un lieu éminemment chargé d’histoire, spécialement le vieux quartier de Pelourinho.

Pelourinho veut dire « petit pilori ». On l’aura compris, ici se déroulait la traite des malheureux travailleurs captifs. Aujourd’hui, c’est un quartier populaire aux maisons bariolées, un endroit où bat le cœur d’une cité vivant au rythme de la musique et de la fête : cafés, restaurants, places publiques célèbrent cette culture afro-brésilienne qui est l’essence même de Salvador. Ces atouts en font une destination incontournable pour les voyageurs intéressés par les séjours culturels au Brésil. Le centre historique de Salvador de Bahia est classé au patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 1985.

vue maisons colorées Pelourinho Salvador de Bahia

Centre historique de la ville d’Olinda

 

Comme Salvador, Olinda fut une des premières villes érigées par les colons sur le nouveau continent. Capitainerie de l’état de Pernambouc, elle fut le théâtre de sanglantes batailles entre Portugais et Hollandais au XVIIe siècle, avec victoire pour les premiers.

Son centre historique est magnifique et est animé par la ferveur de son carnaval qui célèbre chaque année sa riche histoire. C’est aussi une ville de grande culture, qui fut élue en 2005 « Capitale culturelle du Brésil ». Sa voisine Recife mérite également le détour et ravira les amateurs de vielles pierres avec son centre historique riche en patrimoine architectural, dont notamment la plus ancienne synagogue du Brésil, Kahal Zur Israël.

Olinda est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982.

Vue aérienne église de Olinda

Ville historique d’Ouro Preto

 

Ouro Preto fut fondée plus tard que les deux villes précédentes, cette fois dans l’état du Minas Gerais au XVIIIe siècle. Elle doit sa notoriété à son riche passé de ville minière. Les bandeirantes, ces pionniers partis à la recherche de l’or, en assurèrent le développement. Vers 1750, la ville comptait plus d’habitants que Rio de Janeiro, les riches commerçants d’Ouro Preto étaient alors mécènes des artisans les plus renommés du Brésil colonial. Un patrimoine exceptionnel et unique qui valut au centre historique colonial d’Ouro Preto d’être le premier site brésilien classé au patrimoine de l’UNESCO, en 1980.

Les vieilles rues pavées serpentant le long des collines, bordées des façades immaculées des maisons d’époque parfaitement préservées donnent à l’endroit un cachet unique. De nombreuses églises baroques y ont été édifiées, dont certaines décorées par le célèbre architecte-sculpteur Aleijadinho. La fièvre de l’or, puis du café, étant retombée au XIXe siècle, la cité fut peu à peu désertée par ses habitants ; l’avantage aujourd’hui est que la cité coloniale est restée en l’état et constitue un témoignage fidèle de ce qu’était une riche ville brésilienne autrefois.

Une histoire passionnante à découvrir en faisant un voyage en itinérance dans le Minas Gerais. La formule idéale pour suivre la fameuse route de l’or des colons portugais qui croise également les bijoux coloniaux des villes historiques de Mariana, Tiradentes mais aussi Congonhas et Diamantina, deux autres sites également classés au Patrimoine Mondial.

Minas gerais vue toits Ouro Preto

Missions jésuites de São Miguel

 

Appelées également « missions jésuites des Guaranis », des village indigènes centrés autour d’édifices religieux furent édifiés dans la jungle entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elles résultaient d’une allégeance de certains chefs guaranis aux empires portugais et espagnol colonisateurs en échange de protection et d’éducation orchestrées par le fameux ordre catholique. Ces villages avant gardistes et modernes pour leur époque relatent une tentative chrétienne de fonder des communautés libres des maux de la société européenne d’alors.

Celle qui deviendra la petite ville São Miguel das Missões fut néanmoins la cible de certains orpailleurs en quête d’esclaves. Et l’ensemble des missions jésuites brésiliennes furent regardées avec suspicion par les autorités portugaises du fait de leurs succès et durent être défendus par les troupes espagnoles sur ordre du roi d’Espagne. Abandonnées au XIXe siècle à la suite d’un traité entre l’Espagne et le Portugal, il ne reste plus que certains murs des principaux bâtiments et de l’église comme témoignage de la prospérité de l’époque. En souvenir de cette tentative de conciliation entre cultures indigène et européennes, l’ancienne mission jésuite São Miguel Arcanjo a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1984.

Vue de la façade de la ruine de l'église de Sao Miguel das Missões au Brésil.

Sanctuaire de Senhor Bom Jesus de Matosinhos, Congonhas

 

À l’origine de la construction de cet édifice religieux se trouve une légende disant qu’un Christ crucifié aurait débarqué en l’an 124 au Portugal, sur les plages de Matosinhos. La dévotion née de cette croyance perdura jusqu’au XVIe siècle et fut exportée au Brésil par les colonisateurs.

L’invocation du Bon Jésus (Bom Jesus) trouva écho dans plusieurs sites, dont le sanctuaire situé dans la ville de Congonhas, non loin de Belo Horizonte. Datant du XVIIIe siècle, l’endroit se compose essentiellement d’une église blanche du plus pur style portugais, bâtie sur une terrasse et décorée de statues dues au génie d’Aleijadinho. Un site à découvrir conjointement à la ville coloniale d’Ouro Preto lors d’un voyage dans le Minas Gerais. Depuis 1985, le Sanctuaire de Senhor Bom Jesus de Matosinhos est un site classé par l’UNESCO.

sanctuaire de Congonhas

Centre historique de São Luís

 

Capitale de l’état du Maranhão dans le Nord-est du pays, São Luís a ceci de particulier d’être la seule ville importante du Brésil à ne pas avoir été fondée par les Portugais. Les Français furent les premiers à y installer une colonie à la toute fin du XVIe siècle, mais durent céder la place aux conquérants lusitaniens. Malgré une nouvelle attaque de la part des Hollandais au XVIIe, la ville resta finalement propriété portugaise.

Elle bâtit sa prospérité et sa réputation sur le commerce de cacao, de canne à sucre et de tabac qui fit de son port un lieu d’intense activité pendant longtemps. Une activité économique en déclin au XXe siècle a abouti à l’abandon du centre historique de São Luís.. Cependant, avec le classement au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1997, la ville a pu préserver une partie de son centre historique et rénover certaines de ses maisons couvertes de carrelages qui font penser à des quartiers de Lisbonne. C’est en outre une ville de grande culture et de musique qui est également la voie d’accès pour partir à la découverte du fameux désert des Lençois du Maranhão.

vieille maison de sao Luis

Place de São Francisco, São Cristóvão

 

São Cristóvão, capitale du petit état du Sergipe à l’est du pays, fait partie des plus anciennes villes du Brésil. Comme São Luis, elle eut une histoire turbulente entre les possessions espagnoles, hollandaises puis portugaises.

São Cristóvão a conservé certains bâtiments historiques, dont sa fameuse place São Francisco et son immense église et couvent tout en longueur, classés en 2010 par l’UNESCO. La ville accueille toujours pèlerinages et fêtes religieuses, tel le festival de Nosso Senhor dos Passos, qui reçoit les pèlerins venus de tous les états du pays.

Vue de la place Sao francisco à Sao Cristovão au Brésil.

Centre Historique de la ville de Goiás

 

São Cristóvão, capitale du petit état du Sergipe à l’est du pays, fait partie des plus anciennes villes du Brésil. Comme São Luis, elle eut une histoire turbulente entre les possessions espagnoles, hollandaises puis portugaises.

São Cristóvão a conservé certains bâtiments historiques, dont sa fameuse place São Francisco et son immense église et couvent tout en longueur, classés en 2010 par l’UNESCO. La ville accueille toujours pèlerinages et fêtes religieuses, tel le festival de Nosso Senhor dos Passos, qui reçoit les pèlerins venus de tous les états du pays.

centre historique de Goias

Centre historique de Diamantina

Comme son nom l’indique, ce n’est pas l’or que les premiers prospecteurs vinrent chercher dans cette ville au XVIIIe siècle, mais les pierres précieuses. La production de Diamantina pourvoyait en priorité aux besoins de la couronne portugaise, mais l’activité cessa au milieu du XIXe siècle.

Rues pavées en pente, maisons baroques bariolées, telle est l’image de cet écrin de verdure fiché au milieu de l’état du Minas Gerais. Diamantina a été élevée au rang de patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1999. Un centre historique à découvrir en même temps que Congonhas et Ouro Preto.

centre historique de Diamantina

Ensemble moderne de Pampulha

 

Ce concept est l’acte fondateur de l’architecture contemporaine brésilienne, ni plus, ni moins. Créé en 1940 à Belo Horizonte par le prestigieux architecte Oscar Niemeyer et l’ingénieur  Joaquim Cardozo, assistés d’artistes comme Cândido Portinari, cet ensemble comprenant un casino, une église, une salle de bal et un club nautique devait être la vitrine de ce que la nouvelle ingénierie brésilienne était capable de produire.

Conçu autour d’un lac artificiel, ce centre culturel et de loisirs alliait modernité et traditions dans des formes futuristes audacieuses et harmonieuses. Il a surtout ouvert la voie vers des réalisations plus ambitieuses qui caractériseraient le Brésil du XXe siècle. À ce titre Pampulha a été classée par l’UNESCO en 2016.

eglise de Pampulha

Brasilia, plus grand site du patrimoine culturel de l’Unesco

 

Nul doute que si Pampulha n’avait pas existé, Brasilia ne serait pas née, du moins pas sous la forme qu’on lui connaît. Ce projet insensé, issu de la volonté d’afficher une certaine neutralité administrative entre les deux mégalopoles ennemies Rio de Janeiro et São Paulo prit corps en 1960 au milieu de nulle part dans l’état de Goiás.

Grand œuvre de Niemeyer et de l’urbaniste Lucio Costa, la capitale du Brésil est remarquable par son concept urbain, le « plan pilote », et la variété de ses bâtiments passés à la postérité : le Palácio do Planalto, ou palais présidentiel, le Congrès National, le musée de Brasilia et la célèbre cathédrale Nossa Senhora Aparecida. Grâce à ce projet pharaonique, le Brésil devint l’un des acteurs majeurs dans la marche en avant technologique mondiale. Cette histoire unique de la plus jeune capitale du monde a poussé l’UNESCO à classer Brasilia au Patrimoine Mondial de l’humanité en 1987.

chambre députés brasilia

Site archéologique du quai de Valongo

 

Le quai de Valongo est une ancienne plage pavée par les colons portugais en suivant son contour naturel, pour faciliter les manœuvres de débarquement. Elle vit à partir de 1811 accoster des centaines de bateaux venus d’Afrique pour y déverser leur cargaison d’esclaves. On estime à 900 000 le nombre d’Africains ayant été débarqué de force sur cette plage pour aller travailler comme esclaves dans les plantations du sud du Brésil.

 Les vestiges de cet endroit furent couverts en 1843 par la construction du polder du quai de l’Impératrice. L’assemblage hétéroclite de pierres de tailles différentes formant le quai initial a été mis à jour lors de fouilles en 2011.

En tant que symbole unique en son genre de la déportation des esclaves africains, il a acquis immédiatement une grande importance pour la population locale Afro-descendante sur les plans symbolique mais aussi spirituel. Ce quai est devenu un endroit de mémoire pour tous les afro-américains, et pour toutes les forces anti-esclavagistes en général. Pour cette raison, il a été ajouté à la liste des monuments historiques classés au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 2017.

Vue frontale du quai de Valongo à Rio de Janeiro.

Pelé, icone du football brésilien

Même pour celles et ceux peu au fait des choses du ballon rond, il n’a pas échappé que le Brésil incarne LA nation du football, au même titre de la Nouvelle-Zélande est le pays du rugby.

Cette identification jamais démentie remonte en fait à la fin des années soixante, lorsque le Brésil devint en l’espace de quatre éditions triple vainqueur de la Coupe du Monde. Une équipe est un tout, une vingtaine de joueurs avec les remplaçants, mais un explosa particulièrement de toute son exceptionnelle classe lors de cette épopée historique : Edson Arantes do Nascimento, universellement connu sous le pseudonyme de Pelé. Nous vous proposons de découvrir un peu plus ce grand sportif dans notre rubrique actu sport au Brésil.

Pelé taclé sur la pelouse du stade, photo noir et blanc.

Les débuts du phénomène brésilien du Ballon Rond

 

Jusqu’à la coupe du Monde 1958 organisée en Suède, le Brésil n’était pas plus qu’un autre synonyme de ballon rond. Le monde entier jouait au football, jeu aux règles simples pouvant être comprises autant par un étudiant que par un gamin sorti d’un bidonville. Le pays n’avait jamais gagné la Coupe du Monde, et ne pouvait afficher comme maigre palmarès international que la finale de 1950, perdue à domicile face à l’Uruguay. En 1957, l’équipe nationale du Brésil – la fameuse Seleção – sélectionna le jeune Edson, un gamin d’à peine 17 ans qui se distingua de la meilleure des manières en marquant son premier but international lors de son premier match dans l’antre du fameux Maracanã à Rio. Le fait que l’adversaire ce jour-là fut l’ennemi préféré du Brésil, l’Argentine voisine, n’en eut que plus de saveur. Mais surtout le fait que ce « Pelé » tout juste sorti de son club du Santos FC représentait à lui seul tout ce qu’un joueur de football idéal pouvait proposer propulsa immédiatement le jeune homme dans l’antichambre de l’Olympe footballistique. La Suède l’année suivante allait faire le reste.

Pelé et Sandro Mazolla

Pelé: révolution du football en coupe du monde

 

Blessé en début de compétition, Pelé n’entra sur le terrain qu’en quart de finale, et ne joua donc que trois matchs. Mais il marqua la bagatelle de six buts lors de ces rencontres, dont un doublé en finale contre la Suède ! La Coupe du Monde commençait à être largement médiatisée, et c’est ainsi que les Français, pourtant archi confiants en leur équipe emmenée par le brillant trio Fontaine-Kopa-Piantoni, assistèrent sidérés au festival Pelé en demi-finale qui inscrivit un triplé participant à la qualification du Brésil pour la finale.

Le monde entier découvrit lors de ces retransmissions ce joueur fin et athlétique à la fois, anticipant comme personne d’autre le jeu adverse, et osant des gestes techniques alors très peu pratiqués, comme le coup du sombrero (passer le ballon par-dessus la tête de l’adversaire pour ensuite le récupérer) ou le grand pont (passer le ballon d’un côté de l’adversaire tandis que le joueur passe de l’autre côté).

Initialement attaquant pur, Pelé va adopter le rôle valorisant d’un milieu de terrain omnipotent, celui qui sait marquer mais qui sait également faire la passe décisive au moment adéquat. En quelques petites années, il va devenir LA référence absolue du football. A tel point qu’il devint également la cible favorite des joueurs adverses, l’homme à abattre.

En 1966 lors de la Coupe du monde en Angleterre, le jeune joueur déjà auréolé de deux titres de champion (même si en 1962, il n’a pratiquement pas joué, s’étant blessé lors du match d’ouverture) va même être victime d’agressions manifestes de la part d’adversaires n’ayant pas la même classe à faire valoir. Cet état de fait peu – voire non – sanctionné par le corps arbitral de l’époque, allié à l’élimination prématurée du Brésil, apprit beaucoup au jeune joueur sur les vanités terrestres. Il se vengea quatre ans plus tard en décrochant une troisième étoile au Mexique, devenant ainsi le seul joueur à être champion du monde à trois reprises. Au jour d’aujourd’hui, il l’est toujours.

Pelé et 2 joueurs de football américain des quiksilvers

Pelé, incarnation du beau jeu « à la brésilienne »

 

Pelé fut aussi un joueur multi récompensé au plan national. Avec son club historique, Santos FC, il enleva par deux fois la Coupe Intercontinentale ainsi que la Copa Libertadores (1962 et 63 chacune), et le championnat de São Paulo à onze reprises (il n’y avait pas alors de championnat national au Brésil). Ajoutons en fin de carrière le championnat des Etats-Unis avec le Cosmos de New York, et on aura un tour d’horizon relativement complet des faits d’armes de ce phénomène sacré « Athlète du siècle » par le CIO et « joueur du siècle » par la FIFA. Son palmarès est certes exceptionnel, mais c’est sur autre chose que Pelé est surtout devenu – et reste – LA légende mondiale du football : il savait tout faire, et ce de la plus belle des manières.

Si l’équipe du Brésil est synonyme de « beau jeu » depuis des lustres, c’est en grande partie à Pelé qu’elle le doit : il était fin et puissant à la fois (malgré une petite taille), maître des airs et canonnier hors pair quand il le fallait, tacticien en diable et anticipateur des mouvements de l’adversaire. Le tout avec une grâce et une gestuelle artistique que personne, même les plus grands, n’ont jamais pu approcher. Pelé était unique dans son omnipotence sur le terrain et, hormis les mesquines bassesses évoquées plus haut, ceux qui durent l’affronter ne tarirent pas d’éloges à son sujet. Le défenseur italien Tarcisio Burgnich déclara à l’issue de la finale de Coupe du Monde perdue contre le Brésil en 1970 : « Avant le match, je me disais : il est en chair et en os, comme moi. J’ai ensuite compris que je m’étais trompé ».

Pelé porté en liesse lors de son dernier match à New York.

Le roi immortel du football mondial

 

La star brésilienne attirait l’empathie et le rendait bien : à toutes les qualités évoquées, il faut ajouter le respect et le fairplay, que n’eurent certainement pas ceux qui en Angleterre en 1966 ne pensèrent qu’à l’éliminer du terrain. Lorsqu’il annonça sa retraite sportive en 1977 lors d’un match de gala au Giant Stadium de New York, ses coéquipiers portèrent en triomphe sur leurs épaules l’icône en larmes tout autour d’un stade en totale symbiose avec l’unicité du moment vécu. Pour tous, et pour toujours, il serait le « Roi Pelé ».

Jusqu’à la fin, il sut conserver sa vista dans le jeu et ses qualités athlétiques exceptionnelles qui le préservèrent des graves blessures. L’ONU et l’UNESCO n’hésitèrent pas une seconde à le nommer ambassadeur auprès des populations défavorisées dans les domaines de l’éducation et de l’environnement. Quant au président du Brésil démocratiquement élu Fernando Cardoso, il lui confia en 1995 le portefeuille de ministre des sports avec pour mission de réorganiser, et mettre de l’ordre dans,  la maison du football brésilien (Pelé fit notamment voter une loi, après un rude combat contre les présidents de club et la Fédération Brésilienne, permettant à un joueur de jouer où bon lui semble).

Le Brésil compte nombre de joueurs qualifiés de « légendaires » dans sa riche histoire du futebol, de Garrincha à Ronaldo en passant par Zico, Socrates, Romario ou Cafu. Mais aucun n’a jamais obtenu le quart de l’aura qui cernait le personnage de Pelé. Si l’on excepte Arthur Friedenreich dans les lointaines années vingt, le milieu de terrain que le monde entier enviait fut le premier à exploser internationalement et sa gloire personnelle rejaillit sur celle de son équipe avec laquelle il acquit les trois premières des cinq étoiles mondiales que les Auriverdes arborent désormais sur leur maillot vert et jaune.

Pelé fait partie de ces météores exceptionnels qui sont à tout jamais l’incarnation de leur sport, comme Fangio le fut pour l’automobile ou Killy pour le ski. Le football mondial ne compte plus ses pépites, nombreuses, les Cruyff, Maradona, Platini, Beckenbauer, Kopa, Messi, Zidane, Best ou autres Baresi. Tous on rêve ou rêvent d’un jour de dépasser le maître  et le dernier brésilien en lice, le polémique Neymar n’est pas en reste. Mais il n’y aura jamais qu’un seul roi. Pelé !

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