L’état du Para en plein cœur de l’Amazonie n’a que peu subi les influences de la colonisation et on trouve dans cette région une gastronomie différente du reste du Brésil.
Les plats y sont typiques et basés exclusivement sur les produits indigènes. La cuisine amazonienne est composée d’ingrédients du terroir que les chefs du Belem s’emploient à magnifier pour les révéler au Monde.
L’Amazonie: une grande diversité d’aliments indigènes
L’Amazonie, cette large forêt tropicale qui s’étend sur 5 500 000 kilomètres carrés recèle de nombreux trésors. La flore verdoyante regorge de milliers d’espèces de fruits, d’herbes et de légumes que les habitants du Para connaissent bien et cuisinent chaque jour.
Les iguarapé, méandres du fleuve, abritent également de nombreuses espèces de poissons succulents qui font partie de l’alimentation quotidienne des habitants de l’Amazonie.
Le Ver o Peso, littéralement « voir le poids » est le marché de Belem, la capitale du Para. Là s’étalent plus de 1300 stands, dans ce marché à ciel ouvert qui regorge des produits indigènes. Les étals de poissons frais en tout genre côtoient les vendeuses de tacaca, la soupe de crevettes traditionnelle.
Les plats du Nord du Brésil, des poissons, des légumes et des fruits
La cuisine paraense, du nom de l’État du Para, a été longtemps méconnue. Considérée comme une cuisine « de maison » elle n’a que depuis peu sa place dans les restaurants de Belem. Pourtant les milliers d’espèces de fruits et de plantes de la région permettent l’élaboration de plats riches en goût et parfumés.
La base de la gastronomie amazonienne est le manioc, que l’on consomme ici de la racine aux feuilles. On extrait du manioc un jus appelé Tucupi, un condiment juteux qui agrémente nombre de plats locaux.
Le Jambu est un autre ingrédient typique des plats d’Amazonie. Cette plante proche de l’épinard anesthésie la langue en quelques secondes. Une expérience à découvrir.
La cuisine amazonienne à la conquête du Monde
La culture culinaire du Belem est aujourd’hui portée par Daniela Martins, la fille de Paulo Martins qui créa en 1972 un restaurant pour faire découvrir aux touristes les saveurs des aliments. Décédé en 2010, le cuisinier a transmis à sa fille son amour des produits amazoniens qu’elle s’emploie aujourd’hui à faire connaitre à travers le Monde. Les cuisiniers du Para apprennent chaque jour à travailler les produits offerts par la forêt afin de créer une cuisine typique, originale et colorée. Parmi les plats incontournables de cette gastronomie paraense, le Pato no Tucupi , canard cuit dans la fameuse sauce issus du manioc et agrémenté de feuille de Jambu, de Farina d’agua, la farine de manioc locale et de petits piments doux jaunes. Un vrai concentré d’authentiques saveurs indigènes du Brésil!