L’Amazonie est le territoire le plus vaste du Brésil et possède une géographie unique.
Sur plusieurs millions de kilomètres s’étend une forêt tropicale, entrecoupée par des fleuves gigantesques tels l’Amazone ou le Rio Negro. Véritable poumon du Monde, la forêt amazonienne constitue un bastion naturel pour de nombreuses espèces menacées. Le Brésil possède 63% de la forêt amazonienne, le Pérou, la Colombie et, dans une moindre mesure, l’Équateur, le Venezuela, le Suriname, le Guyana, la Bolivie et la Guyane française se partageant les 27% restants.
L’Amazonie, une large plaine couverte de forêt tropicale
L’Amazonie est constituée d’une large plaine recouverte presque intégralement par la forêt tropicale. Cette zone du Brésil considérée comme le poumon du Monde s’étend sur près de 5 500 000 kilomètres carrés. La région est caractérisée par un climat à la fois chaud et humide qui permet le développement d’une biodiversité unique. La forêt amazonienne produit 15 % de l’eau des rivières du monde et freine considérablement les changements climatiques grâce à sa grande capacité à absorber le CO2. L’Amazonie constitue un refuge pour de nombreuses espèces menacées comme le jaguar ou la loutre géante. Elle abrite à elle seule 10 % de la population animale mondiale.
L’Amazonie au Brésil est majoritairement partagée entre deux des plus grands états du Brésil, l’Amazonas et le Pará, irrigués par le fleuve Amazone et ses centaines d’affluents. Avec ses 6 437 km, c’est le plus long fleuve de la Terre avec le Nil africain.
Une région baignée par les eaux de l’Amazone et du Rio Negro
Le fleuve Amazone se distingue par sa longueur et par l’immensité de son bassin couvrant 40 % du continent sud-américain avec ces 6 112 000 km2. Aucun pont ni aucun barrage ne permettent de franchir l’Amazone en territoire brésilien, tant son lit est large et profond. Le fleuve prend sa source dans les Andes péruviennes avant de traverser d’ouest en est le continent pour se jeter dans l’océan Atlantique après avoir littéralement coupé en deux le Brésil.
Le Rio Negro est un des affluents les plus importants de l’Amazone. Il démarre son voyage en Colombie avant de plonger dans l’Amazone à Manaus, au Brésil. Le fleuve est caractérisé par la couleur noire de ses eaux, due à une forte concentration de fer et de matières organiques. Le Rio Negro est la plus grande rivière noire au Monde.
Le développement du tourisme vert pour préserver l’écosystème amazonien
Le Brésil, conscient de ses atouts naturels, a développé ces dernières années une nouvelle forme de tourisme vert. Avec la prise de conscience de l’importance écologique de l’Amazonie au niveau mondial, le pays a mis en place de nombreux dispositifs de conservation. Les ecolodges sont un parfait exemple de la manière dont le Brésil souhaite développer l’économie touristique dans cette région, en parfaite osmose avec son patrimoine naturel.
LES ETATS DE L’AMAZONIE
Que ce soit au Pará, en Amapa, au Roraima, en Acre ou en Amazonas, le climat est chaud et très humide, conséquence directe de l’immense écosystème de la forêt omniprésente. La forêt possède la plus importante biodiversité spécifique du monde, et abrite plus d’espèces que les forêts humides d’Afrique et d’Asie. Étant la plus grande région de forêt tropicale humide d’Amérique, une espèce animale ou végétale sur dix, dans le monde, vit dans la forêt amazonienne ce qui constitue la plus vaste collection d’animaux ou de végétaux.
Amazonas
L’Amazonas est le plus grand des États du Brésil en superficie avec 1 664 000 km². Il est essentiellement boisé par la forêt amazonienne. Composée de près de 390 milliards d’arbres et de 16 000 espèces différentes, cette forêt est le plus grand réservoir de biodiversité au monde. Il y a près de 60 fois plus d’arbres « adultes » dans la forêt amazonienne que d’êtres humains sur l’ensemble de la planète. Cette richesse naturelle est malheureusement menacée par la déforestation due à certains côtés d’une activité économique mal maîtrisée. Afin de préserver cet écosystème, le Brésil a investi dans le complexe de conservation de l’Amazonie centrale.
Manaus
La capitale de l’Amazonas, Manaus, est la plus vaste ville de l’Amazonie, immense et moderne (plus de deux millions d’habitants dans sa grande agglomération). Son riche passé est toutefois encore présent dans nombre de ses monuments et offre de nombreuses occasions de visites. La ville a connu son âge d’or au XIXème siècle avec l’exploitation des hévéas du caoutchouc dont l’extraction a profité à toute l’industrie automobile mondiale. C’est désormais une zone spéciale où les taxes industrielle s sont allégées pour stimuler l’économie locale. Grâce à cette mesure, elle retrouvé une bonne dynamique et tient aujourd’hui un rôle décisif sur le plan économique national. 3eme pôle de l’industrie Brésilienne avant les 2 grandes rivales Carioca et Paulista du Sud du pays.
Para
Avec une superficie de 1 247 689 km2, le Pará est le deuxième État du pays en taille. Sa superficie est plus grande que celle de la France et l’Angleterre réunies. Le Pará est limité par le Suriname, le Guyana et l’État d’Amapá au nord, l’océan Atlantique au nord-est, l’État du Maranhão à l’est, le Tocantins au sud-est, le Mato Grosso au sud, l’Amazonas à l’ouest et le Roraima au nord-ouest.
Egalement occupé majoritairement parune dense jungle, il ouvre néanmoins sur l’Océan Atlantique via l’immense estuaire du fleuve Amazone. L’économie de l’État est principalement fondée sur l’exploitation des ressources naturelles, notamment minérales (fer, bauxite, manganèse, calcaire, or, étain) et végétal (bois). Les autres principaux secteurs sont l’agriculture, l’élevage, l’industrie et le tourisme.
Belem
Fondée en 1616 par la colonie portugaise, Belém est la capitale de l’état du Pará. C’est, la plus grande ville de la région Nord du Brésil (1 323 000 habitants). C’est un grand port industrieux enclavé au confluent des Rios Acara et Guama dans l’estuaire complexe de l’Amazone qui s’ouvre sur l’Atlantique, à quelques cent kilomètres de là. C’est surtout une cité baignant totalement dans la richesse de l’architecture portugaise des XVIe et XVIIe siècle, gardienne de la culture et de la gastronomie nord-brésiliennes.
L’île de Marajo
C’est la plus vaste île au Monde entourée d’eau douce, environ de la taille de la Suisse ! C’est aussi un écosystème à la richesse et à la diversité exceptionnelles. Très plate, à peine 10 mètres d’altitude moyenne, elle offre à l’ouest une forêt équatoriale semi immergé. Celle-ci est quasi impénétrable sauf en pirogue accompagné d’un guide. Sa faune est luxuriante, surtout lors de la saison des pluies (de janvier à septembre) où des compagnies entières d’oiseaux migrateurs venus d’Amérique du Nord viennent trouver refuge dans ce havre de paix.
Sur l’autre partie de l’île de Marajo, on trouve un vaste territoire de marécages et de prairies. L’île, peuplée de paysans et de quelques commerçants dans sa ville la plus grande, Souré, vit essentiellement de la pêche, de l’agriculture et bien entendu du tourisme.
Acre
Coincé au sud-est entre la Bolivie et l’Amazonie, l’état de l’Acre est le prolongement de la forêt amazonienne qui vient se heurter aux contreforts des Andes. C’est aussi la dernière partie du territoire brésilien à avoir été incorporée au pays, en 1904. Il fut d’ailleurs le théâtre d’une guerre entre les deux pays qui se disputaient les richesses issues de l’extraction de l’or et du caoutchouc de la région.
Roraima et Amapa
Au nord de l’Amazonie se trouvent deux états au particularisme affirmé. Le Roraima tout au nord est l’état le plus septentrional du Brésil, un des seuls dont la plus grande partie se trouve au-dessus de l’Equateur. Une bonne partie des terres est d’ailleurs inaccessible et 70 % de l’État est occupé par la forêt amazonienne. L’économie est basée sur l’agriculture et les cultures, l’élevage et l’extraction du bois, de l’or et de diamants.
Situé plus à l’Est au-dessus du Pará, l’état d’Amapa se distingue, lui, par un particularisme d’ordre linguistique : en 1999, l’enseignement du français fut rendu obligatoire dans les écoles publiques, à la suite d’une loi fédérale obligeant les écoles du pays à enseigner au moins une langue étrangère. Sa proximité immédiate avec la Guyane Française au nord n’y est pas pour rien. Cette mesure administrative a fait de l’Amapa le seul état brésilien à tendance francophone, même si le français y est aujourd’hui peu parlé comparativement au brésilien.