Syncopée, festive, inventive et irrévérencieuse, la Música Popular Brasileira, riche de ses influences métissées, explore les styles traditionnels de la musique brésilienne populaire. Mais elle se veut également revendication sociale et politique dès 1965, appelant à une union des différences identitaires.
La MPB, une scène actuelle toujours libre et plurielle
Prolifique, la MPB continue de marier avec bonheur les styles musicaux (hip hop, rock, rap…) de tous horizons avec des rythmes et instruments traditionnels (percussions du candombé, samba…) sans que cette démarche soit passéiste. La génération actuelle, issue de Rio, São Paulo ou Kuritiba comme Karol Conka (« Boa noite »), mixe l’héritage des premiers artistes MPB revendiquant plus d’égalités sociales, tout en poursuivant leurs propres explorations musicales. La MPB définit l’identité culturelle brésilienne, soit l’incorporation active des différences. Véritable institution, elle est devenue un label, gage d’exigences esthétiques et qualitatives pour qui s’en voit gratifié aujourd’hui.
La musique brésilienne, trait d’union des manifestations populaires
Musique engagée, la MPB affirme ses positions démocratiques lors de festivals de la chanson ou de manifestations politiques. Elle tombera sous le coup de l’acte institutionnel n°5 imposé en 1968 par la dictature militaire pour contrer toute liberté d’expression.