Centre et Sud du Brésil sont bien plus peuplés que les autres régions car il abrite les plus grandes villes du pays, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Belo Horizonte et Brasilia. Ici bat également le cœur économique du pays.
Le Centre du Brésil forme une vaste région caractérisée par 3 principaux types d’écosystèmes. La forêt tropicale domine la partie nord du plus grand état, le Mato Grosso. La savane néotropicale appelé Cerrado (qui signifie épais, dense) qui occupe l’essentiel de l’espace entre le bas de la forêt amazonienne et les forêts du sud. Brasilia, la capitale du Brésil est installée au cœur de cet environnement. Le Pantanal, qui vient de pantano signifiant marécage en portugais. Il se caractérise par une large plaine marécageuse inondée plus de quatre mois par an et entrecoupé de colline couvertes de forêt. Le Pantanal possède un écosystème d’une richesse unique à la faune abondante.
Le sud du Brésil possède un climat de type subtropical humide avec des hivers relativement secs mais plus marqués que le reste du pays et des étés chauds aux pluies abondantes.
Le centre du Brésil entre nature sauvage et production agricole
L’état du Mato Grosso, avec 2 800 000 habitants répartis sur un peu plus de 900 000 km2, occupe une grande partie du centre-ouest du Brésil. Cette zone de forêt tropicale et de marécages est un véritable sanctuaire écologique. Elle comprend le plateau du Mato Grosso, situé au centre et au sud-est de l’État. C’est la ligne de partage des eaux entre le bassin de l’Amazone au nord et celui du Paraguay au sud. Formé de chapadas (hauts plateaux), sa végétation est dominée par le cerrado (savane brésilienne).
Cette région englobe également le Parc Naturel du Pantanal, dont une partie se trouve dans l’état du Mato Grosso do Sul. C’est une vaste étendue de 50 000 km2 qui est un des endroits les plus riches du monde en biodiversité et abrite un écosystème unique. Fortement touchée par la déforestation et la fragmentation écologique à cause des routes et de l’agriculture intensive, la région est malgré tout protégée et fait l’objet d’un reboisement durable. Son climat est très humide et tropical, avec une température annuelle de 26°C. Il y tombe plus de 1 000 mm de pluie annuellement. On y trouve ainsi une nature foisonnante mais plus ouverte qu’en Amazonie et très riche en faune variée avec notamment les capybaras et caïmans qui y vivent par milliers. C’est également la zone avec la plus grande densité de jaguars du monde.
Hors forêt, le Mato Grosso, Mato Grosso do Sul et Goias sont des État essentiellement agraire, à l’économie basée sur l’élevage bovin et le soja. Si encore peu de surface de ces territoires sont cultivés ou réservés à l’élevage, la proportion tend à s’accroître à cause de l’avancée du front pionnier et de la déforestation due à une agriculture en pleine expansion du fait des besoins alimentaires et la demande d’agrocarburant (bioéthanol).
Ainsi, 70 % du PIB du Mato Grosso provient de l’agriculture et de l’élevage. Les exploitations agricoles produisent 18 millions de tonnes de soja et 29 millions de bovins. Grâce à cette région, le Brésil demeure le premier producteur et le premier exportateur de soja du monde. Les autres cultures de la région sont le coton, le riz, la canne à sucre et le maïs.
A l’est du Mato Grosso, se trouve l’état de Goiás. Situé sur un plateau de moyenne altitude (8/900 m), il est recouvert de la savane arbustive caractéristique du Cerrrado et de quelques forêts tropicales bordant les rivières qui le traversent, les rios Paranaiba, Araguaias et Tocantins. Sa capitale est Goaina. On y trouve également à la frontière avec le Minas Gerais qui marque le début de la région Sud-est le Districto Federal. C’est là que se trouve Brasilia, qui est devenue capitale administrative du Brésil en 1960, laissant le pôle des affaires à São Paulo et celui de la culture à Rio de Janeiro.
La population du Goiás a beaucoup augmenté depuis 1950 et atteint aujourd’hui près de 6 millions d’habitants, pour un état de 350 000 km2. Le climat du plateau du Goiás est subtropical. Les températures y restent raisonnables, comprises entre 26 °C pendant le mois le plus chaud et 22 °C pendant le plus froid.
L’état du Tocantins a été créé en 1988 aux dépens de la partie nord du Goiás. La construction d’une nouvelle capitale, Palmas, débuta en 1989, même si plusieurs villes de l’État datant de l’époque de la colonisation portugaise auraient pu prétendre à ce titre, Araguaína étant la ville la plus importante. Géographiquement, c’est une région charnière entre le nord sous influence du climat tropical de la forêt amazonienne, le sud et le Nordeste plus aride. C’est un état producteur de grandes richesses, tant agricoles avec les immenses troupeaux de bétail qu’hydrauliques grâce à un barrage sur le Rio Tocantins qui fournit de l’électricité à tout l’état.
Le Brésil du Sud, actif et effervescent
Le sud du Brésil regroupe 40 % de la population brésilienne sur à peine 10 % du territoire. Comprenant les mégalopoles de São Paulo et Rio de Janeiro, le Sud-est est le cœur économique du pays, totalisant près de 60 % du PIB du Brésil. Le long du littoral s’étend la vallée du Ribeira, une côte splendide entaillée de baies profondes.
Le Minas Gerais est l’état le plus grand du sud brésilien, avec 586 522 km2 pour près de 21 millions d’habitants. Les colons portugais y ont creusé des « mines communes » qui ont assuré la prospérité de la couronne portugaise entre la fin du XVIIe et le début du XIXe siècle. L’état est toujours riche en mines de pierres précieuses et en particulier des mines d’émeraude. Colonisée tôt pour en exploité ces richesses minières, la région possède un important patrimoine d’architecture baroque témoin de cette époque prospère.
Ancienne capitale de l’état, Ouro Preto doit son nom, « Or noir », au café qui assura sa réputation économique. Elle est construite sur plusieurs collines aux pentes relativement raides, d’où l’on peut profiter de nombreux points de vue, ce qui lui donne un cachet tout particulier. La ville est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.
Belo Horizonte est plus récente, puisqu’elle fut fondée à la fin du XIXe siècle. Capitale actuelle de l’état, c’est la troisième ville du Brésil en nombre d’habitants après Rio et São Paulo, avec plus de 2 300 000 habitants. Résolument tournée vers l’avenir et la culture, cette cité s’enorgueillit d’un exceptionnel et surprenant musée d’art contemporain à ciel ouvert, l’Inhotim, situé à 60 km de la capitale. Le Minas gérais est l’un des états les plus paysagers du pays avec sa population abondantes et l’essentiel de ses terres exploités pour l’agriculture et l’élevage. Il possède également le plus important réseau routier du pays en termes de densité.
Situé en bordure de l’océan Atlantique, Espirito Santo est un petit état qui fait la transition entre les plateaux du Minas Gerais et la plaine côtière. Son activité économique variée, entre les cultures, le bétail et les industries du fer, en font un des acteurs majeurs de la prospérité du pays. En outre, sa côte et ses plages sont très appréciées des touristes.
L’incontournable Rio de Janeiro
Plus au sud, nous arrivons dans l’état de Rio de Janeiro et sa ville éponyme dont on peut se demander s’il est encore utile de la présenter. Véritable symbole de l’exubérance brésilienne, berceau de la culture, Rio est la deuxième ville du pays après São Paulo (plus de 6 millions d’habitants, deux fois plus pour toute l’agglomération). La majeure partie de la ville fait partie d’une structure géologique appelée le « cristal brésilien ». Les nombreux rochers et granites, formant la base de ce cristal, sont les plus vieux du territoire brésilien. Plusieurs bouleversements tectoniques ont donné au final ces collines, montagnes et vallées qui caractérisent la côte de Rio. Le « Pão de açucar » (le « Pain de Sucre ») et le « Corcovado » sont les plus connus, et les plus emblématiques de la baie de Rio.
Le climat y est tropical de savane : la température annuelle moyenne est de 24 °C et les précipitations sont d’environ 1 200 mm par an. La ville se situant dans l’hémisphère sud, la saison estivale dure de décembre à mars et est plus humide que la saison hivernale qui, elle, dure de juin à septembre.
Outre le tourisme roi, et le sport dynamiseur (Rio accueillit la Coupe du Monde de football en 2014 et fut ville olympique en 2016) les ressources économiques de la mégalopole reposent sur des pôles industriels majeurs comme la métallurgie, la sidérurgie, la mécanique, la chimie, l’agroalimentaire, le papier, l’extraction minière ou la construction navale. Découvert il y a une quarantaine d’année, le pétrole est extrait non loin de la côte sur des plateformes off-shore et a placé la région en tête des zones de production pétrolières du pays.
Sur la cote plus au Sud, ce trouve la plus grande réserve de forêt atlantique du Brésil, la Costa Verde abritant la petite ville coloniale de Paraty et Ilha Grande qui ravissent les amateurs de farniente dans des cadres idylliques de mer turquoise et de végétation luxuriante.
Toujours plus au sud, se dresse l’agglomération tentaculaire de São Paulo. Ville des affaires à l’architecture moderne et expansive, c’est la plus peuplée du Brésil (11 millions d’habitants) et la troisième mégalopole des Amériques avec près de 22 millions d’âmes, après Mexico et New York. Son climat est considéré comme subtropical humide, avec une certaine influence de la mousson pouvant provoquer de violents orages tropicaux en été.
Cœur économique du Brésil et de l’Amérique latine, São Paulo dispose de tous les types d’industrie et de commerce, dont l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, la métallurgie. Pratiquement toutes les grandes sociétés mondiales possèdent un siège social à São Paulo, soit pour vendre sur le marché brésilien, soit pour produire au Brésil et exporter. Le cœur économique du Brésil possède néanmoins de nombreux monuments à visiter, parcs ou musées et accueille également d’importants événements artistiques et sportifs, comme le Grand Prix de Formule 1 sur le circuit d’Interlagos.
Suit en suite l’état prospère de Santa Catarina et sa capitale Florianópolis. Avec son relief très contrastés, entre la côte bordée de plaines et d’îles et son intérieur montagneux, il est connu comme l’état le plus froid du Brésil. C’est le seul état où il neige parfois en hiver. Son économie est essentiellement tournée vers l’industrie et l’agriculture avec la production de blé, de riz, de pomme de terre, de fruits mais aussi un peu d’élevage.
Iguaçu, une merveille brésilienne
Plus au sud du Brésil, L’état du Paraná est célèbre pour les Chutes d’Iguaçu, ces cascades d’eaux tourbillonnantes qui jaillissent de la jungle, forment la frontière entre l’Argentine et le Brésil. Cette merveille de la nature fait partie des sites les plus visités au monde. Iguaçu, ce sont 275 cascades se suivant sur près de trois kilomètres qui s’étendent entre les deux pays voisins.
L’ensemble des cascades déverse jusqu’à six millions de litres d’eau par second ! Ces chutes interrompent le cours de la rivière Iguaçu, affluent du Paraná, entre l’État brésilien du Paraná et la province argentine de Misiones. Le parc national d’Iguazú en Argentine (la majorité des chutes sont en Argentine) et celui d’Iguaçu au Brésil ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial par l’UNESCO respectivement en 1984 et 1986.
Enfin dernier état avant la frontière avec l’Uruguay, le Rio Grande do Sul et sa capitale Porto Alegre. Prospère, c’est le 4 ème état du pays par son PIB. Il est le territoire de la culture pionnière des gauchos, tournée vers l’élevage bovin.