La musique brésilienne est l’une des plus variées au monde. Les influences culturelles multiples du Brésil ne cessent d’inspirer les artistes locaux qui continuent de produire des rythmes et des styles aussi envoûtants qu’entraînants ! Funk, samba, reggae, mais aussi MPB, cette sélection des meilleures chansons brésiliennes vous fera voyager dans le temps, et dans les différentes régions du Brésil. Branchez votre sono et laissez-vous emporter par la cadence, tanto frénétique, tanto relaxante de chaque chanson.
N’hésitez pas à découvrir notre sélection des meilleures chansons brésiliennes de 2020 et de 2021. Vous y trouverez de grands classiques de la musique du Brésil, mais aussi de nombreux jeunes artistes.
Samba de malandro – DJ WN – DJ GM – MC Paulin da Capital – Ryan SP – Piedro e Daniel
Voilà une belle collaboration entre 5 chanteurs de funk carioca, réunit autour d’une chanson qui rend hommage à la fête et au lâcher prise. Les artistes ont tourné leur clip sur les hauteurs favelavesques de Rio de Janeiro, un cadre avec une vue imprenable sur la Cité Merveilleuse. Le funk carioca est un style de musique qui peut être sulfureux, mais aussi engagé et poétique. Dans ce morceau, c’est plutôt l’amour de la musique qui est mis à l’honneur, la détente, l’évasion.
Nas Aguas – Criolo
Criolo est un rappeur et chanteur brésilien originaire de São Paulo. Véritable couteau suisse musical, son style se découpe par des influences de samba, hip hop, MPB, mais aussi reggae et afrobit. Son titre Nas Aguas, est une réflexion sur le pardon, la repentance. Le chanteur utilise la symbolique de la mer, très forte au Brésil, comme un objet de purification spirituelle. À travers cette image, le chanteur souligne l’importance de se livrer de ses fautes pour éviter la culpabilité et les remords.
Tenha fé, pois amanã um lindo dia vai nascer – Os Originais da Samba
Voilà un grand classique de la musique brésilienne, absolument parfait pour une journée d’été. Os Originais da Samba est un groupe emblématique de samba formé dans les années 60 à Rio de Janeiro. Ils ont joué avec les plus grands noms de la musique brésilienne, comme Jorge Ben avec le titre Cade Tereza, et sont devenus de véritables icônes de la samba carioca. Tenha Fé, pois amanhã um dia lindo vai nascer est une chanson qui parle de l’importance de la foi et de la persévérance dans la vie. La morale de l’histoire ; demain un autre jour se lèvera.
Lucro – BaianaSystem
BainaSystem est un groupe bien connu au Brésil, notamment à Salvador. Formé en 2009, l’objectif de la bande était de moderniser la guitarra baiana, un instrument inventé à Bahia dans les années 40. BaianaSystem explore de nombreux styles musicaux en y ajoutant un sound système énergique. Ils ont collaboré avec de très grands artistes comme Manu Chao pour le titre Sulamericano, et sont très attendus par les brésiliens à la période du Carnaval. Leur bloco déplace des foules entières qui se déchaînent sur leurs plus gros titres.
Lucro est une chanson engagée qui dénonce la société de consommation et la vision consumériste du monde.
No meio do Pitiu – Dona Onete
Dona Onete est une chanteuse et poétesse brésilienne née dans la région du Pará, non loin de l’Amazonie. Considérée comme une véritable diva au Brésil, Dona Onete est une femme engagée pour la préservation et la diffusion de la culture régionale brésilienne. Dans cette chanson, elle célèbre la culture paraense en y décrivant l’atmosphère pittoresque du marché Ver-O-Peso, le plus fameux de Bélem. De personnages typiques en scènes quotidiennes, Dona Onete déclare tout son amour à sa région de naissance sur un rythme plein d’allégresse.
Malandrina – Edson Gomes
Edson Gomes est au Brésil ce que Bob Marley est à la Jamaique, une grande figure du reggae ! Originaire de Bahia, il devient une star nationale avec son deuxième album Campo de Batalha, sorti en 1992. Malandrinha est une chanson issue de son premier album Reggae Resistência, produit en 1988. Elle raconte l’arrivée inattendue d’un amour unique et ravageur, longtemps espéré.
Banho de Folha – Luedji Luna
Chanteuse et compositrice originaire de Salvador, Luedji Luna est une grande figure de la musique contemporaine du Brésil. Elle commence à chanter en 2011 dans des bars et restaurants, puis enchaîne avec plusieurs festivals de musique. Son premier album, Um Corpo no Mundo sera lancé en 2019, et lui ouvrira les portes de l’international. Banho de Folha est explore les influences afro-brésiliennes. L’histoire raconte la quête spirituelle vécue au beau milieu d’une ville, et souligne l’importance de la conservation du lien avec le sacré… Bien connue de tous les jeunes brésiliens, elle est beaucoup chantée dans les fêtes et rodas de samba.
Sossego – Tim Maia
Voilà un autre monstre sacré de la musique brésilienne, Tim Maia ! Étoile du soul, de la funk et de la MPB, Tim Maia est une véritable référence en termes de courant musical au Brésil. Sa voix puissante et marquante combinée à son statut de dieu de la musique font de lui un messager retentissant !
Articles récents
La dictature militaire brésilienne : une mémoire encore sensible
La mémoire de la dictature militaire au Brésil suscite encore aujourd’hui des émotions douloureuses chez les générations concernées. Étendue sur plus de 20 ans entre les années 60 et 80, cette période sombre de l’Histoire brésilienne n’a jamais connu ni pardon ni justice. Très peu débattue par la jeune population contemporaine au Brésil, la dictature militaire reste une époque opaque qui n’a jamais été sujette au devoir de mémoire nationale.
On en retrouve encore les séquelles dans la politique brésilienne actuelle, et le mandat de Jair Bolsonaro n’a pas manqué de raviver la polémique autour du souvenir de celle-ci.
Les années 1960 au Brésil : une intense période d’agitation socio-politique
Avant la dictature, le Brésil était une ancienne monarchie (la seule en Amérique latine après l’indépendance), qui avait des difficultés à trouver son chemin démocratique. Une république est créée en 1889 par les militaires. Dès lors, des présidents sont élus, mais très souvent ce sont des militaires qui sont mis au pouvoir, en fonction ou à la retraite. On dénote déjà une large tradition militaire dans la gestion politique du Brésil, et ce, bien avant la dictature. La population est habituée à cette présence militaire.
En 1961, Jânio Quadros est le premier président de la République à assumer ses fonctions dans la nouvelle capitale, Brasilia. Son mandat ne durera que 7 mois, et sera repris par son vice-président João Goulart, surnommé Jango. À cette époque, le président et le vice sont élus séparément. Quadro et Goulart sont issus respectivement de la droite et de la gauche, et ne partagent absolument pas les mêmes idées. La gouvernance du Brésil change alors radicalement de bord en quelques mois, de quoi désorienter la population brésilienne.
Les réformes souhaitées par le nouveau président ne sont pas bien accueillies par la population, ce qui entraîne de grandes tensions au sein du gouvernement, et finalement de nombreuses manifestations populaires dans tout le pays.
En pleine guerre froide, l’Union soviétique et les États-Unis sont à la recherche d’alliés, et l’Amérique latine devient un vrai terrain de guerre pour les deux puissances qui tentent de contrôler le maximum de pays. Le Brésil penche beaucoup plus du côté du capitalisme nord américain que du socialisme soviétique, et le président Kennedy ne manque pas de resserrer ses liens avec le pays.
Jango : un personnage instrumentalisé par les élites
La destitution de João Goulart a été finement orchestrée par plusieurs groupuscules brésiliens, mais aussi américains. Il convient de rappeler que pendant le mandat de Jango, le Brésil est en position de faiblesse, ses indicateurs sociaux et économiques sont au plus bas, sa population en majeure partie analphabète, et son modèle agricole en échec.
Le gouvernement de Goulart est favorable à la mise en place de réformes structurelles importantes, urbaines, fiscales, agraires, mais aussi sociales. Dans cet élan de changement extrême, le président reçoit des pressions à la fois de la gauche, mais aussi de la droite, chacun défendant des intérêts distincts, voire opposés. Un élan de la droite conservatrice, un profond rejet de la gauche à tendance communiste, et un fort désir de réformes, le Brésil est dans une période de forte agitation.
Goulart lui-même appuie un mouvement de protestation de sous-officiers de l’armée brésilienne, qui forme un genre de syndicat pour s’opposer à un traitement abusif de la part de leurs supérieurs. Étonnamment, le président Goulart leur apporte son soutien, et c’est cet élément qui contribuera à ériger son image de président communiste.
Pendant son mandat, le Brésil traverse une période qu’on décrit comme chaotique. Des grèves, des manifestations, une inflation exponentielle, cette situation économique précaire combinée à une présence militaire habituelle pour les civils donne tout le crédit nécessaire aux instigateurs du coup d’État de 1964.
Dans les faits, le peuple brésilien n’a été que très peu défavorable à la politique de Goulart. Quelques mois avant le coup d’État, seulement 19 % des interrogés se disaient défavorables à sa gouvernance. Son éjection du pouvoir a été manœuvrée par l’élite conservatrice brésilienne, qui détient à l’époque beaucoup de médias, les États-Unis, mais aussi quelques riches hommes d’affaires locaux. Ce climat pour le moins tendu aboutira à un revirement extrême au nom de la démocratie, de la patrie, et en grande partie édifié par la peur du communisme et contre une corruption largement établie à l’époque.
La diabolisation du communisme et la glorification de l’armée
L’argument des militaires concernant cette prise de pouvoir est la mise en place d’une “révolution rédemptrice”, fondatrice d’une défense contre le communisme international et pour une démocratie du peuple. Évidemment, les résultats du coup d’État de 64 furent tout autres, et plongèrent le Brésil dans des années sombres, marquées par une violence inouïe.
Suite au coup d’État, on ne dénombre que de faibles réactions de la part du peuple pour deux raisons.
La première étant l’acceptation de la présence des forces militaires par les citoyens. Les forces militaires sont considérées comme garantes de la stabilité du pays. C’est une entité à part entière, avec ses propres croyances et valeurs, presque au-dessus des institutions politiques. À l’époque, un jeune travailleur du nom de Lula Da Silva qualifie même les militaires de “gens sérieux”. Lula lui-même, grande figure de la gauche, fondateur du parti des travailleurs, a donc appuyé le coup d’État militaire, pensant orienter le Brésil vers le chemin du progrès et du développement.
L’autre élément est que la gauche de l’époque n’a que très peu d’influence sur l’opinion publique, elle est quasi inexistante du paysage politique à l’époque. Les militaires bénéficieront même d’une grande manifestation anti- Goulart deux semaines avant le coup d’État, à laquelle même l’Église brésilienne participe.
Les putschistes mettent en avant une “menace communiste” pour justifier le besoin de replier le pays vers une gouvernance autoritaire et impartiale. Dès 63, les médias relatent des manifestations anti-communistes qui ont eu raison de tout éventuel mouvement de gauche et validé l’accès au pouvoir des militaires. Ces manifestations marquent le début d’une conspiration, et peuvent également avoir été mises en scène par les militaires. La vérité n’est toujours pas établie à ce jour.
Dans ce contexte de mécontentement généralisé et d’affaiblissement de la population, les militaires ne reçoivent que très peu de protestation suite à leur prise de pouvoir, et exerceront une dictature féroce et très répressive pendant 21 ans.
Cette époque de Guerre Froide est aussi marquée par la naissance des guérillas en Amérique latine. Colombie, Venezuela, Pérou, ces groupes révolutionnaires éclosent peu à peu dans plusieurs pays du continent et génèrent une crainte de la part des gouvernements locaux, mais aussi des États-Unis. Ceux-ci joueront un rôle décisif dans l’instauration de la dictature brésilienne militaire.
Le rôle des États-Unis dans l’instauration de la dictature militaire au Brésil
À partir des années 60, les États-Unis soutiennent financièrement et militairement presque toutes les dictatures d’Amérique latine. Le soutien américain dans le coup d’État de 64 est indéniablement décisif dans la mise en œuvre de la dictature au Brésil. Dès 1959, des conflits d’intérêts industrio-économiques motivent les États-Unis à prendre part à la vie politique brésilienne. Leur plus grande crainte est de voir le Brésil tomber dans le communisme nationaliste, ce qui serait alors néfaste pour les intérêts politiques du pays. Ils commencent alors à financer des plans militaires et diplomatiques dans le but de pouvoir garder la mainmise sur toute mouvance politique en cas de repli communiste. Ils participent par exemple à divulguer une doctrine militaire dans plusieurs académies d’Amérique latine, une école destinée à former les cadres de l’armée sera créée à Rio, basée en tous points sur le modèle américain.
De son côté, la France n’est pas exempte de toute influence sur la construction de la dictature militaire brésilienne. Elle envoie ses plus grands théoriciens de guerre dans un but de formation des armées locales. Lors de ces cours, les officiers relatent les méthodes appliquées par l’armée française dans ses colonies. De Gaulle visitera même le Brésil seulement 6 mois après le coup d’État.
Le coup d’État de mars 1964
En 1964, Brasilia fût assiégée par les militaires qui prirent le contrôle en fermant les aéroports et en limitant les réseaux de communications.
La prise de pouvoir militaire sera menée par le chef d’état-major Castelo Branco, qui dirige la marche du 31 mars 1964. Ils enclenchent le mouvement en partant de l’intérieur de l’État du Minas Gerais, et se déplacent vers la capitale de Rio de Janeiro. Au même moment, au Sénat, le sénateur Auro de Moura Andrade, déclare la vacance de la fonction présidentielle, en affirmant la fuite du président Jango alors que celui-ci se trouve en déplacement dans la ville de Porto Alegre. Les militaires proches de Jango furent envoyés en prison et les politiques révoqués. Jango s’exile en Uruguay et ne reviendra jamais au Brésil.
Le 9 avril 1964, un document qui stipule que des élections indirectes éliront les nouveaux président et vice fût signé par le général Humberto Castello Branco.
Après le coup d’État et l’exil de l’ancien président Jango en Uruguay, les militaires deviennent donc les nouveaux dirigeants du pays. Ce nouveau gouvernement est formé par des militaires, mais aussi des bourgeois et entrepreneurs internationaux. Aucun leader n’est mis en avant.
La dictature militaire : une instauration graduelle de la terreur
De 1964 à 1968, le Brésil traverse une grande période de violence. C’est pendant ces années-là que le régime militaire s’en prend largement aux opposants du coup d’État. Les emprisonnements se multiplient suite aux nombreuses enquêtes parlementaires menées dans tout le pays. Jusqu’en 1968, l’armée adopte 5 Actes Institutionnels, chacun se révélant plus répressifs que le précédent. Le 5eme marque un moment charnière de la dictature, la presse est censurée, l’Habeas Corpus est supprimé, ce qui interdit tout recours judiciaire suite à une inculpation. La dictature fait rage, et les méthodes se durcissent. La torture devient monnaie courante, c’est la mort de la liberté d’opinion. On compte beaucoup de célébrités engagées parmi les prisonniers. Gilberto Gil et Caetano Veloso, deux grandes figures de la musique brésilienne, seront envoyés vers l’un des nombreux centres de détention clandestins destinés aux interrogatoires. Les deux chanteurs y seront détenus deux semaines, puis s’exileront à Londres après leur libération.
La période de dictature militaire sera également marquée par une grande industrialisation du pays. La priorité était donnée au développement économique, le Brésil voit une nouvelle classe émerger, celle des travailleurs. Cette classe ouvrière sera clé dans le clap de fin de cette dictature sanguinaire.
Le Parti des Travailleurs mené par Lula, vers la fin de la dictature militaire
L’actuel président du Brésil, Luis Inácio Da Silva (Lula) a été une grande figure de la fin de la dictature militaire. Dans les années 70, il est le leadeur de la classe ouvrière, à la tête du syndicat métallurgiste. En 1980, suite à des revendications restées sans réponse de la part des militaires, alors totalement fermés à la négociation, une grève générale débute. Alors fortement surveillé par les services de renseignements, Lula sera emprisonné après 17 jours. Ce choix ne fera que motiver d’autant plus les grévistes qui poursuivront la grève 30 jours de plus. La médiatisation de l’emprisonnement de Lula le sauvera de justesse d’une exécution. Il restera au total 31 jours en prison, et rendra le mouvement syndicaliste plus puissant qu’il ne l’était. La fin des années 70 marque un intérêt croissant pour les Droits de l’Homme, et une large remise en question de l’invincibilité du régime militaire. L’exemple du dénouement de Cuba, ajouté à une agitation des groupes armés indépendants, redonne un nouveau souffle et de nouvelles perspectives au Brésil.
Une mémoire collective douloureuse
Les instigateurs de la dictature brésilienne n’ont jamais été jugés, ni même nommés. En 2009, Lula alors président du Brésil annonce la création d’une Commission de la Vérité dont le but serait de déterminer la nature des crimes commis à cette période, ainsi que d’identifier les responsables. Lula se heurte bien évidemment à une forte réticence, beaucoup de militaires de l’époque étant encore en vie, certains occupant des postes à responsabilité. Le principal argument mis en avant par l’opposition se rapporte à la loi d’Amnistie promulguée en 1979, protégeant tous les responsables de crimes politiques.
Les chiffres relatifs aux crimes commis pendant cette période sont également très flous. On estime que 20 000 brésiliens auraient été torturés et emprisonnés entre 64 et 85, et que pas moins de 8 500 indiens auraient trouvé la mort suite aux divers projets industriels du gouvernement militaire.
L’ex-présidente Dilma Roussef, ancienne guérillera, elle-même ayant été emprisonnée 3 ans et torturée 22 jours consécutifs, n’a pas obtenu gain de cause devant la Cour Suprême.
La dictature militaire brésilienne reste un vrai sujet politique encore aujourd’hui, et sa négligence sur le long terme pourrait entraîner un nouveau plongeon vers un régime autoritaire et répressif.
Les favelas du Brésil : histoire, fantasme et réalité
Rio de Janeiro qui est très plébiscitée pour sa diversité et ses panoramas, de plus en plus admirés depuis les favelas de la Zona Sul. Véritable attraction de masse, la visite des quartiers de Vidigal ou de Rocinha sont devenus des business rentables pour les tours opérateurs, et la gentrification ne s’est pas faite attendre.
Visiter les favelas du Brésil soulèvent de nombreuses questions d’ordre social, économique, mais aussi humain dont les touristes ne se préoccupent que trop peu. En dépit du fantasme qu’ils évoquent, ces quartiers portent une histoire forte, et une réalité souvent dure, bien loin du marketing touristique qui les enrobent. Alors faut-il vraiment visiter les favelas ? De quelle manière ?
Dans l’imaginaire collectif, la favela carioca (originaire de Rio de Janeiro) est devenu un emblème du Brésil, une invitation à l’aventure, une représentation de l’authenticité à l’état pur qui côtoie aujourd’hui les clichés de carte postale brésiliens. Les favelas suscitent aujourd’hui l’intérêt des touristes du monde entier, et ne cessent d’attirer de nombreux entrepreneurs étrangers. Ces quartiers de fortunes, perchés dans les hauteurs des villes, font presque offices d’attractions touristiques officielles aux côtés des monuments ou des parcs naturels. Les favelas tours se sont considérablement développés dans les grandes villes brésiliennes, et l’engouement est croissant. Ces quartiers défavorisés sont devenus de vraies curiosités pour les voyageurs, qui n’hésitent quasiment plus à les visiter comme un musée à ciel ouvert.
Les favelas du Brésil, état des lieux contemporain
Le Brésil est un pays marqué par de grandes inégalités sociales et économiques, dont les favelas sont de très justes représentations. À Rio, quelques centaines de mètres suffisent pour changer totalement de décor. Les favelas sont mitoyennes aux beaux quartiers, le contraste est souvent surprenant et dépeint pourtant une réalité bien tenace. Les luxueux buildings de Leblon côtoient la favela de Vidigal, le quartier résidentiel de Botafogo est la porte d’entrée de celle de Santa Marta, tandis que la favela de Rocinha délimite le très bourgeois bairro da Gávea. Ces quartiers historiquement défavorisés font partie intégrante du paysage brésilien, et n’ont pourtant pas eu l’opportunité de s’associer entièrement à la société.
Initialement, ils étaient réservés à des anciens soldats de la guerre de Canudo (fin XIXe siècle) que le gouvernement de l’époque peinait à loger convenablement. Alors recueillis dans de petites cabanes de bois, construites dans l’urgence sur la colline de Santo Antonio à Rio, plusieurs soldats finirent par vendre ces logements insalubres à des civils. Leur faible coût a attiré les citoyens précaires, les travailleurs percevant un faible salaire, les immigrés, mais aussi les descendants de l’esclavage, alors victimes de discrimination. Les favelas se sont donc implantées progressivement et de façon très informelle un peu partout dans la ville, puis dans tout le Brésil. Ces communautés se développent en marge de la société pendant des décennies, se retrouvent livrées à elles-mêmes, dans des conditions périlleuses, sans bénéficier d’aucune aide de l’État brésilien. L’éducation, l’accès au soin et le développement économique se fait alors au sein de la favela, dans la plus grande improvisation.
Aujourd’hui, le tableau social des favelas brésiliennes est sensiblement le même, la violence et les trafics en tous genres s’étant ajoutés aux entrailles de cette société déjà délaissée par l’État. Les gangs sont très hiérarchisés, le trafic très bien ficelé, et l’architecture labyrinthique aidant, ces organisations sont difficilement démantelables. Les fréquentes interventions de la police donnent lieu à des affrontements violents, où les civils sont coincés au milieu des balles perdues, abandonnés à leur triste sort. Les habitants tués sous les balles des forces de l’ordre se comptent par centaines chaque année. L’organisme Monitor da Violência comptabilise chaque victime de policier par État depuis 2015. Dans l’État de Rio, les chiffres sont les plus élevés du Brésil. Le mandat du président d’extrême droite, Bolsonaro, a marqué un tournant désastreux avec des chiffres particulièrement hauts en 2018 et 2019, où l’on dénombre respectivement 1534 et 1814 homicides.
Cliché et stigmatisation
La réalité de la violence dans les favelas a très longtemps complètement éclipsé le visage humain de ces quartiers marginalisés. La pauvreté et le trafic de drogue ont envahi les médias, et n’ont laissé au monde qu’une image de terreur. Et pourtant, derrière les ravages de la souffrance sociale, les favelas ont toujours abrité beaucoup de créativité et de chaleur humaine.
L’art a été et un immense catalyseur de changement pour les favelas brésiliennes. Peinture, musique, et littérature font partie de l’essence de ces lieux si atypiques, auxquels un certain romantisme a toujours été attribué.
Pendant les années de l’art moderniste au début du XXe siècle, les favelas sont représentées par les artistes avec beaucoup de couleur, beaucoup de vie. Les œuvres dépeignent une atmosphère conviviale, des communautés soudées, bien loin de l’image exclusivement négative véhiculée par beaucoup de médias aujourd’hui. Les favelas sont des lieux de vie, de vrais kaléidoscopes sociaux qui permettent de mieux comprendre toute la diversité du Brésil.
Au milieu du XXe siècle, c’est la samba qui anime fiévreusement les favelas de Bahia, et qui deviendra ensuite la bande son nationale emblématique du Brésil. D’autres styles musicaux contemporains comme le funk et le rap s’y sont largement développés. Le rap a notamment beaucoup aidé à faire émerger les problèmes inhérents à la vie des communautés prisonnières de la violence des favelas. Les MC’s Racionais, l’un des groupes les plus renommés au Brésil, racontent le quotidien douloureux des habitants dans des textes poignants, qui ont résonné dans tout le pays.
L’art raconte l’Histoire de façon unique, et les favelas sont des lieux d’inspiration et de création absolument unique. Leur esthétique improvisée, asymétrique, illustre à merveille la diversité qui compose ses habitants, tandis que ses arts témoignent de l’incroyable richesse culturelle qui y sommeille.
La nouvelle médiatisation des favelas cariocas
Avec tous ces points d’intérêts, l’industrie du tourisme n’a pas tardé à s’intéresser de près aux favelas brésiliennes. Dès les années 90, la médiatisation des favelas ne cesse de diviser. En 1996, Mickael Jackson tourne un clip filmé par Spike Lee dans la favela de Santa Marta à Rio, et dans le quartier du Pelourinho à Salvador. Le décor séduit, les résidents jubilent, et le clip de la chanson They don’t care about us participe à animer le débat : faut-il instrumentaliser la pauvreté des favelas comme un vecteur de développement ? Le gouvernement de l’époque s’indigne de la mise en scène pensée par le réalisateur, tandis que les locaux reçoivent l’équipe de tournage comme des princes. Depuis, c’est une tout autre politique de visibilité qui se joue puisque les favelas ont été officiellement reconnues comme des destinations touristiques à part entière.
L’essor des favelas tours
Chercheuse en sociologie, Bianca Freire-Medeiros réalisera de nombreux travaux sur le développement du tourisme dans les favelas cariocas. Elle constate que cette nouvelle visibilité des favelas brésiliennes est polarisée par le meilleur et par le pire. D’un côté, l’afflux de touristes permet aux communautés de bénéficier d’une nouvelle considération plus humaine, loin du cliché de zoo de la violence. D’un autre, la dynamique voyeuriste qui se dissimule sous une appétence pour le voyage authentique. La chercheuse souligne que cette soudaine curiosité pour ces quartiers s’inscrit dans une tendance touristique plus globale, celle des reality tours.
Favelas brésiliennes : clinique du fantasme
Voyager au cœur de la souffrance n’est pas un tourisme qui s’inscrit dans l’inédit. On retrouve ce concept dès les premiers pèlerinages religieux, et sa pratique n’a fait que se démocratiser au cours des siècles. Ces reality tours, aussi appelé dark tourism, érigent les catastrophes, désastres et autres histoires sordides en expériences touristiques. Les favelas ne sont pas le premier “produit” de la sorte. Aux États-Unis, il est possible de réserver un tour qui vous met dans la peau d’un migrant mexicain tentant de traverser la frontière illégalement. Au Japon, des tours opérateurs proposent la visite des villages abandonnés aux alentours de Fukushima. En Colombie, le « Escobar Tour », mené par l’un de ses anciens associés, séduit de nombreux curieux avides de détails glaçants. Partout dans le monde, le tragique attire et fascine, et les favelas du Brésil n’échappent pas à cette tendance.
La Cité de Dieu : une œuvre de fascination pour les favelas du Brésil
La curiosité internationale pour les favelas du Brésil a été grandement éveillée par l’un des plus grands succès du cinéma brésilien, La Cité de Dieu. Sorti en 2003, le film créé un véritable raz de marée mondial (4 nominations aux Oscar, 30 millions de dollars de recette) et est la première œuvre cinématographique à mettre en scène une violence crue et aiguë dans une favela carioca existante (même si le film n’y a pas été tourné). La sociologue chercheuse Bianca Freire-Medeiros affirme sans détours “Il y a clairement eu un avant et un après la Cité de Dieu”. La curiosité touristique naissante pour ces quartiers défavorisés devient une attraction populaire, les tours opérateurs locaux se multiplient, les visites sont quotidiennes.
Le film, tiré du roman de Paulos Lins, se veut immersif, au plus proche de la réalité, et met en scène des acteurs eux-mêmes issus des favelas de Rio. Malgré le succès international et les généreuses recettes du film, la rétribution des comédiens reste pour le moins dérisoire. Les deux acteurs principaux, interprètes de Zé et Buscape, n’ont finalement tiré du film que 10 000 réaux (soit l’équivalent de 2000 euros), la production leur ayant fait signer un contrat avant la promotion de celui-ci. Un autre acteur, interprète d’un trafiquant, a quant à lui réellement fait carrière dans la drogue à la suite du film, et la majorité d’entre eux n’ont pas eu l’opportunité d’échapper au quotidien de leur favela de naissance. La Cité de Dieu est incontestablement une œuvre cinématographique majeure du XXIe siècle, mais n’a-t-elle pas contribué à objectifier la favela en la marginalisant davantage ?
La mode favela dans la culture brésilienne
Le tourisme dans les favelas n’est pas uniquement consommé par les étrangers. Les brésiliens ne manquent pas à l’appel, et dans des villes comme Rio, la favela est soumise à un processus médiatique rodé, vendue et consommée comme un véritable produit. La favela devient un lieu cool, où il est branché de faire la fête, de boire un verre, et même de loger. Les bailes funk ont largement contribué à ce nouveau mode de sortie, la dimension dangereuse et l’architecture de fortune devenant des atouts charme relayé par des artistes célébrissimes dans le pays comme la chanteuse Anitta, elle aussi issue d’une favela.
Cette romantisation de la violence et de la drogue, extrêmement vivaces dans ces quartiers, devient une entrave à l’amélioration des conditions de vie des locaux, puisqu’elle fait l’apologie de la précarité. De plus, cette fantasmatique de plus en plus commercialisée a pour conséquence de faire nettement grimper les loyers, la favela de Vidigal à Rio en est le parfait exemple. Elle fait désormais partie des 10 quartiers les plus chers du pays selon CNN, une chaîne de télévision majeure au Brésil, réputée pour ses penchants “sensationnalistes”. Depuis 10 ans, les hôtels, bars et restaurants branchés fleurissent, les investisseurs profitent d’une vue imprenable sur la baie de Rio, obligeant les résidents natifs à déménager dans des quartiers moins onéreux, et souvent encore plus reculés.
Une visite éthique des favelas est-elle envisageable ?
Mode voyeuriste ou véritable intérêt pour les populations résidente ? À qui profite l’argent de ces excursions ? La visite des favelas du Brésil soulèvent énormément de questions, et lorsque l’on visite le Brésil, il est bien normal d’être curieux de ces lieux qui ont été tant romancés et surmédiatisés. Le tourisme a bel et bien le pouvoir de casser la systémique inégale et asymétrique des favelas en drainant l’économie locale et en destigmatisant ces populations en marge. Mais l’état des lieux actuel des favelas tours est bien loin de donner un bilan positif pour les communautés.
Selon certains tours opérateurs, natifs des favelas, adopter une approche éthique contribue à introduire ces lieux dans un cercle vertueux. Malheureusement, force est de constater que beaucoup de ces tours sont organisés par des personnes extérieures à la favela. Les études de Bianca Freire-Medeiros démontrent que chaque favela carioca évolue dans son propre écosystème, chacune portant des différences socio-économiques déterminantes pour la mise en place d’un tourisme éthique. À Santa Marta, la favela attenante au quartier de Botafogo, ce sont les communautés locales qui ont pris la main sur les tours, tandis qu’à Rocinha, la plus grande favela d’Amérique Latine, ce sont des entreprises privées extérieures qui sont aux commandes. Aucun bénéfice n’est alors reversé aux locaux, le tour devient un safari humain sans échange verbal entre touristes et résidents. Ce cas de figure illustre bien le pire scénario possible.
Les communautés, charpente des favelas brésiliennes
Les favelas sont portées par des communautés extrêmement diversifiées, qui sont les seules à même de faire découvrir leur lieu de vie, et les seules légitimes à bénéficier des revenus générer par ces visites touristiques. Cet incroyable panorama humain est très justement illustré dans 5 x favelas, une série de courts métrages qui racontent avec fraicheur l’optimisme irascible des jeunes habitants de ces quartiers difficiles. Ce type de projet est d’une importance capitale pour l’avenir de ces zones plombées par la violence des trafics, stigmatisées par les safaris touristiques aseptisés et romantisées par des productions artistiques sans profondeur.“Quarante mille habitants, c’est quarante mille histoires possibles. Et on a envie de raconter cette diversité ! » raconte Luciano Vidigal, l’un des réalisateurs.
Articles récents
La région du Pantanal au Brésil : immersion au cœur d’un écosystème sensationnel
Lorsque l’on pense au Brésil, c’est surtout une image de carte postale balnéaire qui envahit notre esprit. Et pourtant, loin des clichés de plages paradisiaques de la région bahianaise, ou des paysages tropicaux de la Costa Verde, se cache l’écosystème le plus riche du monde.
Le Pantanal est un territoire absolument unique qui se situe dans le Mato Grosso, au centre-ouest du Brésil. Étendue sur plus de 200 000 km2, la région est un véritable sanctuaire écologique, qui lui a valu d’être classée au Patrimoine de l’UNESCO. Son exploration s’apparente à l’entrée dans une bulle coupée du monde moderne. On pénètre dans un milieu régi par une vie sauvage radicalement bouillonnante, où l’Homme n’a heureusement jamais su faire sa place. Un circuit à travers le Pantanal vous offre un voyage à travers les beautés naturelles des terres brésiliennes. Le Pantanal, qui signifie “marais” en portugais, est également reconnu comme étant la plus grande zone humide de la planète. Son nom scelle donc son titre de reine des marécages, et sa biodiversité celui de paradis écologique. Dissimulée dans les eaux de décembre à mars, la vie sauvage du Pantanal renaît chaque année avec la même vivacité. La saison sèche qui s’étend d’avril à septembre peut entraîner des températures un peu plus fraîches, généralement autour de 15 degrés. De mars à mai, la période est idéale pour profiter du dynamisme de la vie animale et de températures clémentes. L’eau redescend doucement tandis que les animaux quittent leur tanière…
Cette région extrêmement bien préservée n’est pas toujours valorisée par les voyageurs lors d’un premier séjour au Brésil, et pourtant, elle renferme des trésors naturels absolument singuliers. Découvrez toute la magie de cette région, sa concentration animale hors du commun et sa flore aussi dense que multiple, mais aussi et surtout son exclusivité hors du commun.
Un voyage d’aventure à la découverte d’un milieu naturel unique
Visiter le Pantanal est un voyage qui requiert un certain tempérament aventurier. La région étant très préservée, on ne trouve que peu d’infrastructures destinées à l’accueil des touristes. Néanmoins, on compte quelques écolodges très confortables de part et d’autre de la région. Pour les transports, vous expérimentez des moyens locaux qui rajouteront une touche de fantaisie au caractère aventurier de ce voyage expérientiel. À cheval, en bateau, ou bien en 4×4, vous sillonnez un paysage renversant fait de plaines verdoyantes, de savanes touffues et de cours d’eau mystérieux.
Le Pantanal se distingue en deux grandes parties, le nord et le sud. La zone nord se distingue de sa jumelle par sa dimension encore plus exclusive. On y compte beaucoup moins d’infrastructures que dans le sud, et les touristes se font donc beaucoup plus rares. La vie sauvage y est alors un peu plus libre. Le sud du Pantanal est lui aussi extrêmement intéressant en termes de biodiversité, mais propose une expérience au plus proche de la culture locale du Mato Grosso. Le sud du Brésil est marqué par la culture gaucho, héritée des colons allemands et italiens, qui s’articule autour de la terre, du bétail, des chevaux. Ce brassage aussi surprenant que passionnant renferme une large tradition agricole qu’il vaut la peine de découvrir. Dans le Pantanal sud, vous logez dans de grandes fazendas (ferme brésilienne) en plein cœur d’une exploitation agricole typique du sud du Brésil. En résumé, le Pantanal nord vous offre une expérience au plus proche de la nature, isolé de toute civilisation ou presque, tandis que le sud vous propose un séjour de découverte culturelle couplé à une l’exploration de la biodiversité locale. À vous de choisir quelle configuration vous convient le mieux !
Un décor varié, sauvage et préservé, découverte de la Transpantaneira, une expérience d’aventure
Pour visiter le Pantanal nord, vous atterrissez à l’aéroport de Cuiaba, pour ensuite rejoindre Poconé, à une centaine de kilomètres. Poconé est la porte d’entrée du paradis écologique du Pantanal, car c’est au départ de cette petite ville pittoresque que l’on emprunte la légendaire Transpantaneira, la seule route traversante du Pantanal. Cette piste unique en son genre rejoint l’autre extrémité du Pantanal nord en 145 km, et traverse pas moins de 127 ponts. Ce voyage itinérant est un précieux moment d’immersion dans l’immensité des paysages naturels de la région. Tout au long du trajet, vous êtes aux premières loges pour admirer les changements de décor, la vie animale, et peut être même apercevoir le maître des lieux, l’emblématique jaguar !
Rencontrer les jaguars du Pantanal, un moment magique et privilégié
Le Pantanal est l’une des dernières régions au monde où on peut admirer le jaguar dans son habitat naturel. Cette espèce en voie de disparition, victime de la déforestation et de la chasse, a trouvé refuge dans les plaines du parc naturel du Pantanal nord. Pouvoir l’observer dans son quotidien de prédateur est une chance inouïe. L’étendue naturelle de la région est un terrain de jeu idéal pour cette espèce fascinante, qui se dissimule au gré des cours d’eau, feuillages, et plaines pour chasser de nombreux mammifères comme les cerfs, les tapirs, mais aussi les redoutés caïmans qui abondent dans les rivières. Rencontrer les jaguars du Pantanal est un moment privilégié auquel nous avons consacré un circuit spécial de 4 jours.
La vie bouillonnante des Caïmans Jacaré du Pantanal
Une autre espèce notable de la région du Pantanal, les caïmans ! En portugais, caïman se dit jacaré, un mot issu de la langue des Tupis, un peuple indigène brésilien. “ jaeça-karé “, signifie “ celui qui a les yeux sur le côté “, pas très engageant on vous l’accorde. L’Amérique du Sud compte au total 6 espèces de jacaré, et pas moins de 3 millions peuplent le Pantanal. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les jacarés ne sont pas dangereux pour l’Homme. On ne dénombre que quelques attaques, qui rentrent davantage dans le cadre de l’accident que dans celui d’une chasse préméditée. Pendant les périodes de sécheresse, les jacarés se rassemblent autour des derniers bancs d’eau du territoire. Ces attroupements massifs peuvent être très impressionnants !
Les autres espèces animales de la région du Pantanal
Le jaguar et le jacaré sont les deux espèces les plus célèbres du Pantanal. Mais la région abrite un nombre incalculable d’animaux sauvages. Loutres géantes, cerfs, tamanoirs, capybaras (l’un des plus gros rongeurs au monde), perroquets (dont le fabuleux Ara bleu), singes, mais aussi plusieurs centaines de poissons en tous genres, le Pantanal fourmille de vie. Toutes ces espèces contribuent à maintenir un équilibre aussi complexe que crucial pour la biodiversité, et beaucoup sont en voie d’extinction. Le Pantanal est l’un des derniers sanctuaires écologiques capables de protéger cette faune précieuse.
Pantanal et Amazonie, des régions similaires, une expérience différenciée
L’Amazonie, ou la région “sœur” du Pantanal, est l’option la plus plébiscitée lorsque l’on souhaite découvrir les écosystèmes brésiliens. L’Amazonie est un territoire qui se distingue du Pantanal sur plusieurs points, et dépendamment de l’expérience que vous souhaitez entreprendre, votre choix se fera sans encombre.
L’Amazonie est une région qui s’est développée pour l’écotourisme. Toujours dans une approche écoresponsable, elle a intégré quelques infrastructures hôtelières en plein cœur de la forêt. Ces lodges proposent de très belles accommodations haut de gamme en communion totale avec l’environnement naturel. Cette option de voyage est un très beau compromis entre expérience immersive et confort. Certains établissements sont plus luxueux que d’autres, mais tous vous promettent des instants magiques à la rencontre du poumon vert de la planète.
Dans le Pantanal, l’offre hôtelière ne s’inscrit pas tout à fait dans le haut de gamme, mais on trouve tout de même de très jolis hôtels avec tout le confort nécessaire à un séjour de qualité.
L’écosystème amazonien, découverte du poumon vert de la planète
L’Amazonie est un univers à elle seule. Cet écosystème immensément riche se caractérise par large jungle tropicale et ses fleuves iconiques. Sillonner l’Amazone et le Rio Negro à la découverte de cet espace grandiose, presque hors du temps, est une expérience unique, fascinante, et absolument inoubliable. Au cœur de la forêt, vous découvrez des écosystèmes tropicaux abritant une immense variété de plantes, d’arbres, de fleurs.
À l’inverse du Pantanal, l’Amazonie ne laisse entrevoir que peu de faune. On compte quelques espèces emblématiques de la région comme le dauphin rose (boto) ou le piranha, quelques spécimens de singes, et une multitude d’oiseaux, mais la vie animale n’est pas aussi apparente que dans le Pantanal. Si vous souhaitez vraiment observer des animaux sauvages dans leur milieu naturel, on vous conseille de voyager à travers le Pantanal nord. Si en revanche, vous êtes plutôt féru de biodiversité, l’Amazonie sera un terrain de jeu idéal !
Les peuples autochtones
Une autre différence notable entre ces deux régions, la présence de peuples autochtones en Amazonie. Terre millénaire, la région amazonienne abrite des peuples gardiens de cette biodiversité exceptionnelle. Le gouvernement brésilien a reconnu l’existence d’environs 700 territoires autochtones, dont 98,5% se trouve en Amazonie. Les peuples indigènes constituent un patrimoine essentiel pour cette région fascinante, et sont le témoignage d’une identité vitale pour la préservation de cette forêt tropicale.
Lors d’un voyage en Amazonie, vous aurez l’occasion de rencontrer certaines populations autochtones accompagné d’un guide. Vous découvrez une culture et des coutumes totalement en marge de nos sociétés modernes, et profitez d’un moment exclusif en immersion au cœur d’un monde totalement inconnu.
Le Brésil regorge de nature sublime. Il n’est pas toujours évident de faire un choix lorsque l’on conçoit son itinéraire de voyage, et le pays étant extrêmement vaste, il n’est pas toujours possible de tout combiner. C’est pourquoi il est important de bien se renseigner sur les destinations convoitées, ou mieux, se faire accompagner par des experts du pays, qui seront aptes à vous orienter au mieux selon vos envies. N’hésitez pas à découvrir nos circuits à travers le Pantanal et l’Amazonie sur notre site web, ou à nous contacter par téléphone. Nous nous ferons un plaisir de discuter de votre projet avec écoute et bienveillance.
Les indigènes au Brésil : des tribus millénaires
Les peuples indigènes au Brésil représentent un immense pan culturel et historique de ce pays/continent. Détenteurs de savoirs immémoriaux et gardiens de territoires millénaires, les indigènes au Brésil sont une identité ethnique ancestrale absolument primordiale.
Le sujet des peuples indigènes au Brésil ne cesse de créer polémique et division, la problématique principale étant la conservation de leurs territoires face à l’industrie agro-alimentaire brésilienne. La lutte des peuples indigènes est de plus en plus relayée dans les médias, et devient un terrain exploitable par les politiques. Après la catastrophe Bolsonaro, véritable bras de fer oppressif et violent à l’encontre des populations autochtones, Lula a pris le chemin opposé en créant un ministère des peuples indigènes à son élection en 2022. On compte plusieurs centaines de tribus indigènes, presque 150 dialectes et environ 1 600 000 personnes recensées comme faisant partie de ces populations primitives. Gardiens d’écosystèmes uniques et précieux, les indigènes au Brésil constituent un trésor, une arme nécessaire à la lutte contre la déforestation et à la préservation d’une culture fascinante.
La diversité des indigènes au Brésil
Il y a 20 000 ans, des populations humaines occupaient déjà des territoires spécifiques avant que les portuguais colonisent les terres où allait se former le pays du Brésil. Les théories sont variées, mais beaucoup d’entre elles soulignent le fait qu’elles seraient d’origines asiatiques. Elles seraient venues sur le continent en passant par le détroit de Bering qui reliait la Sibérie et l’Alaska pendant la période glaciaire. Elles sont dites « natives » car elles étaient présentes avant l’occupation européenne. Il est plus approprié de parler de peuples indigènes au Brésil plutôt que de peuples indigènes du Brésil car la division territoriale en pays (Brésil, Venezuela, Bolivie, etc.) ne correspond pas à l’occupation indigène de l’espace. Cette simple précision aide à saisir la grande diversité qui définit ces peuples, qui se sont développés en totale autonomie, distinctement les uns des autres.
D’après l’institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE) un peu plus de 1 600 000 indigènes ont été recensés dans le pays en 2022. Une grande diversité ethnique qui représente près de 300 tribus différentes parlant un peu plus de 150 langues dont plus de la moitié vivent en zone urbaine et les autres en zone rurale. Ils sont présents dans tout le Brésil, mais plus particulièrement dans la Région du Nord et du Nordeste. Au total, la population indigène de nos jours représente à peine 0,5 % de la population totale brésilienne.
Les peuples sont divisés en quatre grands troncs ethniques : les Arawak, les Karin, les Macro-Jê et les Tupi (bien que tous les groupes n’entrent pas dans ces catégories). Chacun de ces peuples possède sa propre langue, son organisation sociale, culturelle, économique et politique. Sans oublier les traditions religieuses.
Daprès l’ONU Les communautés, les peuples et les nations autochtones sont ceux qui, s’appuyant sur la continuité historique des sociétés antérieures à l’invasion et à la colonisation qui s’est développée sur leurs territoires, se considèrent comme distincts des autres secteurs de la société et sont déterminés à conserver, développer et transmettre aux générations futures leurs territoires ancestraux et leur identité ethnique comme base de la continuité de leur existence en tant que peuples, conformément à leurs propres modèles culturels, institutions sociales et systèmes juridiques.
Les tribus indigènes au Brésil, des populations lentement décimées
De 1500 (date de l’arrivée des portugais) aux années 1960, la population indigène brésilienne a considérablement diminué, et de nombreux peuples se sont éteints. On déplore une perte d’environ 97%, de 3 millions la population s’est réduite à seulement 70 000. Les années 90 ont marqué une certaine recrudescence (+150%), mais c’est simplement grâce à une revendication identitaire des peuples concernés.
Les indigènes au Brésil continuent de lutter pour la justice, ils subissent encore beaucoup d’invasions sur leurs espaces de vie. Assassinats, construction de grands projets (centrales hydroélectriques, routes, voies d’eau etc.), vol des ressources et des connaissances indigènes, écotourisme, les violences sont permanentes et les persécutions séculaires.
La lutte des indigènes au Brésil, une histoire mouvementée
La lutte des indigènes pour la délimitation de leurs territoires constitue une frontière de résistance face à l’avidité capitaliste à travers l’exploitation minière, l’exploitation forestière, la monoculture, l’élevage de bétail… Ainsi, les territoires autochtones représentent l’obstacle majeur à la déforestation de l’Amazonie.
La Fondation nationale pour les peuples indigènes (FUNAI) est l’organisation officielle du Brésil. Créée en 1967, elle a pour mission de protéger et de promouvoir les droits des peuples indigènes vivant sur le territoire national. Ses actions principales sont la démarcation des terres indigènes, l’élaboration de politiques indigènes répondant aux besoins de chaque peuple et l’assistance aux peuples indigènes dans l’accès à leurs droits sociaux.
La Constitution fédérale promulguée en 1988 fut la première à inclure un chapitre sur les peuples indigènes. Elle reconnaît leurs « droits originels sur les terres qu’ils occupent traditionnellement ». Ils ne sont pas propriétaires de ces terres qui appartiennent à l’Union, mais se voient garantir l’usufruit des richesses du sol et des rivières. La diversité ethnique est reconnue, ainsi que la nécessité de la respecter. La disposition du Code civil, qui jusqu’alors considérait l’indigène comme un individu incapable qui avait besoin de la protection de l’État jusqu’à ce qu’il s’intègre au mode de vie du reste de la société, est abrogée.
L’action de la FUNAI étant controversée par les principaux concernés, l’APIB (Articulation des Peuples Indigènes du Brésil) a été plus récemment créée en 2005. Elle poursuit l’objectif de fortifier l’union des peuples indigènes, d’unifier les luttes, et de mobiliser l’ensemble des peuples contre les menaces et persécutions de leurs droits.
La création du ministère des peuples indigènes, à l’initiative de Lula, devrait contribuer à renforcer la protection de ces communautés, mais aussi à les intégrer dans la vie politique du Brésil. Affaire à suivre…
Peuples indigènes au Brésil, gardiens de l’environnement
Les peuples indigènes jouent un rôle crucial dans la préservation de l’environnement au Brésil, en raison de leurs liens puissants avec la nature et de leurs connaissances traditionnelles de la faune et de la flore. Ils vivent entre autres dans des zones d’une grande importance écologique, comme la forêt amazonienne.
Ces communautés ont une connaissance profonde des écosystèmes qui les entourent, ayant développé des relations complexes avec les plantes, les animaux et la terre depuis des milliers d’années. Elles possèdent donc des savoirs précieux sur la manière de gérer et de protéger durablement ces environnements, transmis de génération en génération.
Le chef de la tribu Yanomami, Davi Kopenawa décrit la vision du monde de son peuple : Les arbres sont comme les colonnes de soutien du ciel, la destruction de la forêt entraînera la chute du ciel et la fin de l’humanité.
Ils considèrent la nature comme un être vivant, avec lequel ils entretiennent une relation réciproque, et reconnaissent l’importance de la protéger pour les générations futures. Cette compréhension les a conduits à développer des pratiques qui privilégient la conservation et la restauration de l’environnement naturel.
En respectant la nature et en travaillant avec elle, les peuples autochtones ont montré qu’il était possible de préserver la biodiversité, de maintenir les services écosystémiques et d’atténuer les effets du changement climatique. Dans l’ensemble, leurs contributions sont essentielles au maintien du bien-être des écosystèmes brésiliens et à la lutte mondiale contre la dégradation de l’environnement.
Lors de nos voyages organisés, vous aurez la chance de découvrir la nature fascinante de l’Amazonie et de partager des moments avec des Cablocos (population rurale issue du métissage européen/indigène).
Pour approfondir le sujet lors de votre voyage au Brésil vous pouvez vous rendre au Museo do Indio à Rio, institution de préservation et de promotion du patrimoine culturel indigène. Très engagé, le musée contribue à faire connaître la grande diversité culturelle et historique des centaines de groupes indigènes brésiliens.
L’artisanat au Brésil : un trésor régional
L’artisanat au Brésil est un art ancestral, porteur d’Histoire, et spécifique à chaque région. Que ce soit pour faciliter ou embellir leur vie quotidienne ou leur environnement, les brésiliens sont particulièrement créatifs. La grandeur du pays et la variété culturelle de chaque région offre un choix riche et diversifié d’expression créative. L’art au Brésil tient une place capitale dans la culture locale, l’artisanat est l’une de ses branches.
À l’origine, l’artisanat est né de la communauté indigène, les premiers artisans au Brésil. Forts de leurs connaissances en travail du bois, mais aussi de l’incroyable environnement naturel de leur territoire, ils produisaient une multitude d’objets à la main. Paniers, céramiques, teintures, armes à arc et à flèches, mais aussi ornements en plumes et en panaches, ainsi que vêtements, masques, teintures et habitation, leur ingéniosité n’avait aucune limite.
La trajectoire de l’artisanat dans les terres brésiliennes a été façonnée par le projet de commercialisation et d’occupation du territoire de la Couronne portugaise. En parallèle, les échanges culturels entre les peuples résidents, les migrants et les personnes réduites en esclavage ont également eu une grande influence sur l’artisanat brésilien moderne. Pendant les presque quatre siècles de domination européenne, des décisions controversées ont stagné, voire empêché le développement de l’artisanat au Brésil. Dans la République, l’activité a connu des phases d’abandon et d’instabilité jusqu’à ce qu’elle soit reconnue comme un instrument économique et culturel, soutenue par des politiques publiques, et que la profession d’artisan soit réglementée.
Aujourd’hui, chaque région conserve son propre style, ses coutumes et ses traditions et continue de proposer de nouvelles alternatives créatives.
Les produits artisanaux typiques de chaque région du Brésil
Le Brésil fait près de 16 fois la France. Chaque région est presque assimilable à un pays tant son évolution a été liée à des influences variées. La culture et l’Histoire de chacune d’entre elles se distinguent donc énormément, et on le ressent beaucoup dans l’artisanat. L’artisanat au Brésil est bien plus qu’une simple activité manuelle. Il est profondément enraciné dans l’identité culturelle du pays, favorise l’économie locale, conserve le patrimoine traditionnel et encourage la créativité artistique.
L’artisanat de la région Nord du Brésil
La région Nord du Brésil est l’une de celle qui s’inspire le plus de la culture indigène pour fabriquer ses produits artisanaux. Notamment parce qu’une grande partie de l’Amazonie occupe le territoire ou vivent encore de nombreuses tribus indigènes. Dans l’État d’Amazonas par exemple, les principaux types d’artisanat sont le collier de morotó, la sarbacane, la céramique et le travail des plumes.
Vers Roraima les matières premières utilisées sont les racines, les vignes, la paille, l’écorce d’arbre et les bures. Parmi les principaux objets produits, on trouve de belles miniatures réalisées à partir de graines et des cruches en argile.
L’État d’Amapá se caractérise également par des techniques telles que le tressage, le collage et le graphisme indigène, par exemple. Dans le Para, on trouvera plutôt des céramiques, de la vannerie et des objets en bois.
Le Rondônia s’inspire de l’influence indigène, de la colonisation du Brésil et des richesses culturelles du pays. L’État fabrique des produits artisanaux à base de bois, d’argile, de paille, de fibres et de cuir.
Riche en matières premières pour l’artisanat avec des produits naturels, à Tocantins les produits artisanaux les plus remarquables sont les poupées Ritxòkò, la céramique et le cristal.
Dans l’État de l’Acre, le travail artisanal de la région est représenté par la céramique marajoara, les peintures, la vannerie, la marqueterie et l’argile.
L’artisanat de la région Sud-Est du Brésil
La région du Sud-Est la plus peuplée et urbanisée du pays. Elle se divise en 4 États, Espírito Santo, le Minas Gerais, Rio de Janeiro et São Paulo. Tous possèdent une forte expression culturelle, et on le ressent bien dans leur artisanat respectif.
L’État du Minas Gerais possède un artisanat de céramique et d’argile très caractéristique, en particulier celui produit dans la région de Vale do Jequitinhonha. Il existe également beaucoup de tissages et d’objets en bois sculpté, qui reflètent la tradition baroque du Minas Gerais.
L’artisanat le plus caractéristique de l’Espírito Santo est celui des célèbres pots en terre cuite. Cette tradition régionale a acquis une réputation mondiale. La région est également célèbre pour ses réserves de pierres semi-précieuses, notamment l’agate et le cristal de roche. Les artisans d’Espirito Santo créent des bijoux, des sculptures et des objets décoratifs en exploitant ces matériaux, et le résultat est impressionnant.
L’artisanat de l’État de Rio de Janeiro est très diversifié, il existe une grande diversité de fibres pour la fabrication des paniers et le tressage des paniers. Le bambou, la vigne et la noix de coco sont des exemples de fibres utilisées. Les tissus sont aussi présents, particulièrement dans les couvre-lits, les serviettes en patchwork, et la fabrication de poupées de chiffon.
En matière de diversité culturelle, l’État de São Paulo se distingue encore plus que Rio de Janeiro. São Paulo est devenu le foyer de personnes issues de groupes ethniques et de continents différents, comme les Asiatiques, les Arabes et les Européens. En outre, la culture de l’intérieur du pays est fortement influencée par les indigènes et les Africains.
Ce mélange culturel rend naturellement l’artisanat de São Paulo très diversifié dans ses formes d’expression. Les céramiques et les tresses en fibres naturelles se trouvent surtout dans la région de Vale do Ribeira, où se concentre la majeure partie de la population traditionnelle de São Paulo. Ces dernières années, la production d’objets artisanaux à partir de matériaux recyclables, tels que les boîtes de conserve en aluminium et les bouteilles en PET, s’est développée dans l’État.
En général, dans tous les États de la région du Sud-Est, il est également possible de trouver des objets artisanaux fait d’argile, mais aussi beaucoup de broderie. Cependant, les types de broderies sont très différents des broderies traditionnelles du nord-est, car elles sont réalisées à l’aide de techniques libres.
L’artisanat de la région Centre-Ouest du Brésil
L’artisanat de la région Centre-Ouest est directement lié aux influences indigènes et aux colonisateurs de la région. La région Centre-Ouest du Brésil est constituée de plusieurs États, dont le Mato Grosso, le Mato Grosso do Sul, le Goiás et le Distrito Federal. Chacun de ces États contribue à l’artisanat caractéristique de la région de manière unique. On y trouve des objets en bois, des objets en argent, des pierres semi-précieuses, des articles de tapisserie et de la poterie. Il est également possible de trouver des céramiques et des tapis, généralement fabriqués par les femmes, ainsi que des sculptures sur bois, notamment dans la région du Pantanal,
L’artisanat de la Région du Sud du Brésil
L’artisanat de la région méridionale est très diversifié et a été influencé par différents groupes ethniques. Au Paraná, certains objets largement acceptés conservent les caractéristiques et la typicité de ces groupes ethniques, comme les peessankas (ukrainiens) et les origamis, kirigamis, oshibana et ikebana (japonais). L’artisanat du bois, le tissage de céramiques et le tissage de fibres naturelles se distinguent eux aussi.
À Santa Catarina, l’artisanat est fortement influencé par les colonisateurs allemands et italiens. Les techniques de peinture et la fabrication de porcelaine, les sculptures sur bois, les sculptures et les travaux de céramique en sont le produit direct.
L’artisanat caractéristique du Rio Grande do Sul est représenté par la culture et les habitudes de la pampa. Parmi les matériaux utilisés dans l’artisanat, le cuir bovin est le principal composant des produits artisanaux. On trouve alors des étuis à couteaux, des boleadeiras (sorte de bolas sphériques), des harnais, des bottes, des guaiacas (ceintures). Par ailleurs, vous pouvez aussi admirer des sacs à croupes, ainsi que des articles d’ameublement, tels que le lest en cuir tressé des lits et les sièges et dossiers des chaises.
Il convient également de mentionner la laine de mouton qui, en tant que matière première, est la plus représentative de l’artisanat d’hiver du sud du Rio Grande do Sul. Elle sert de base à la fabrication de couvertures, de manteaux, de tapisseries et à la décoration des pièces. Il convient aussi de mentionner la calebasse mate, une boisson typique préparée à partir du fruit du porongueiro, le porongo, de la famille des cucurbitacées.
Une grande caractéristique des produits artisanaux du Sud est le souci du détail, qui fait qu’une partie de l’attention et de la technique manuelle est tournée vers l’esthétique.
L’artisanat de la Région du Nordeste du Brésil
Dans le Nordeste brésilien, l’artisanat revêt une forme encore plus riche que les régions précédentes. On y trouve une manifestation culturelle et historique unique au Brésil. L’artisanat nordestin émane de diverses traditions manuelles, inhérentes à des communautés variées. La région est extrêmement abondante en termes de nature et de matériaux, ses créations artisanales s’en trouvent alors très riches. On compte 9 Etats dans le région du Nordeste. L’Alagoas, Bahia, le Ceará, le Maranhão, Parnaiba, Pernambouc, Piaui, Rio Grande do Norte, et Sergipe. Tous ces États possèdent une histoire et une culture bien spécifique, constitutive d’un artisanat absolument unique. Les techniques manuelles sont donc très diversifiées.
À Bahia, on trouve par exemple beaucoup de pièces en bois, notamment pour les instruments de musique que l’on peut trouver dans les rencontres de capoeira comme le berimbau, atabaque et l’ agogô. Un autre objet très commun dans l’artisanat de Bahia, les poupées bahianaises traditionnelles faites de bois. On en trouve très facilement dans la capitale, Salvador.
Du côté du Ceará, c’est le travail de la céramique qui prime. Les techniques sont ancestrales et permettent de créer des objets décoratifs comme des poteries, souvent émaillés par des représentations de la flore locale.
L’artisanat du Maranhão est marqué par la culture des peuples indigènes locaux. On trouve beaucoup d’objets réalisés à base de paille, de plumes d’oiseaux ou de bois. La production de hamacs est aussi très courante. Ils sont généralement très colorés et fait de cotons ou d’autres fibres naturelles.
L’artisanat au Brésil est une activité à la fois riche et dynamique. La luxuriance de l’environnement naturel permet aux artisans d’user de matériaux nobles, et d’être toujours plus créatifs. Un voyage au Brésil est l’occasion de flâner au gré des échoppes et boutiques pour apprécier un savoir-faire unique, et peut-être pour ramener un petit bout de ce pays magique chez vous.
Articles récents
Les séries brésiliennes à ne pas manquer sur Netflix
Les séries brésiliennes ne manquent pas sur Netflix ! Le pays est un immense producteur et consommateur de cinéma, et il a très bien su s’adapter à l’ère des plateformes de streaming. Le cinéma brésilien contemporain s’inspire beaucoup du quotidien politique et social du pays. D’un tempérament engagé, les séries et films brésiliens exposent de réelles problématiques, tout en jouant d’une subtilité à la fois piquante et élégante. Véritable reflet de la société actuelle, les nombreuses séries brésiliennes dépeignent toute la diversité de la société brésilienne avec une belle authenticité, en mettant de côté le Brésil stéréotypé des cartes postales. Ainsi, toutes les sphères sociales ont droit à leur représentation cinématographique, des bidonvilles de São Paulo aux immeubles de luxe de Rio de Janeiro. Quel que soit le genre de la série, on y retrouve toujours un regard acéré sur la société et ses conjonctures. Les séries brésiliennes sont donc un excellent moyen d’en apprendre un peu plus sur le peuple, mais aussi sur les actualités politiques et sociales du pays.
Le cinéma est un art très éloquent en ce qui concerne les évolutions sociétales. Le cinéma contemporain se veut social et engagé. Souvent dur et cru, il met en lumière des communautés jusque-là mises de côté et oubliées. Les réalisateurs cherchent à dresser un portrait du Brésil, et il doit être le plus juste possible. Netflix regorge de séries brésiliennes, et il y en a pour tous les goûts. On vous a fait une petite sélection des séries brésiliennes à ne surtout pas louper sur la plateforme. Une bonne occasion pour pratiquer ou découvrir le portugais, mais aussi d’avoir un aperçu de la culture du Brésil.
3% : une dystopie brésilienne captivante
3% est une série de 4 saisons qui a eu un énorme succès au Brésil et en France. L’histoire prend place dans un monde dévasté, où l’humanité se divise en deux parties, les habitants du Continent, et ceux de l’Autre Rive. Le Continent n’est qu’un bout de terre totalement appauvrie où s’entasse la population, tandis que l’Autre Rive est une île abondante et ultra technologique qui promet une vie douce et heureuse. Pour s’y faire une place, il faut passer le processus, O Processo. Seulement 3% des candidats seront sélectionnés et pourront passer de l’autre côté de la mer.
La série est une belle critique de nos sociétés actuelles. On y retrouve un monde détruit par l’Homme, plus aucune ressource naturelle n’est disponible, le monde s’est mué en un désert de sable inhospitalier où seul subsiste le désespoir. Une dictature déguisée en utopie régit ce nouveau monde. La manipulation et l’individualisme sont les valeurs de cette société, finalement assez proche de la nôtre. On vous conseille vivement cette série brésilienne disponible sur Netflix !
La cité invisible (A cidade invisivel), une série brésilienne aux airs de conte
Si vous souhaitez découvrir le folklore brésilien, la série La cité invisible (A cidade invisivel) est faite pour vous. Cette série brésilienne aux airs de contes noirs met en scène plusieurs histoires liées à la mythologie brésilienne populaire. Baignée de mystères et de suspens, c’est le mystique qui conduit toute l’intrigue des 3 saisons de la série. Le scénario raconte l’enquête menée par Eric, un commissaire de police qui vient de perdre sa femme dans un mystérieux incendie, en plein cœur de la forêt de Rio de Janeiro. Au fil de l’enquête, de plus en plus d’événements rationnellement inexplicables se mettent en travers de sa quête de la vérité.
La Cité invisible est un savant mélange entre intrigue et légende populaire. On y retrouve des personnages connus par tous les brésiliens, comme la fameuse Cuca, une sorcière qui kidnappe les enfants désobéissants. On y rencontre également Curupira, une créature mystique qui protège la forêt, et dont la quête primordiale est de se venger des humains qui cherchent à la détruire. La Cité invisible vous permettra de découvrir contes et légendes brésiliens au travers d’une histoire intrigante. La première saison a été tournée dans la ville de Rio de Janeiro. On y découvre le quartier de Lapa et son charme rétro-moderne si particulier. La saison 3 vous fera voyager aux confins de l’Amazonie et de ses écosystèmes impressionnants, qui se prêtent très bien à l’atmosphère mystique de la série. On vous recommande sans hésiter cette série brésilienne à regarder sur Netflix !
Coisa mais linda, une série brésilienne vectrice de belles valeurs
Coisa mais linda est une rétrospective du Rio des années 60, avec ses charmes et ses problématiques. On y suit un groupe de 4 femmes qui tentent d’évoluer dans une société semée d’embuches. Marqué par le machisme et le racisme, mais aussi par une subdivision entre riches et pauvres, le Brésil de l’époque n’est malheureusement pas sans rappeler celui d’aujourd’hui. Coisa mais linda est un beau tableau de luttes qui sont aujourd’hui toujours d’actualité. Le scénario de la série se construit autour de thèmes variés, comme l’ouverture d’une entreprise, la maternité, l’indépendance féminine, la violence, mais aussi et surtout la musique ! L’histoire gravite autour de la naissance de la Bossa Nova à Rio de Janeiro. La protagoniste de l’histoire est abandonnée par son mari à São Paulo, et se retrouve seule avec son fils, sans emploi. Passionnée de musique et propriétaire d’un petit lieu à Rio de Janeiro, elle décide d’y déménager pour y ouvrir un club de musique, le Coisa mais linda. Accompagnée par trois amies, on suit ses aventures dans un monde bridé par une domination machiste.
Découpée sur deux saisons, la série défend une idéologie combative et évolutive, le tout avec beaucoup d’humour et d’élégance. L’esthétisme est également très réussi, l’époque y est retranscrite avec beaucoup de beauté, le tout sur une playlist envoûtante. Ne manquez surtout pas cette série brésilienne sur Netflix.
O mecanismo, la série brésilienne politique controversée
Réalisée par José Padilha , qu’on connaît notamment pour la réalisation de Narcos, O mecanismo s’est offert le luxe d’une très belle polémique au Brésil en reprenant le scandale de l’affaire Lava-Jato, aussi connue sous le nom de Petrobras. Le réalisateur reprend les grandes lignes de ce scandale d’État, qui a secoué les plus grands partis politiques brésiliens en 2014. On reste néanmoins sur une fiction, mais le scénario ne se prive pas de suivre une ligne narrative très critique. Les politiques à la gouvernance du pays sont exposés comme les seuls et uniques coupables de cette machination, tandis que les policiers endossent le rôle de héros. Pour les fans de Narcos, on retrouve dans cette série brésilienne le même schéma, très dichotomique, des policiers justiciers, et des mafieux véreux et méprisables. La série est très bien faite en termes de mise en scène. À la fois sobre et dynamique, O mecanismo nous plonge tout de suite dans une enquête poignante, où l’on découvre toute la profondeur et l’intensité du système de corruption au Brésil. Cette série brésilienne n’en reste pas moins romancée, et elle est tout à fait passionnante !
Frère de crime (A Irmandade), la série brésilienne qui nous plonge dans l’enfer des prisons
Dernière de notre sélection des meilleures séries brésiliennes à découvrir sur Netflix, Frère de crime (A irmandade). Cette série brésilienne nous plonge à São Paulo au milieu des années 90, dans les entrailles d’une prison sordide. L’histoire est introduite par Cristina, une honnête avocate issue d’une famille défavorisée. Au détour d’un dossier sur lequel elle est sollicitée, elle découvre que son grand frère, Edson, qu’elle n’a pas revu depuis plusieurs années, est le leadeur d’un groupe criminel en ascension. Ayant connaissance de la dureté du système carcéral brésilien qui standardise la torture, Cristina tente d’user de sa position d’avocate pour venir en aide à son frère. Alors acculée dans son amour fraternel, elle se retrouve de plus en plus impliquée dans ce groupe criminel, et se retrouve à devoir jouer un double jeu, au point de se perdre elle-même.
Frère de crime est une excellente série brésilienne qui dévoile, à travers un décor carcéral, les problématiques sous-jacentes à la formation de groupes criminels au Brésil. On assiste à une violence aussi intense que contradictoire. Les communautés s’affrontent en toute incompréhension, la violence devient banale et presque stérile. À travers la perspective de Cristina, on comprend que le processus de désindividuation est un danger pour tous, et que le mal ne se trouve pas toujours où on le pense. Frère de crime est une série brésilienne fascinante et édifiante. Seu Jorge joue l’un des personnages principaux, raison de plus pour ne pas manquer cette série sur Netflix !
Musique brésilienne : Les 2 artistes à connaître en 2023
La musique au Brésil est l’un des arts les plus exploités. Le pays compte une immense variété de styles musicaux, expression de toute la richesse culturelle du pays. Véritable emblème de l’inter-culturalité, la musique occupe une place essentielle dans le quotidien des brésiliens. Peu de pays peuvent se vanter d’avoir eu un artiste du calibre de Gilberto Gil comme ministre de la culture !
Chaque année, l’industrie musicale du Brésil révèle de nouveaux talents, et perpétue le succès de beaucoup d’artistes populaires. La scène musicale brésilienne ne cesse de s’agrandir, de se renouveler, d’innover. Au départ des styles classiques, comme la samba, le forro, ou encore la MPB ( música popular brasileira ), le Brésil réinvente les genres à travers un métissage musical surprenant. La samba est elle-même née d’un croisement entre rythmique africaine et fado ( chant traditionnel portugais ).
Mais la musique brésilienne ne se résume pas qu’à ses genres traditionnels. Aux vues du succès de notre sélection des meilleures chansons brésiliennes de 2020, nous avons voulu vous partager deux artistes emblématiques de la scène brésilienne contemporaine. Ouvrez grand vos oreilles.
Engagée, traditionnelle, contemporaine, la musique au Brésil revêt des styles et sonorités bien différents selon la région, mais une chose est certaine, elle est toujours omniprésente ! Lors d’un voyage au Brésil, vous pourrez constater la place qu’elle occupe dans la rue, les bars, les restaurants. La musique au Brésil accompagne toute les activités, leur insufflant une allégresse et une légèreté unique.
Chico César, un musicien brésilien foudroyant et engagé
Chico César n’est pas nouveau dans le milieu musical brésilien. Reconnu aujourd’hui dans le monde entier, après une longue carrière débutée il y a plus de 40 ans, Chico César est un artiste plus que salué par ses pairs.C’est même l’un des artistes les plus incontournables du Brésil. Caetano Veloso, l’un des colosses de la culture musicale brésilienne, lui a même dédié l’une de ses représentations parisienne en 2019.
Chico César commence à s’intéresser très jeune à la musique. Diplômé de ses études de journalisme à seulement 16 ans, il fait partie d’un premier groupe, le Jaguaribe Carne à João Pessoa, et y rencontre la poésie avant-gardiste. Il y développe un style aiguisé, travaille son goût pour la langue, l’écriture et la lecture.
A 21 ans, alors diplômé de journalisme, il déménage à São Paulo pour y travailler dans un journal local, et en profite pour se perfectionner à la guitare. Ses compositions se multiplient et s’affinent, son public se forme, Chico César commence à connaître un certain succès sur le sol brésilien. Ses chansons revêtent toujours le manteau de la poésie, et évoquent souvent l’amour, sous toutes ses formes. O amor é um ato revolucionário. (2019)
Début de carrière : la musique brésilienne de Chico César à la conquête de la scène internationale
Au début des années 90, il est invité pour une tournée en Allemagne. Le succès est tel, qu’il décide d’abandonner le journalisme pour se consacrer exclusivement à la musique. De retour au Brésil, il forme le groupe Cuscuz Clã, et se produit dans plusieurs bars et boîtes à São Paulo, notamment dans un club bien connu, le Blen Blen Club. Il sort son premier album Aos Vivos en 1995. Ce premier disque creuse la musicalité de l’acoustique et du live, une belle performance. Mais c’est son deuxième album qui propulsera Chico César à l’international. Cuscuz Clã est un hommage à la variété des styles musicaux brésiliens. Les productions mêlent savamment rythmique et poésie, légèreté et profondeur. Chico César aime à innover, et on le ressent vraiment bien dans l’évolution de sa musique, et le temps qu’il consacre à la recherche de celle-ci.
Au fil de sa carrière, il met l’interculturalité à l’honneur et collabore avec des artistes de tous horizons. Son deuxième album Respeitem meus cabelos, Brancos (respectez mes cheveux, les blancs), né d’un parcours artistique à travers l’Europe et le Brésil, et fait participer de nombreux artistes. Il est d’abord pré-produit par l’anglais Will Mowat à Londres, où ils enregistrent en même temps deux grands chanteurs / compositeurs internationaux, Nina Miranda une anglo saxonne d’origine brésilienne, et Chris Franck chanteur et compositeur allemand. Ces deux artistes font partie d’une nouvelle vague de Bossa Nova, la New Bossa, très appréciée en Europe ! Voici l’un des titres de cet album qui surfe sur un style tropico-moderne unique.
Ce magnifique duo inattendu, on le doit au maître de l’éclectisme, Chico César.
Après l’Angleterre, Chico César et son producteur rentrent au Brésil pour enregistrer Naná Vasconcelos, une étoile du swing, puis se dirigent à Salvador pour Carlinhos Brown, l’un des créateurs de la samba-reggae. Le périple créatif passera ensuite par João Pessoa, pour se terminer à São Paulo, où l’enregistrement sera enfin achevé.
Chico César est un artiste perfectionniste et inclusif. Passionné par la musique, il n’hésite pas à sillonner le monde à la recherche de l’apport de l’autre. Il nommera même l’un de ses titres O arte do encontro (l’art de la rencontre). C’est ce qui constitue pour lui toute la beauté de la musique, mais aussi les racines même de la musique brésilienne. L’universalité est au cœur du travail de Chico César, et c’est un véritable plaisir à écouter.
Chico César : poétique et politique
L’artiste a toujours construit son travail en écho aux problématiques politico-sociétales brésiliennes. L’un de ses titres les plus connus Mama Africa, sorti en 1996, rend hommage à ses racines africaines. Todas as canções são políticas e ideológicas, ( toutes les chansons sont politiques et idéologiques), déclare-t-il sur son compte Instagram. Profondément touché et engagé, sa carrière est quasi aimantée aux rebondissements sociaux du Brésil. Il ne manque d’ailleurs aucune occasion de manifester son désaccord envers le parti de Bolsonaro. Il en a même récemment fait une chanson/ parodie en références aux « mignons », ces petites créatures aussi bêtes que ridicules du dessin animé « Moi moche et méchant ».
Sa musicalité est colorée, joyeuse, mais ses textes explorent toujours des sujets forts. La musique est l’outil de son combat, et il s’en sert merveilleusement bien.
Son style vestimentaire n’est pas non plus laissé au hasard, Chico César c’est aussi une gueule ! Des vêtements criards, un large afro souvent décoré de fleurs, l’artiste ne laisse rien au hasard, tout porte une signification et reflète son engagement, aussi bien politique que pour la vie elle-même. Amoureux du public, de la poésie et de la musique, Chico César est un artiste passionné et passionnant.
Chico César, de la musique à la gestion culturelle du pays
Homme engagé et trépignant, il n’est pas surprenant que Chico César ait pris part à la vie politique du Brésil. Dès 2009, il devient président de la Fondation Culturelle de João Pessoa, puis devient en 2010 Secrétaire d’État de Paraíba. Avec les élections présidentielles brésiliennes récentes, et le retournement politique actuel, son nom a même été considéré par le président Lula pour le poste de ministre de la Culture du Brésil. Il a gentiment décliné l’offre en prenant partie pour les autres nommés au poste.
Céu, l’étoile de la musique brésilienne moderne
Chanteuse et compositrice brésilienne, Céu, de son vrai nom Maria do Céu Whitaker Poças, n’a pas fini de faire parler d’elle. Sa voix douce, lunaire et légère rend toutes ses productions absolument délicieuses. Samba, MPB et RnB, ses chansons mêlent avec finesse diverses influences brésiliennes et internationales. Et le résultat est bluffant. Céu est une artiste très attachée aux sensations et sentiments. Amoureuse de la poésie et du groove, elle sublime les émotions avec style. Céu n’est pas qu’une chanteuse, c’est tout un univers, et la visite vaut le détour !
no nossa língua a saudade existe (dans notre langue, la nostalgie existe)
Son père est compositeur, sa mère artiste plasticienne. Céu grandit entourée d’art à Sao Paulo, étudie la musique sous toutes ses formes, puis part vivre à New-York à 17 ans. Après une flopée de petits boulots, elle rencontre Antonio Pinto, qui produira avec Beto Villares le premier disque de Céu. Ce premier album se nomme Céu (ciel) et compte 15 chansons. Elle écrit et compose 12 de ces titres, un joli travail pour une artiste si jeune.
Quand l’international ouvre les portes de la scène musicale du Brésil
Ce premier album sera lancé au Brésil, puis dans d’autres pays d’Amérique latine avant de faire son entrée aux Etats-Unis. C’est grâce à un programme international sponsorisé par la marque Starbuck que le succès se fait ressentir pour la jeune chanteuse. 30 000 disques vendus en seulement deux semaines, une belle performance, surtout lorsqu’on sait que c’est la première artiste étrangère à participer à ce programme.
Par la suite, elle enchaîne les projets et s’intéresse notamment au cinéma. Elle sera choisie pour interpréter la bande originale du feuilleton Pé na Jaca, avec sa chanson Lenda qui génère un grand succès dans tout le Brésil.
En 2005, elle est nommée par la magazine Les Inrockuptibles comme l’une des 5 révélations de l’année. Son premier album cartonne, Céu devient une artiste reconnue dans le monde de la musique au Brésil. Elle est même récompensée aux Grammy Awards en 2007.
Par la suite, elle enchaîne les projets et s’intéresse notamment au cinéma. Elle sera choisie pour interpréter la bande originale du feuilleton Pé na Jaca, avec sa chanson Lenda qui génère un grand succès dans tout le Brésil.
Céu : reine de la musique au Brésil n’oublie pas ses racines !
Aujourd’hui considérée comme l’une des plus belles voix du Brésil, Céu a souhaité rendre hommage à ses maîtres à travers son dernier album, Um gosto de sol. Composé de reprises des plus grands chanteurs et compositeurs brésiliens et internationaux, Céu revisite ses propres racines en y ajoutant sa fraîcheur et sa sensibilité. De la samba traditionnelle au mouvement tropicaliste des années 60, elle parcourt l’Histoire musicale du Brésil et des Etats-Unis avec grâce, et honore son héritage artistique de la plus belle façon qui soit. De Rita Lee à Joao Gilberto en passant par les Beasties Boys, l’album consacre l’éclectisme des inspirations de la chanteuse. C’est une prouesse d’inventivité, un véritable plaisir à écouter.
Chico César et Céu sont deux artistes de la scène brésilienne à connaître absolument. La musique du Brésil ne manquera pas de vous émouvoir et de vous faire voyager, même depuis chez vous.
Articles récents
Les animaux du Brésil, des espèces variées, un trésor naturel précieux
Le Brésil est l’un des plus grands sanctuaires de biodiversité au monde. Connu et reconnu pour son incroyable géographie hybride, le pays abrite une immense quantité d’espèces animales et végétales. Véritable mosaïque de milieux, il compte 5 écosystèmes principaux, l’Amazonie, la Mata Atlantica, la Caatinga, le Cerrado, et les plaines du Pantanal. D’une taille de plus de 15 fois la France, les milieux climatiques peuvent être très différents selon la région, la variété faunique est impressionnante ! Que ce soit dans les mangroves, les plaines, les jungles, ou les montagnes, les animaux font toujours partie du décor.
Le sol brésilien est marqué d’une grande diversité mais aussi d’une singularité précieuse. En effet, le pays compte énormément d’espèces animales endémiques, essentielles pour nos écosystèmes terrestres. Le Brésil possède de nombreux parcs naturels et d’aires protégées sur son territoire, tous abritant des animaux captivants. Mammifères, reptiles, oiseaux, ou poissons, les espèces sont infinies, dont certaines très spectaculaires. Parmi elles, le légendaire anaconda, le dauphin rose d’Amazonie, le capybara, ou encore le mystérieux jaguar. Une telle concentration de spécimens charismatiques dans un seul et même pays est un trésor inestimable. Le Brésil est une destination idéale pour observer les animaux. Du bassin de l’Amazone au marécage du Pantanal, la vie animale est bien présente. On vous fait découvrir quelques espèces emblématiques de ses magnifiques terres.
La forêt Amazonienne du Brésil, repère de nombreuses espèces fauniques endémiques
Le Brésil est une terre vaste et ancestrale, à la biodiversité abondante. Certaines espèces animales habitent les écosystèmes brésiliens depuis des milliers d’années. Du côté de la célèbre forêt Amazonienne, la richesse des espèces fauniques est impressionnante. Connue pour abriter 10% de la biodiversité mondiale, la forêt Amazonienne fait partie des milieux naturels les plus riches du Brésil. Mesurant près de 7 millions de km2 et traversée par le fleuve Amazone, l’un des deux plus longs fleuves de la Terre, la forêt Amazonienne est l’une des zones les plus prolifiques et diverses de la planète en termes d’espèces fauniques. C’est une zone extrêmement propice à la multiplicité des mammifères. Les espèces se créent vite, et s’éteignent lentement. Ecologues et biologistes ne cessent d’étudier ce terrain surprenant, les nouvelles découvertes y sont régulières. L’Amazonie est le centre névralgique de la biodiversité mondiale.
La forêt Amazonienne brésilienne compte plus de 500 mammifères endémiques, 150 espèces et de primates (la plus grande diversité de cette espèce au monde), 1700 espèces d’oiseaux, 3000 espèces de poissons, 370 de reptiles, et des milliers d’espèces d’insectes. Cette diversité est d’autant plus étonnante lorsqu’on sait qu’il reste encore des milliers d’espèces inconnues et non répertoriées. Nous vous présentons dans cet article quelques espèces, parmi les plus emblématiques.
Le ouistiti de Schneider, une espèce endémique de la forêt amazonienne du Brésil
Jusqu’alors confondu avec une autre espèce de primate, le ouistiti de Schneider a été découvert en 2021 par une équipe de scientifiques brésiliens. Il mesure environ 20 cm de long, et se distingue grâce à son joli pelage aux nuances orangées. Cette espèce de ouistiti est endémique au Brésil. Il vit dans l’une des zones les plus menacées de la forêt amazonienne, sa protection est donc un sujet crucial pour la sauvegarde de la biodiversité. Le ouistiti Schneider vient s’ajouter aux 18 espèces de ouistitis déjà présentes en Amazonie.
La harpie féroce, le plus grand aigle du Brésil
La harpie féroce est un aigle forestier, roi des hauteurs des forêts tropicales d’Amérique du Sud. Au Brésil, on peut les observer dans le parc national de Foz de Iguaçu ainsi que dans la forêt Amazonienne. Aussi connu sous le nom de “faucon royal”, cet aigle est réputé pour être le plus grand du monde. D’une envergure de 2 mètres, cet incroyable animal peut peser jusqu’à 9 kilos. Redoutable chasseur, il possède de longues griffes qui lui permettent de s’attaquer à des mammifères de taille conséquente tels que les singes ou les daims. S’ il se sent en danger, sa longue crête noire lui permet d’effrayer ses prédateurs. La harpie féroce est une espèce emblématique au Brésil, malheureusement en voie d’extinction en raison de la déforestation grandissante. On ne compterait que 50 000 aigles aujourd’hui. C’est également une espèce endémique du Brésil.
La région du Pantanal Nord brésilien, un sanctuaire faunique exceptionnel
Le Pantanal Nord est l’un des plus beaux écosystèmes du Brésil. Une âme sauvage extrêmement bien préservée, cette région est un paradis naturel qui possède une diversité faunique sans pareil. Situé au cœur du Mato Grosso, à l’ouest du Brésil, le Pantanal Nord est une zone assez reculée, accessible par la Transpantaneira (une route mythique de 145 km, principalement faite de terre et de ponts de bois), porte d’entrée de ce monde animal. Le parc naturel du Pantanal Nord est un sanctuaire écologique hors normes. Classé Réserve de la Biosphère Mondiale au Patrimoine de l’UNESCO depuis 2000, il abrite de nombreuses espèces en voie de disparition. Deux saisons régissent cette zone qui peut totalement changer d’apparence. Pour observer les animaux, il faut s’y rendre entre les mois de mars et mai. La saison des pluies touche à sa fin, et la vie animale sort de terre. On compte plusieurs espèces mondialement connues dans le Pantanal.
Le jaguar, le plus grand félin d’Amérique du Sud
Le jaguar est souvent évoqué comme le roi de la jungle. Avec ses deux mètres de long à l’âge adulte, le jaguar est un félin extrêmement intelligent. Il reste encore aujourd’hui très méconnu des scientifiques, étant difficile à capturer. Le jaguar n’est pas le plus gros des félins, mais c’est bien le plus puissant ! Il domine la chaîne alimentaire, et n’hésite pas à s’attaquer au légendaire caïman ! Sa mâchoire est si redoutable qu’elle peut broyer le crâne de ses proies. Son incroyable pelage tacheté de noir lui permet de se dissimuler et en fait ainsi un chasseur encore plus menaçant ! Le jaguar est si secret qu’on ne connaît même pas l’étendue de son territoire. Également présent en Amazonie, cette espèce est également victime de la déforestation. Son territoire de chasse est réduit, ce qui complexifie sa quête de nourriture.
Brazil Selection a conçu un safari unique à travers le Mato Grosso où vous aurez la chance de pouvoir observer les jaguars, parmi bien d’autres espèces exceptionnelles.
Si vous n’avez pas l’occasion de vous déplacer au Brésil pour les observer, les jaguars font l’objet d’un projet de protection au Zoo de la Beauval situé dans le centre Val de Loire.
Le capybara, le plus gros rongeur du monde
Le capybara est un curieux mammifère, pour le moins imposant ! D’un mètre de long et pesant entre 30 et 70 kg, il remporte le titre de plus gros rongeur du monde ! Herbivore, c’est une espèce totalement inoffensive qui vît en groupe. Animal à la fois terrestre et maritime, il possède des pattes palmées qui lui permettent de nager, et apprécie particulièrement les bordures de fleuves. Les marécages et les étangs sont ses endroits favoris. C’est un animal très social qui vit et se déplace en groupe. Il n’est pas rare de les apercevoir en famille, les petits souvent collés aux pattes des parents ! Son principal prédateur est le caïman. Pour se protéger et protéger les siens, le capybara alerte le reste du troupeau grâce à son cri, proche d’un aboiement de chien.
Le Brésil est un territoire exceptionnel qui possède une biodiversité essentielle à la conservation des espèces animales du monde entier. Extrêmement fragilisées par la déforestation qui ne cesse de croître, ces régions doivent plus que jamais être protégées. Pouvoir observer la vie animale de ces zones à l’occasion d’un séjour est une chance inouïe, qui laisse des souvenirs impérissables.
Que faire en 3 semaines de voyage au Brésil ? Les circuits des essentiels du pays
À l’heure où l’on souhaite alléger l’empreinte carbone, les voyages de longue durée sont d’actualité. Vous avez 3 semaines devant vous, vous souhaitez découvrir le Brésil et vous ne savez pas trop que voir ou par quel bout commencer ? Cet article a pour objectif de vous faciliter la tâche en vous présentant différentes options de circuits de 3 semaines qui vous permettront de parcourir les lieux emblématiques du pays.
Premier constat, le Brésil a la taille d’un continent et est un pays immense que l’on ne peut parcourir qu’en avion (8M de km2 supérieur à la taille des États-Unis sans l’Alaska). Il est donc impossible de tout voir en 3 semaines, il faut donc faire des choix et plusieurs options s’offrent à vous.
Ce voyage sera peut-être unique et vous souhaitez visiter le maximum d’endroits, dans ce cas nous vous recommandons de vous rendre sur notre page de circuit le grand tour du Brésil qui est optimisé pour voir le plus de choses possibles en 3 semaines. Cependant il est utile de préciser que ce circuit représente un certain budget et que le rythme est assez soutenu. Jugez par vous même : vous verrez les sensationnelles chutes d’Iguaçu, la région du Pantanal et sa faune où l’on peut apercevoir le fameux jaguar, l’ Amazonie et sa mystérieuse forêt, le fabuleux et unique désert des Lençois Maranhenses où les dunes de sable blanc sont bordées par des lagunes d’eau douce, les plages infinies du Nordeste que l’on parcourt en 4X4 jusqu’à Fortaleza, Salvador le vibrant berceau de la culture brésilienne, le Minas Gerais, où vous ferez une balade dans le brésil baroque et colonial et enfin la mythique et inoubliable ville de Rio de Janeiro, vous allez vivre au cours de ce voyage un véritable festival de sensations intenses et enivrantes.
Vous disposez d’un budget plus réduit ou vous souhaitez imprimer un rythme plus détente à votre voyage, nous vous proposons alors le circuit des must qui permet de visiter les incontournables du Brésil à savoir les chutes d’iguaçu, Rio de Janeiro, Salvador, l’Amazonie et de terminer par une magnifique balade balnéaire le long des côtes du Nordeste entre Sao Luis et Fortaleza.
Enfin dernière option, vous avez des envies spécifiques que vous souhaitez inclure dans votre voyage, comme le havre écologique et paradis de la plongée de l’île de Fernando de Noronha, les merveilleuses plages de l’état de Bahia ou de la côte verte, la Chapada Diamantina, propice au trekking et à une immersion dans la nature, les musées de la ville de Sao Paulo ou l’architecture de Brasilia, vous pouvez aisément combiner ces destinations entre elles ou avec un circuit des incontournables (Iguaçu, Rio, Salvador, Amazonie).
Il est important de souligner que le Brésil de par sa taille couvre des régions qui peuvent avoir d’ importantes différences de climat au même moment, qu’il existe divers points d’entrée et de sortie du territoire en fonction des compagnies aériennes et il est donc opportun de se renseigner ou de nous consulter avant l’élaboration de votre voyage. C’est pour cela que nous accordons une grande importance à un entretien téléphonique avant l’élaboration d’un programme. Cela ne vous engage en aucun cas mais nous permet de mieux cerner votre demande, de vérifier qu’elle est bien adaptée à votre budget et à vos envies et ainsi de gagner mutuellement en temps et en efficacité,
Le circuit des must est souvent le plus demandé surtout si l’on vient au Brésil pendant l’été européen car le Nordeste est le seul endroit où le soleil est garanti à cette période de l’année, nous allons donc un peu détailler ce magnifique circuit, idéal pour un premier voyage au Brésil.
Du Sudeste au Nordeste, ce circuit de 21 jours au Brésil parcourt des lieux emblématiques du pays mais aussi des endroits exclusifs et préservés. Vous allez découvrir l’âme du Brésil en alternant culture, plage, et nature, avec des activités adaptées pour toutes et tous qui transformeront votre voyage en une expérience unique et inoubliable.
Coté nature, vous allez entrer en immersion dans des sites d’exception: des légendaires Chutes d’Iguaçu aux piscines naturelles du Parc Naturel des Lençois Maranhenses, en passant par un séjour dans un lodge tout confort au coeur de la forêt amazonienne, sans oublier les plages désertes du Nordeste. Ce circuit vous initiera à la richesse des paysages brésiliens. Côté culture et villes, vous découvrirez le riche patrimoine de l’époque coloniale à Salvador et Rio de Janeiro, deux anciennes capitales du Brésil. Ce circuit de 3 semaines au Brésil vous permettra de partir à la rencontre des mosaïques naturelles et culturelles du plus grand pays d’Amérique Latine, et de vous imprégner de toute l’essence de ce pays captivant. Une odyssée de 21 jours en 5 étapes, véritable expérience qui vous laissera des souvenirs impérissables.
Circuit « Les Must du Brésil »
21 jours à la découverte des essentiels du Brésil
A partir de 4760€
Admirer les chutes d’Iguaçu, démarrer votre circuit au Brésil dans l’un des plus beaux sites naturels de la planète
Votre voyage de 3 semaines au Brésil commence au pied de l’un des sites les plus emblématiques du Brésil, les Chutes d’Iguaçu, classées au Patrimoine Mondial de l’Unesco. 275 gigantesques chutes d’eau qui font la jonction entre le Brésil et l’Argentine, le panorama est tout simplement irréel. Chaque pays possède une entrée, le côté brésilien est moins aménagé que l’argentin, ce qui ajoute un côté immersif à la balade au sein d’une forêt tropicale préservée et riche en faune sauvage.
La visite des deux parcs côté argentin et brésilien permet de multiplier les points de vue sur les cascades avec notamment la fameuse “garganta do diabo” et offre une première étape spectaculaire de ce circuit de 3 semaines au Brésil. Vous pourrez vous targuer d’avoir eu l’opportunité d’observer un spectacle naturel d’exception.
Pour que votre expérience soit vraiment unique et exceptionnelle, nous vous proposons de séjourner dans un hôtel de charme haut de gamme qui est le seul à se trouver à l’intérieur du Parc National face aux chutes d’Iguaçu et bénéficier ainsi d’ un accès exclusif hors des horaires d’ouvertures au public. A n’en pas douter, une très belle manière d’amorcer votre circuit des merveilles brésiliennes.
Poursuivez votre circuit brésilien à Rio de Janeiro, la « cidade maravilhosa »
Vous continuez votre route vers la région Sudeste à la rencontre de la mythique Rio de Janeiro. Belle, indomptable, accueillante et terriblement charmeuse, c’est une ville hors du commun et inoubliable. Les incroyables panoramas de la capitale fluminense, entre mer, montagnes et toile urbaine vous enchanteront.
Une visite du Pao de Açucar (Pain de sucre) puis de l’incontournable Corcovado qui domine toute la baie, vous permettront d’apprécier toute l’envergure de la “cité de Dieu”, et de saisir son caractère hybride. Rio est une jungle à la fois urbaine et naturelle, totalement tentaculaire aux contrastes exubérants, à l’image de ses habitants .
La population, l’ art de vivre, et le dynamisme de Rio de Janeiro vous promettent des expériences mémorables durant cette étape de votre circuit de 3 semaines au Brésil. Une journée à la plage entre Copacabana et Ipanema au pied de votre luxueuse chambre d’hôtel avec vue sur l’océan, un peu de samba dans le quartier de Lapa, une Bossa Nova à Urca ou une feijoada à Santa Teresa le quartier bohème, le mode de vie carioca sait rendre hommage aux plaisirs de la vie, et il y a de quoi faire à Rio de Janeiro !
Le charme envoûtant de Salvador une étape inoubliable de votre circuit de 3 semaines au Brésil
Un peu plus au Nord, dans l’Etat de Bahia, surnommé aussi “l’Etat du Bonheur”, on trouve la Rome noire, Salvador de Bahia. Ville portuaire, riche et énigmatique, Salvador porte un héritage historique passionnant de l’époque Baroque à nos jours, et rend hommage à ses racines africaines et portugaises à travers sa culture haute en couleur. Dominant l’une des plus grandes baies du monde, la ville de Salvador, patrie de la batucada, du Candomblé et de l’Axé, est bercée par la joie de vivre et le soleil. Religion, art et gastronomie révèlent des influences africaines, multiples et prononcées.
Acarajé, Bobo de Camarao, ou Balas Bahianas, chaque recette traditionnelle rappelle les saveurs du continent africain et se découvre dans l’un des nombreux restaurants du Pelourinho, le quartier emblématique de la ville perché sur ses hauteurs. Lors de votre passage, vous découvrez avec votre guide privatif francophone l’architecture baroque, et notamment ses églises, vestiges d’une grande beauté, de la culture européenne coloniale. Des bâtiments colorés, de magnifiques églises baroques, une gastronomie généreuse, et des habitants chaleureux, Bahia s’explore sous tous les angles.
C’est un arrêt magique de votre circuit de 3 semaines au Brésil durant lequel nous vous proposons de vivre pleinement l’expérience bahianaise en logeant dans un hôtel de charme tout confort, au cœur du quartier historique .
Continuez votre circuit des essentiels du Brésil en Amazonie, de Manaus aux lodges dans la jungle
Le voyage se poursuit dans la région la plus vaste et sauvage du continent Sud Américain, l’Amazonie ! Une balade dans la forêt amazonienne est l’opportunité de découvrir une biodiversité unique.
Vous séjournez dans un lodge au cœur de cette jungle hors du commun, et explorez la forêt accompagnés de guides locaux afin de ne rien rater de ce spectacle naturel. Remonter les Igarapes (canaux qui parcourent la forêt), observer la faune et la flore exubérante de cet environnement grandiose, partir à la rencontres des communautés natives et même pêcher les piranhas ou approcher les dauphins roses, font partie des expériences possibles durant ce séjour immersif dans la jungle. L’Amazonie est un véritable trésor terrestre, une étape incontournable de votre circuit de 3 semaines au Brésil .
La capitale de l’Amazonie, Manaus, vaut également le détour. Durant la folle époque des Barons du caoutchouc, c’était une cité d’abondance, habitée par de riches propriétaires et commerçants, une ville parmi les plus modernes du monde à l’orée du XXe siècle. Son patrimoine architectural hors du commun témoigne de cette période. Le centre-ville de Manaus abrite d’impressionnants édifices, témoignages de l’expansion économique due à la production de caoutchouc du XXe siècle. Vous visiterez notamment l’iconique Théâtre Amazonas, dont l’intérieur a été inspiré par l’Opéra Garnier, il a été construit exclusivement à partir de matériaux importés d’Europe durant l’âge d’or de Manaus. Ne manquez pas de faire un tour au Mercado Municipal (marché), où l’on trouve d’étonnants produits tirés de la plus grande forêt tropicale du monde.
Cette étape de votre circuit vous fera entrevoir une autre facette du Brésil, encore plus fascinante et mystérieuse. L’hébergement commence par une nuit dans un hôtel de charme de Manaus au pied du fameux théâtre et se poursuit dans un confortable lodge , perché dans les cimes au cœur de la jungle ou au bord du fleuve.
Découvrez l’incroyable littoral du Nordeste, dernière étape du circuit de 3 semaines au Brésil
Le Nordeste est la région sauvage du bord de mer brésilien. C’est une étape itinérante de votre circuit pour clôturer de manière inoubliable ces 3 semaines de vacances au Brésil.
Au départ de Fortaleza, vous découvrez le littoral du Ceara en parcourant les plages à bord de votre 4X4 avec son chauffeur spécialiste de la région ou en buggy, c’est un spectacle fabuleux. Son panorama se découpe entre plages, dunes, lagons et un vaste océan. Le Nordeste convoque un sentiment de liberté, l’immensité de ses paysages est unique au monde, parcourir son littoral est une expérience exceptionnelle. Parsemé de petits villages de pêcheurs authentiques, dont certains aujourd’hui très animés comme Jericoacoara, la côte du Ceara est constamment baignée par un soleil éblouissant. La pluie en est quasi absente les 3⁄4 de l’année.
Terre d’aventure mais aussi terre de culture, le Nordeste a été une région clef de la colonisation. Il comporte de nombreux vestiges architecturaux et historiques comme la ville de Sao Luis, berceau de la présence coloniale française au Brésil. En 4×4 ou en buggy, savourez cette première partie de la dernière étape époustouflante de votre circuit en vous reposant chaque soir dans des petits hôtels typiques et confortables pleins de charme installés face à l’océan !
Parnaiba et Atins, visite de l’impressionnant Delta des Amériques
Quittez la terre pour voyager sur l’eau à la rencontre du Delta de Parnaiba. Imaginez un écosystème de plusieurs centaines d’îles et îlots enlacés de mangroves, et habité par une faune tropicale vivace riche en oiseaux, caimans , petits singes et millions de crabes colorés ! A bord d’un bateau à moteur privatisé pour vous, vous pourrez profiter de cette balade pour ralentir le rythme au cœur d’un décor figé dans le temps et dans la nature.
Après une traversée en 4X4 des pistes sauvages et le long des plages pour arriver dans un lieu de bout du monde ou un nouveau bateau vous attendra, Vous ferez escale à Atins, un petit village de pêcheurs authentique, préservé et paisible, porte d’entrée du majestueux parc naturel des Lençois Maranhenses.
Terminez votre circuit en découvrant la magie de Lençois et de Sao Luis, les trésors de la région nordestine
Vous bouclez ce circuit en beauté à travers la visite du Parc National des Lençois Maranhenses, un lieu aux horizons uniques. Lençois c’est un désert monumental fait de sable et d’argile, et ponctué de lagunes d’eau douce transparentes. Cet assemblage naturel vous offre un spectacle déroutant, de toute beauté. C’est un moment magique qui vous attend dans ce lieu exceptionnel, où les couleurs fusionnent pour former le plus beau des nuanciers naturels. Sillonnez cet incroyable parc naturel avec votre guide natif privatif jusqu’au coucher du soleil pour admirer les changements de lumière, et repartir avec des souvenirs plein la tête.
3 semaines de découverte des essentiels du Brésil
Ce circuit de 3 semaines vous fera parcourir les lieux essentiels du Brésil à travers un voyage exceptionnel conçu par des professionnels, experts du pays ! Préparez seulement votre valise, Brazil Selection s’occupe de tout, et vous promet des vacances pleines de moments magiques et de découvertes inédites.